« Michel Audiard » : différence entre les versions

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|citation= On me jette toujours d'autres martyrs à la tête quand je raconte Myrette, comme si...
Alors je vais répondre bien franchement, une bonne fois pour toute, pour qu'on y revienne plus : chacun ses morts. Les miens sont mes bien-aimés, ceux dont je partage la détresse et le froid, dont je sais la panique qui les saisit la nuit dans les cimetières désertés, pareille à celle qui agite les malades à la fin des visites, l'épouvantable solitude des gentils qui, parce que je la devine, me précipite à Montrouge, dès l'heure d'ouverture, pour clamer les peurs. Avec l'alibi dérisoire des bouquets.
Chaque journée qui finit est une journée de moins à soustraire du temps me déparant encore de ceux que j'ai perdus. Les autres, ceux d'Azincourt, de Douaumont, didu Bazar de la Charité, de Stalingrad, du Pakistan, je m'en branle !... C'est clair comme ça ?...
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{{Réf Livre|titre=La Nuit, le jour et toutes les autres nuits|auteur=Michel Audiard|éditeur=Denoël|collection=Pocket|année=2010|page=38-39|année d'origine=1978}}