« Jean-Christophe Rufin » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
Le suspendu de Conakry
Balise : Éditeur de wikicode 2017
Les Trois femmes du consul
Ligne 392 :
|ISBN=978-2-0814-1693-2
|page=305, 306
}}
 
== ''Les Trois femmes du consul'', 2019 ==
{{citation|
Il avait fini noyé au fond de sa piscine et ça n'avait surpris personne. <br />
Depuis le temps que Béliot, le vieux Béliot, comme il se qualifiait lui-même, cultivait la haine autour de lui, il fallait bien que la violence éclate un jour. Dans la communauté des expatriés du Mozambique, il était à la fois connu de tous et tenu à l'écart. Même les Français installés sur place l'évitaient. Ils étaient pourtant peu nombreux dans cette ancienne colonie portugaise d'Afrique. Quant aux étrangers de passage, touristes, fonctionnaires internationaux ou cadres en mission pour leur entreprise, aucun ou presque ne s'aventurait chez lui.
|précisions=Incipit
}}
{{Réf Livre
|titre=Les Trois femmes du consul
|auteur=Jean-Christophe Rufin
|éditeur=Flammarion
|année=2019
|ISBN=978-2-0814-2025-0
|page=7
}}
 
{{citation|
Pas l'expérience ! Ce que les diplômes peuvent rendre stupide, tout de même… Aurel, sans rien laisser paraître, être affligé. Dieu sait qu'il aimait la France, pays qui l'avait littéralement racheté et tiré des griffes de Ceausescu. Mais il ne s'était jamais résolu à ce système de concours qui permettait d'obtenir à vingt ans un avantage à vie, qui classait les individus en castes et protégeait à jamais des nigauds du calibre de Mortereau.
}}
{{Réf Livre
|titre=Les Trois femmes du consul
|auteur=Jean-Christophe Rufin
|éditeur=Flammarion
|année=2019
|ISBN=978-2-0814-2025-0
|page=64
}}
 
{{citation|
C'était une Européenne, vêtue du même habit que la sœur tourière. Elle avait une soixantaine d'années, un visage carré et des yeux bleus qu'elle tenait grand ouverts, comme pour empêcher son interlocuteur de lui cacher la moindre parcelle d'impiété. Aurel aimait beaucoup ces regards qui vous récurent en profondeur, vous brossent l'âme et ne laissent aucun doute sur votre propre culpabilité.
}}
{{Réf Livre
|titre=Les Trois femmes du consul
|auteur=Jean-Christophe Rufin
|éditeur=Flammarion
|année=2019
|ISBN=978-2-0814-2025-0
|page=161
}}
 
{{citation|
– Quand quelqu'un se présentait à l'entrée du jardin, il lui suffisait de regarder de quelle couleur était la piscine pour savoir s'il pouvait approcher. <br />
– Il y avait une couleur pour chacun ? <br />
– Oui. Piotr, c'était rouge. Roger disait que c'était pour lui rappeler le communisme. <br />
– Les autres ? <br />
– Ignace, bleu. <br />
– C'est le policier. <br />
– L'ancien chef de la police, oui. Vert, c'était pour les chasseurs. Jaune, c'était pour Fatoumata. <br />
– Elle aussi, elle devait respecter les couleurs ? Elle était chez elle, tout de même. <br />
– Personne n'était chez lui, là-bas. Sauf Roger. <br />
– Et vous ? <br />
– Moi, c'était blanc. Ça voulait dire qu'il n'attendait personne.
}}
{{Réf Livre
|titre=Les Trois femmes du consul
|auteur=Jean-Christophe Rufin
|éditeur=Flammarion
|année=2019
|ISBN=978-2-0814-2025-0
|page=172
}}
 
{{citation|
– Tout le monde est content. l'ONU est contente : protection de l'environnement. Le gouvernement est content : il touche plein de subventions internationales. Les braconniers sont contents parce qu'ils se font un max de profit. Et les Chinois sont contents parce qu'ils peuvent continuer à fabriquer des boules de billard. <br />
Puis, prenant d'un coup un air accablé, il se rassit sur le canapé. <br />
- Il n'y a guère que les éléphants pour ne pas être contents. Mais ceux-là, tout le monde s'en fout, naturellement.
}}
{{Réf Livre
|titre=Les Trois femmes du consul
|auteur=Jean-Christophe Rufin
|éditeur=Flammarion
|année=2019
|ISBN=978-2-0814-2025-0
|page=237
}}