« François Mitterrand » : différence entre les versions

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|année=1965}}
 
{{citation|citation=S'attaquer au gaullisme sur le plan de ses actes ne suffit pas car plus qu'une politique le gaullisme est une mythologie. ''[…]'' Elle [''[l'opinion publique]''] préfère encore le mythe du père (de Gaulle se charge de tout), le mythe du bonheur (de Gaulle conjure les sorts), le mythe du prestige (le monde jalouse la France qui possède de Gaulle), le mythe de la prospérité (grâce à de Gaulle nous serons bientôt cent millions, le franc vaincra le dollar) à la froide réalité d'un bilan. Mais sur ce plan non plus les républicains ne sont pas démunis. Au régime vieillot qui s’appliques'applique à perpétuer une société agonisante ils peuvent opposer la promesse féconde d’und'un monde nouveau où la loi, sage et hardie, fera du peuple son propre maître. Ils ont de leur côté la liberté et la justice. S’ilsS'ils l'osent, ils auront l'espérance.}}
{{citation|citation=S'attaquer au gaullisme sur le plan de ses actes ne suffit pas car plus qu'une politique le gaullisme
est une mythologie. ''[…]'' Elle ''[l'opinion publique]'' préfère encore le mythe du père (de Gaulle se charge de tout), le mythe du bonheur (de Gaulle conjure les sorts), le mythe du prestige (le monde jalouse la France qui possède de Gaulle), le mythe de la prospérité (grâce à de Gaulle nous serons bientôt cent millions, le franc vaincra le dollar) à la froide réalité d'un bilan. Mais sur ce plan non plus les républicains ne sont pas démunis. Au régime vieillot qui s’applique à perpétuer une société agonisante ils peuvent opposer la promesse féconde d’un monde nouveau où la loi, sage et hardie, fera du peuple son propre maître. Ils ont de leur côté la liberté et la justice. S’ils l'osent, ils auront l'espérance.}}
{{Réf Livre
|titre=Le Coup d'État permanent
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====''Ma Part de vérité''====
{{citation|citation=La liberté est une rupture. Elle n’estn'est pas une affaire de courage, mais d’amourd'amour.}}
{{Réf Livre|titre=Ma Part de vérité. De la rupture à l’unitél'unité
|auteur=François Mitterrand
|éditeur=Fayard
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|année=1969}}
 
{{citation|citation=C’estC'est également à travers ce drame [''[la [[décolonisation]]''] que j’aij'ai remis en question la Quatrième République, ses institutions, ses mœurs. Entendez-moi bien. Ministre de cette République, j’aij'ai toujours défendu la part féconde de son héritage. Les historiens rendent déjà justice à son œuvre de restauration économique, effectuée dans les pires circonstances. Chef du [[w:Rassemblement du peuple français|R.P.F.]], le général de Gaulle s’ests'est comporté à son égard avec une extrême démagogie, aveuglé qu’ilqu'il était par l’ambitionl'ambition de récupérer un pouvoir imprudemment abandonné. […] Il n'empêche que la IVe République ne s'était pas dotée d'institutions politiques à la mesure de ses obligations. […] La grande affaire de la décolonisation la dépassa. Elle tomba avec les derniers vestiges de l'[[w:Empire colonial français|Empire]].}}
{{Réf Livre|titre=Ma Part de vérité. De la rupture à l’unitél'unité
Il n’empêche que la IVe République ne s’était pas dotée d’institutions politiques à la mesure de ses obligations. […] La grande affaire de la décolonisation la dépassa. Elle tomba avec les derniers vestiges de l’Empire.}}
{{Réf Livre|titre=Ma Part de vérité. De la rupture à l’unité
|auteur=François Mitterrand
|éditeur=Fayard
Ligne 168 ⟶ 166 :
|année=1969}}
 
{{citation|citation=Lorsque [[Jean-Paul Sartre]] a écrit que j’appartenaisj'appartenais à l’oppositionl'opposition à Sa Majesté [''[en 1965]''], je me suis indigné de l’affrontl'affront qu’ilqu'il me faisait. Le régime [''[gaulliste]''], lui, ne se trompait, et me réservait plus de coups qu’ilqu'il n’enn'en destinait à Jean-Paul Sartre.}}
{{Réf Livre|titre=Ma Part de vérité. De la rupture à l’unitél'unité
|auteur=François Mitterrand
|éditeur=Fayard
Ligne 175 ⟶ 173 :
|année=1969}}
 
{{citation|citation=D’autresD'autres ont écrit que la gauche, c’étaitc'était la liberté, ou bien l’égalitél'égalité, ou bien le progrès. Moi, je dirais que c’estc'est la justice.
Je ne suis pas né à gauche, encore moins socialiste, on l’al'a vu. Il faudra beaucoup d’indulgenced'indulgence aux docteurs de la loi marxiste, dont ce n’estn'est pas le péché mignon, pour me le pardonner. J’aggraveraiJ'aggraverai mon cas en confessant que je n’ain'ai, par la suite, montré aucune précocité.}}
{{Réf Livre|titre=Ma Part de vérité. De la rupture à l’unitél'unité
|auteur=François Mitterrand
|éditeur=Fayard
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|année=1969}}
 
{{citation|citation=J’aiJ'ai pensé qu’ilqu'il était possible d’obtenird'obtenir de la société capitaliste qu’ellequ'elle se réformât elle-même. ''[…]'' Bref, j’aij'ai dialogué. Et la société en question a dialogué avec moi, comme elle a dialogué avec tous les autres qui lui parlaient aussi poliment. J’auraisJ'aurais pu plaider ''[comme avocat]'' ses dossiers les plus riches d’honorairesd'honoraires (cela m’estm'est arrivé), j’auraisj'aurais pu passer dans la pièce d’àd'à côté, et entrer dans ses conseils d’administrationd'administration. Le capitalisme n’aimen'aime rien tant pour cette besogne que les hommes de gauche et les généraux en retraite. Mais, à force de la regarder sans la voir, j’aij'ai fini par rencontrer une certaine vérité.}}
{{Réf Livre|titre=Ma Part de vérité. De la rupture à l’unitél'unité
|auteur=François Mitterrand
|éditeur=Fayard
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|année=1969}}
 
{{citation|citation=J’aiJ'ai crié sur les toits, depuis plus de dix ans, qu’ilqu'il n’yn'y avait pas de démocratie possible sans responsabilité des citoyens, je crierai plus fort encore qu’ilqu'il n’estn'est pas de démocratie économique sans responsabilité des travailleurs dans l’entreprise, et sans leur intervention dans l’élaboration, la décision et l’exécution du Plan ''[la planification d’État, qui a existé en France de 1945 à 2006]''.}}
{{Réf Livre|titre=Ma Part de vérité. De la rupture à l’unitél'unité
|auteur=François Mitterrand
|éditeur=Fayard