« Michel Audiard » : différence entre les versions
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|citation= On me jette toujours d'autres martyrs à la tête quand je raconte Myrette, comme si...
Alors je vais répondre bien franchement, une bonne fois pour toute, pour qu'on y revienne plus : chacun ses morts. Les miens sont mes bien-aimés, ceux dont je partage la détresse et le froid, dont je sais la panique qui les saisit la nuit dans les cimetières désertés, pareille à celle qui agite les malades à la fin des visites, l'épouvantable solitude des gentils qui, parce que je la devine, me précipite à Montrouge, dès l'heure d'ouverture, pour clamer les peurs. Avec l'alibi dérisoire des bouquets.
Chaque journée qui finit est une journée de moins à soustraire du temps me déparant encore de ceux que j'ai perdus. Les autres, ceux d'Azincourt, de Douaumont,
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{{Réf Livre|titre=La Nuit, le jour et toutes les autres nuits|auteur=Michel Audiard|éditeur=Denoël|collection=Pocket|année=2010|page=38-39|année d'origine=1978}}
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