« Alexandre Zinoviev » : différence entre les versions

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{{Attention traducteur|date=2017-04-16}}
'''{{w}}''' (en russe : Александр Александрович Зиновьев) ({{date|29|octobre|1922}} - {{date|10|mai|2006}}) est un {{W|logicien}}, écrivain et caricaturiste russe. Selon la méthode du ''passage de l'abstrait au concret'', il analyse la sociologie de la société communiste. Suite à l'écriture de son premier roman sociologique, le pouvoir soviétique l'exil en RFA. En occident, il est vu comme un critique de la société communiste et du communisme. Il obtient d'ailleurs des prix dont le Prix Médicis étranger en 1978 pour ''L'avenir radieux''. Dans les années 1980 et 90, il change son objet d'étude pour étudier de la même manière la perestroïka et l'Occidentalisme. Mais, cela vaut également un isolement et une certaine censure.
 
== ''Problems of the Logic of Scientific Knowledge'', 1964 ==
 
{{Citation|citation=Les nouvelles [[connaissance]]s des objets d'étude ne viennent pas de l'observation, ni de l'expérimentation (comme cela se passe au niveau empirique), mais des jugements logiques dans le cadre d'une théorie donnée ou nouvellement développée (c'est-à-dire, de groupes spéciaux de concepts et de rapports unis par des règles de la logique)
|original=New knowledge [of] the objects of investigation comes not through observation and experiment (as happens on the empirical level) but through logical judgments in the framework of a given or newly developed theory (i.e., special groups of concepts and statements united by rules of logic)
|langue=en}}
{{Réf Livre
|titre= in Foundations of the logical theory of scientific knowledge (Complex Logic)
|auteur= Alexandre Zinoviev
|éditeur= Reidel Publishing Company
|année= 1973
|page= VIII (citation de la partie Logical and Physical implication, p.91 in ''Problems of the Logic of Scientific Knowledge'' (1964))
|partie= editorial introduction
}}
 
==''Les Hauteurs béantes'', 1977==
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|année=1979
|page=138 et 144
|traducteur=propos recueilli par Christine Poutout
}}
 
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|année=1979
|page=142
|traducteur=propos recueilli par Christine Poutout
}}
 
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|année=1979
|page=143
|traducteur=propos recueilli par Christine Poutout
}}
 
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|année=1979
|page=143
|traducteur=propos recueilli par Christine Poutout
}}
 
Ligne 178 ⟶ 164 :
|année=1979
|page=143
|traducteur=propos recueilli par Christine Poutout
}}
 
Ligne 598 ⟶ 584 :
|ISBN=2-260-00252-8
|traducteur=Jacques Michaut
}}
 
==Entretien par Jacques Freymon, 1981==
 
{{Citation|citation=Vous savez sans doute que, dans mes livres, beaucoup de personnages — pour faire advenir le possible — luttent contre l’impossible. Mais si l’on rassemble 100.000 personnes, si on les enferme dans un enclos, si on les y laisse vivre pendant un an tout en les nourrissant normalement, je puis vous garantir que je sais à l’avance ce qui se passera d’ici là. Je puis vous l’inscrire quelque part, dans une petite enveloppe qu’on ouvrirait dans un an, afin de vérifier si je me suis trompé. Car de telles expériences sont innombrables : chaque fois que vous tentez d’organiser une très grande masse de gens, les modes d’organisation sont toujours et partout les mêmes. Et d’ici à un an, lorsque vous retrouverez ces gens enfermés, vous trouverez des subordonnés, des supérieurs, vous trouverez l’inégalité, vous trouverez une mafia et un petit « KGB » local.}}
{{Réf Livre|titre=[http://www.rencontres-int-geneve.ch/volumes_pdf/rig28.pdf L’exigence d'égalité]
|auteur= Alexandre Zinoviev entretien par Jacques Freymon
|éditeur=Rencontres internationales de Genève
|année=1981
|page=147
|tome= 8
|partie=L’exigence d'inégalité dans les sociétés communistes
|ISBN=
|traducteur=
|auteur de la contribution=
|titre de la contribution=
|traducteur de la contribution=
|année de la contribution=
|langue=
}}
 
Ligne 906 ⟶ 873 :
 
{{Citation|citation=Avant la révolution, il n'y avait pas du tout de révolutionnaire à Partgrad. De Bolchevik non plus. Le pouvoir des soviet fut instauré dans la région par les classes exploiteuses juste après la révolution de février, avant même Petrograd et Moscou. […] Les édiles municipaux rebaptisèrent les anciennes institutions sans les changer, les multiplièrent par dix et les peuplèrent de gens issus du peuple}}
 
{{Réf Livre|titre=Katastroïka
|auteur=Alexandre Zinoviev
Ligne 917 ⟶ 883 :
 
{{Citation|citation=Au cours des années 30, le personnel dirigeants du district de Partgrad fut arrêté dans sa totalité par deux fois, et l'appareil régional par trois fois. Tous ce monde fut d'ailleurs coffré à juste titre, pour des délits administratifs et de droit commun, et si les chefs d'accusation prenait une couleur "politique", c'était pour répondre aux goûts du temps. Les victimes elles-même l'acceptaient volontiers, préférant passer pour des ennemis du peuple plutôt que des escrocs, des débauchés, des imbéciles, des incapables, des ivrognes.}}
 
{{Réf Livre|titre=Katastroïka
|auteur=Alexandre Zinoviev
Ligne 999 ⟶ 964 :
{{Citation|citation=Dans la société soviétique, les tendances à l'asservissement réciproque qui se manifestaient déjà à l'époque de Tchékhov se sont renforcées démesurément. Par rapport à la société du passé l'esclavage communiste multiplie considérablement le nombre de ceux qui deviennent les dépositaires de l'autorité officielle de sorte que presque tous les membres ordinaires de la société sont en fait investis d'une parcelle de pouvoir qu'ils exercent sur les autres. Cette société a étendu la masse du pouvoir qui a atteint des dimensions sans précédents et elle en a confié l'exécution à des millions de simples gens. Elle les a investis suivant la lois qui y déterminent la distribution des biens : à chacun selon sa position sociale. Mais chacun y reçoit sa part. C'est un esclavage particulier, où la soumission de chacun est compensée par la possibilité de voir autour de lui des créatures soumises à sa propre autorité. Ainsi, à la place de la liberté s'offre la possibilité de priver les autres de leur liberté, c'est-à-dire d'obtenir la participation dans l'asservissement. Un ersatz de liberté est proposé ici aux citoyens: ce n'est pas l'aspiration à être libre, mais l'aspiration à priver les autres de leur volonté de liberté. Ce qui est beaucoup plus facile que de lutter pour ne pas être un esclave.}}
{{Réf Livre|titre=Mon Tchékov|auteur=Alexandre Zinoviev|éditeur=Complexe|année=1989|page=88-89|traducteur=Laurent Vogel}}
 
==''Les confessions d'un homme en trop'', 1990==
 
{{Citation|citation=La société russe d'avant la révolution était tiraillée entre trois forces : un système nobiliaire en voie de disparition, un capitalisme à l’état embryonnaire et une bureaucratie d’État. Cette dernière était à tel point prédominante dans notre "trou" que la masse de la population ne percevait presque pas les deux autres. Pour cette raison, la révolution de février passa inaperçue.}}
{{Réf Livre|titre=Les confessions d'un homme en trop
|auteur=Alexandre Zinoviev
|éditeur=éditions Folio
|année=1991
|page=36
|traducteur=
}}
 
{{Citation|citation=Le problème de l'esclavage n'est pas de comprendre pourquoi on force les gens à devenir des esclaves, mais pourquoi ils se laissent asservir.}}
{{Réf Livre|titre=Les confessions d'un homme en trop
|auteur=Alexandre Zinoviev
|éditeur=éditions Folio
|année=1991
|page=67
|traducteur=
}}
 
 
{{Citation|citation=Selon une opinion bien ancrée, les kolkhozes ont été inventés par les scélérats staliniens selon des considérations purement idéologiques. Pure ineptie ! L'idée n'est pas marxiste, elle n'a même rien avoir avec le marxisme classique. Loin d'être un fruit de la théorie, elle a surgi dans la vie pratique comme le produit d'un communisme bien réel, rien moins qu'imaginaire. L'idéologie ne fut qu'un moyen de justifier une évolution historique.}}
{{Réf Livre|titre=Les confessions d'un homme en trop
|auteur=Alexandre Zinoviev
|éditeur=éditions Folio
|année=1991
|page=68
|traducteur=
}}
 
{{Citation|citation=Je crois que pour réussir dans une sphère quelconque de l'activité humaine, il ne suffit pas d'y avoir des dispositions. Serait-on très doué, si l'on n'est pas soutenu par ceux qui sont à même de reconnaitre et de pousser un talent, le succès est impossible.}}
{{Réf Livre|titre=Les confessions d'un homme en trop
|auteur=Alexandre Zinoviev
|éditeur=éditions Folio
|année=1991
|page=99
|traducteur=
}}
 
{{Citation|citation=Les années trente furent la période la plus noire et en mêle temps la plus optimiste de l'histoire soviétique.}}
{{Réf Livre|titre=Les confessions d'un homme en trop
|auteur=Alexandre Zinoviev
|éditeur=éditions Folio
|année=1991
|page=99
|traducteur=
}}
 
{{Citation|citation=La société communiste est née en Russie en pleine conformité avec les lois de l'évolution et non comme une exception due au hasard. La révolution d'octobre a simplement libéré la voie à une tendance déjà présente en Russie depuis des siècles.}}
{{Réf Livre|titre=Les confessions d'un homme en trop
|auteur=Alexandre Zinoviev
|éditeur=éditions Folio
|année=1991
|page=153
|traducteur=
}}
 
{{Citation|citation=Toute [[guerre]] révèle d'une manière ou d'une autre les caractéristiques fondamentales des sociétés qui y sont impliquées.}}
{{Réf Livre|titre=Les confessions d'un homme en trop
|auteur=Alexandre Zinoviev
|éditeur=éditions Folio
|année=1991
|page= p.196
|traducteur=
}}
 
 
{{Citation|citation="Il ne s'agit pas, dis-je, de faire comme s'il existait quelque part une logique dialectique toute prête, que nous n'aurions qu'à identifier comme telle. Cette science n'existe pas et l'expression "logique dialectique" possède d'ailleurs plusieurs sens. Il faut poser le problème autrement. Personne ne remet en cause le fait qu'il existe un mode de pensée et une approche dialectique des phénomènes. On emploie dans cette approche des formes que décrit la logique formelle. Mais on recourt également à d'autres moyens qui nous permettent de nous orienter dans une réalité complexe, changeante et contradictoire. Ce sont ces moyens, qui rendent possible la pensée dialectique, qui doivent être pris pour objet d'étude de la logique. Et, il importe peu que nous envisagions cette science comme une logique dialectique particulière ou comme une branche de la logique formelle. Soit dit en passant, ces modes de pensée ont déjà été étudiés par John Stuart Mill, pour ne citer que lui."}}
{{Réf Livre|titre=Les confessions d'un homme en trop
|auteur=Alexandre Zinoviev
|éditeur=éditions Folio
|année=1991
|page=316
|traducteur=
}}
 
{{Citation|citation=Ce débat m'obligea à élaborer ma propre conception de ces aspects de la philosophie. Je décidai de concevoir une discipline qui engloberait comme objet d'étude les problèmes de logique, de gnoséologie, d'ontologie, de méthodologie, et de dialectique ainsi que d'autres matière qui touchent aux problèmes généraux du langage et de la connaissance. je considérais comme secondaire l'appellation de ladite discipline. "Philosophie" ne convenait pas. […]. Avec le temps, je me mis à utiliser l'expression "logique complexe" pour distinguer ce que je faisais de ce que faisaient les autres. }}
{{Réf Livre|titre=Les confessions d'un homme en trop
|auteur=Alexandre Zinoviev
|éditeur=éditions Folio
|année=1991
|page=317
|traducteur=
}}
 
{{Citation|citation=…[le] stalinisme historique (ou simplement stalinisme) est la forme sous laquelle la société communiste s'est créé en Union Soviétique sous l'impulsion de Staline, de ces lieutenants et de tous ceux qui exécutaient leurs volontés et agissaient conformément à leurs idées et directives (ces derniers peuvent-être qualifiés de « staliniens historiques ». La société communiste n'est pas le produit de la volonté d'un homme. Elle surgi en obéissant à des lois sociales objectives, qui se sont révélées à travers l'activité de certains individus, de sorte que la forme qu'elles ont prises porte la marque de Staline et des staliniens.}}
{{Réf Livre|titre=Les confessions d'un homme en trop
|auteur=Alexandre Zinoviev
|éditeur=éditions Folio
|année=1991
|page=337
|traducteur=
}}
 
{{Citation|citation=Tout imbécile peut se faire valoir au dépens du passé.}}
{{Réf Livre|titre=Les confessions d'un homme en trop
|auteur=Alexandre Zinoviev
|éditeur=éditions Folio
|année=1991
|page=339
|traducteur=
}}
 
{{Citation|citation=Staline n'est pas le créateur de la tragédie russe, il n'en fut que l'expression.}}
{{Réf Livre|titre=Les confessions d'un homme en trop
|auteur=Alexandre Zinoviev
|éditeur=éditions Folio
|année=1991
|page=340
|traducteur=
}}
 
{{Citation|citation=Le problème n'est plus comment bâtir le paradis sur Terre, mais comment y vivre.}}
{{Réf Livre|titre=Les confessions d'un homme en trop
|auteur=Alexandre Zinoviev
|éditeur=éditions Folio
|année=1991
|page=424
|traducteur=
}}
 
{{Citation|citation=Tout en considérant le communalisme comme un phénomène universel, je soulignais que seule la société communiste était totalement gouvernée selon les lois de la communalité.}}
{{Réf Livre|titre=Les confessions d'un homme en trop
|auteur=Alexandre Zinoviev
|éditeur=éditions Folio
|année=1991
|page=424
|traducteur=
}}
 
{{Citation|citation=Ainsi, l'Occident perçoit sa propre petitesse, reflétée dans le miroir courbe de la société soviétique, comme un phénomène grandiose}}
{{Réf Livre|titre=Les confessions d'un homme en trop
|auteur=Alexandre Zinoviev
|éditeur=éditions Folio
|année=1991
|page=598
|traducteur=
}}
 
{{Citation|citation=Le lavage idéologique des cerveaux constitue l'essence et le fondement de la formation de l'homme soviétique. […]. Dans le cadre de la formation idéologique, les gens apprennent à interpréter "correctement" les phénomènes auxquels ils sont confortés dans leur vie. […] Il ne s'agit pas là d'abrutissement. L'homme idéologique ainsi formé ne devient pas bête. c'est plutôt l'effet inverse qui a lieu.}}
{{Réf Livre|titre=Les confessions d'un homme en trop
|auteur=Alexandre Zinoviev
|éditeur=éditions Folio
|année=1991
|page=638
|chapitre=Lavage de cerveau idéologique
}}
 
{{Citation|citation=Une des raisons du niveau intellectuel assez bas d'essais qui critiquent la société soviétique et dénoncent ses fléaux, c'est précisément une mauvaise éducation idéologique.}}
{{Réf Livre|titre=Les confessions d'un homme en trop
|auteur=Alexandre Zinoviev
|éditeur=éditions Folio
|année=1991
|page=638
|chapitre=Lavage de cerveau idéologique
}}
 
{{Citation|citation=En réalité, [[George Orwell|Orwell]] n’a pas prédit la société post-capitaliste future, mais simplement exprimé comme nul ne l’avait fait auparavant la peur qu’à l’Occident du [[communisme]]}}
{{Réf Livre|titre=Les confessions d'un homme en trop
|auteur=Alexandre Zinoviev
|éditeur=éditions Folio
|année=1991
|page=672
|chapitre="1984" et 1984
}}
 
{{Citation|citation=Rien ne prend si bien racine dans l'esprit des gens que des idées fausses devenues préjugés. L'ignorance est une force !}}
{{Réf Livre|titre=Les confessions d'un homme en trop
|auteur=Alexandre Zinoviev
|éditeur=éditions Folio
|année=1991
|page=673
|chapitre="1984" et 1984
}}
 
 
{{Citation|citation=Un ouragan de désinformation de type nouveau s'est déversé sur l'humanité. Il ne s'agit plus de création et diffusion intentionnelle d'information délibérément fausse pour induire en erreur. Maintenant, on utilise des informations vraies dans le but prétendu de nettoyer les esprits. Mais ces informations sont sélectionnées, traitées, combinées, interprétées et présentées de telle façon qu'une image fausse et déformée de la réalité en résulte.}}
{{Réf Livre|titre=Les confessions d'un homme en trop
|auteur=Alexandre Zinoviev
|éditeur=éditions Folio
|année=1991
|page=695
|chapitre=Postface, 1989
}}
 
{{Citation|citation=Jamais dans l'histoire de l'humanité une si énorme somme de vérités n'a servi de matériel pour un si gigantesque mensonge. Jamais encore l'humanité n'est tombée en si grande erreur à partir de la meilleure information qui soit. Aujourd'hui, instruction et compétence servent à l'abrutissement des masse aussi bien que l'ignorance dans le temps passés.
<br /> La particularité spéciale de cette nouvelle forme de mensonge, c'est qu'elle ressemble plus la vérité que la vérité elle-même.}}
{{Réf Livre|titre=Les confessions d'un homme en trop
|auteur=Alexandre Zinoviev
|éditeur=éditions Folio
|année=1991
|page=695
}}
 
{{Citation|citation=La vérité est désormais le lot de solitaire aux moyens, hélas, très limités de diffuser leurs idées et d'influencer les masses.}}
{{Réf Livre|titre=Les confessions d'un homme en trop
|auteur=Alexandre Zinoviev
|éditeur=éditions Folio
|année=1991
|page=695
}}
 
{{Citation|citation=… le mensonge médiatique, ayant monopolisé les appréciations morales, prend la forme du bien tandis que les tentatives de de le dévoiler prennent la forme de mal. Les démagogues affolés manipulent les masses en leur promettant toutes sortes de bien terrestres, sans prendre en compte en considération les lois de l'histoire.}}
{{Réf Livre|titre=Les confessions d'un homme en trop
|auteur=Alexandre Zinoviev
|éditeur=éditions Folio
|année=1991
|page=696
}}
 
 
{{Citation|citation=L'appareil de propagande de Staline et Brejnev semble, en comparaison [au mensonge médiatique], un jeu de faussaires amateurs.}}
{{Réf Livre|titre=Les confessions d'un homme en trop
|auteur=Alexandre Zinoviev
|éditeur=éditions Folio
|année=1991
|page=695
}}
 
 
{{Citation|citation=Le monde se trouve de nouveau en face de folles tentations et de folles séductions. […] Ayez peur de ceux qui vous séduisent car les séducteurs trompent toujours !}}
{{Réf Livre|titre=Les confessions d'un homme en trop
|auteur=Alexandre Zinoviev
|éditeur=éditions Folio
|année=1991
|page=696
}}
 
==Entretien avec Jean-Jacques Lafaye, 1991==
 
{{Citation|citation=D'autres interrogent les faits réels et font des erreurs. De mon côté, j'ignore cette face de la réalité et je me trompe peu. Il y a plusieurs façon de trouver la vérité des choses : pour moi, c'est toujours dans ma tête et dans mon cœur.}}
{{Réf Livre|titre=in The 2012 Alexandre Zinoviev Birthday Book
|auteur=entrevue d'Alexandre Zinoviev par J.J. Lafaye en 1991 à Munich
|éditeur=blurb
|année=2012
|page=39
|traducteur=
}}
 
{{Citation|citation=La maladie de notre temps, c'est la médiocrité.}}
{{Réf Livre|titre=in The 2012 Alexandre Zinoviev Birthday Book
|auteur=entrevue d'Alexandre Zinoviev par J.J. Lafaye en 1991 à Munich
|éditeur=blurb
|année=2012
|page=39
|traducteur=
}}
 
==''Perestroïka et contre-perestroïka'', 1991==
 
===L'origine du communisme===
 
{{Citation|citation=(…) Je m'inscris en faux contre l'opinion communément admise selon laquelle le communisme réel serait la réalisation des idéaux marxistes et qu'il serait imposé aux masses, contre leur volonté, leurs désirs et leurs intérêts, par une poignées d'idéologues recourant à la force et au mensonge. Le communisme n'est pas seulement un régime politique que l'on peut transformer sur un ordre d'en haut, il est une organisation sociale de la population. Il s'est formé un Union Soviétique, non pas conformément au projet marxiste ni au gré des idéologues marxistes, mais en vertu des lois objectives qui régissent l'organisation de large masse de population en un organisme social achevé. Il est le résultat d'un processus de création historique auquel ont pris part des millions de personnes. (…) }}
{{Réf Livre|titre=Perestroïka et contre-perestroïka
|auteur=Alexandre Zinoviev
|éditeur=Olivier Orban
|année=1991
|page=13
|traducteur=
}}
 
{{Citation|citation=Le communisme naît de diverses façons. En Russie, il fut le résultat du krach consécutif à la Première Guerre mondiale, de la révolution et de la guerre civile. Il fut apporté dans les pays d'Europe de l'Est par l'armée soviétique, vainqueur de l'Allemagne nazie. Mais quelle que soit la diversité des voies historiques qu'il emprunte en tel ou tel recoin de la planète, le communisme a ceci de particulier qu'il naît pas de rien et n'est pas totalement étranger au pays où il s'installe. (…)}}
{{Réf Livre|titre=Perestroïka et contre-perestroïka
|auteur=Alexandre Zinoviev
|éditeur=Olivier Orban
|année=1991
|page=14-16
|traducteur=
}}
 
{{Citation|citation=Les racines du communisme existaient et existent, sous une forme ou une autre, dans les sociétés les plus diverses.
 
Elles existaient également dans la Russie d'avant la révolution. Elles existent aujourd'hui dans les pays occidentaux. Sans elles, aucune société d'envergure et un tant soit peu développé n'est concevable. Elles représentent des phénomènes sociaux que je qualifierai de "phénomènes communautaires". Ceux-ci ne deviennent dominants et ne peuvent engendrer un type de société spécifique communiste - ou "socialisme réel" - que dans des conditions bien particulières. (…)}}
{{Réf Livre|titre=Perestroïka et contre-perestroïka
|auteur=Alexandre Zinoviev
|éditeur=Olivier Orban
|année=1991
|page=14-16
|traducteur=
}}
 
{{Citation|citation=Quoi qu'il en soit les phénomènes communautaires eux-même sont généraux, universels. Ils sont déterminés par le simple fait qu'un assez grand nombre d'individus se trouvent contraints de vivre, sur des générations, en formant un tout, une communauté. (…) Ces phénomènes communautaires sont régis à leur tour par certaine lois objectives.}}
{{Réf Livre|titre=Perestroïka et contre-perestroïka
|auteur=Alexandre Zinoviev
|éditeur=Olivier Orban
|année=1991
|page=14-16
|traducteur=
}}
 
{{Citation|citation=Il en ressort de ce qui vient d'être dit que le communisme n'est ni le produit, ni la continuation, ni l'aboutissement du capitalisme. Ils ont des origines différentes. Ce n'est pas par hasard que le communisme a fait irruption sur la scène de l'histoire, non pas dans l'Occident hautement développé mais dans une Russie arriérée d'un point de vue capitaliste et hautement développée sur le plan des phénomènes communautaires : appareil d'état centralisé et puissant, classe importante de fonctionnaires, masses habituées à se soumettre au pouvoir, communauté paysanne. En liquidant les classes affaiblies des propriétaires terriens et celle, pas encore solide, des capitalistes, la révolutions d'Octobre devait balayer le terrain des relations communautaires. Ce n'est pas non plus par hasard que le communisme a séduit des pays de faible développement capitaliste.}}
{{Réf Livre|titre=Perestroïka et contre-perestroïka
|auteur=Alexandre Zinoviev
|éditeur=Olivier Orban
|année=1991
|page=14-16
|traducteur=
}}
 
{{Citation|citation=Le communisme, en un mot, est l'organisation de millions de personnes en un tout, selon les lois communautaires. Cela implique naturellement, l'instauration de bien des choses inexistantes dans la société non communiste précédente, ou dans la société d'un autre type. Les éléments communautaires préexistants, prémices du communisme, se transforment dans les conditions nouvellement créées, parfois si radicalement qu'ils semblent n'avoir plus aucun lien avec leur anciennes manifestations. D'où l'impression, erronée, que les relations de type communiste sont absolument neuves.}}
{{Réf Livre|titre=Perestroïka et contre-perestroïka
|auteur=Alexandre Zinoviev
|éditeur=Olivier Orban
|année=1991
|page=14-16
|traducteur=
}}
 
{{Citation|citation=Il s'ensuit que, pour faire un pays communiste, il ne suffit pas de prendre le pouvoir, de collectiviser l'économie ni d'imposer une idéologie d'état. Il y faut des transformations plus profonde à savoir : organiser différemment les masses, conformément aux lois communautaires auxquelles doivent-être soumis tous les aspects de la vie. (…) }}
{{Réf Livre|titre=Perestroïka et contre-perestroïka
|auteur=Alexandre Zinoviev
|éditeur=Olivier Orban
|année=1991
|page=14-16
|traducteur=
}}
 
===La crise de l'économie===
 
{{Citation|citation=La crise de l'économie communiste n'a rien de commun avec les crises économiques des sociétés capitalistes. A la base de la crise capitaliste se trouve un production anarchique.[…] A la base de la crise de l'économie communiste se trouvent les principes même de son organisation. […] Cette crise est relative, en ce sens qu'elle n'est perçue que par comparaison avec le niveau de vie et la technologie des pays occidentaux. La véritable crise vient de ce qu'on s'est écarté des méthodes communistes appliquées en économie, pour tenter de surmonter les difficultés et la stagnation par des méthodes capitalistes.}}
{{Réf Livre|titre=Perestroïka et contre-perestroïka
|auteur=Alexandre Zinoviev
|éditeur=Olivier Orban
|année=1991
|page=107
|chapitre=La crise de l'économie
|section=
|ISBN=
|année d'origine=
}}
 
{{Citation|citation=La meilleure étude de ces crises capitalistes reste, de mon point de vue, les travaux de K. Marx qu'il est bon ton aujourd'hui de juger erronés. En fait, c'est exactement le contraire.}}
{{Réf Livre|titre=Perestroïka et contre-perestroïka
|auteur=Alexandre Zinoviev
|éditeur=Olivier Orban
|année=1991
|page=106
|chapitre=La crise de l'économie
|section=
|ISBN=
|année d'origine=
}}
 
{{Citation|citation=Dans l'intention d'améliorer la situation économique, les gorbatchéviens ont mis l'économie elle-même en état de crise.}}
{{Réf Livre|titre=Perestroïka et contre-perestroïka
|auteur=Alexandre Zinoviev
|éditeur=Olivier Orban
|année=1991
|page=108
|chapitre=La crise de l'économie
|section=
|ISBN=
|année d'origine=
}}
 
==''[[w:L'occidentisme - Essai sur le triomphe d'une idéologie|L'occidentisme]]'', 1995==
 
===[[concurrence|La concurrence]]===
===Avant-propos===
 
{{Citation|citation=Savoir et comprendre sont deux chose tout à fait différente. On peut savoir beaucoup et comprendre peu. […]
<br />
Or, la compréhension ne vient pas automatiquement de l'expérience, de l'observation ou de l'accumulation de donnée. […]}}
{{Réf Livre|titre=[https://www.fichier-pdf.fr/2017/04/26/zinoviev-occidentisme/ L'Occidentisme - essai sur le triomphe d'une idéologie]
|auteur=Alexandre Zinoviev
|éditeur=Plon
|année=1995
|page=5
|partie=Avant-propos
|chapitre=Savoir et comprendre
|ISBN=978-2259-183-178
|année d'origine=
}}
 
{{Citation|citation=Savoir vivre dans une société et être capable d'en saisir l'essence ont même des tendances à s'exclure réciproquement. Les virtuoses de savoir-vivre (entrepreneurs, arrivistes, roublards et escrocs) sont généralement incapables d'appréhender la nature des mécanismes qu'ils utilisent. Ceux qui le percent à jour révèlent, en revanche, bien peu d'aptitude a se débrouiller dans la vie pratique.}}
{{Réf Livre|titre=[https://www.fichier-pdf.fr/2017/04/26/zinoviev-occidentisme/ L'Occidentisme - essai sur le triomphe d'une idéologie]
|auteur=Alexandre Zinoviev
|éditeur=Plon
|année=1995
|page=5
|partie=Avant-propos
|chapitre=Savoir et comprendre
|ISBN=978-2259-183-178
|année d'origine=
}}
 
{{Citation|citation=La compréhension d'une société concrète dépend de nombreux facteurs, notamment de la méthodologie utilisée. Celle-ci prédétermine ce que le chercheur va remarquer dans le domaine de son étude et comment il interprètera ses trouvailles.}}
{{Réf Livre|titre=[https://www.fichier-pdf.fr/2017/04/26/zinoviev-occidentisme/ L'Occidentisme - essai sur le triomphe d'une idéologie]
|auteur=Alexandre Zinoviev
|éditeur=Plon
|année=1995
|page=5
|partie=Avant-propos
|chapitre=savoir et comprendre
|ISBN=978-2259-183-178
|année d'origine=
}}
 
===Structure sociale de la population===
 
{{Citation|citation=Lorsque l’on examine la structure sociale de la population de l’Occident, il est impossible d’ignorer les millions d’ouvriers immigrés sans lesquels la société occidentale moderne est impensable.}}
{{Réf Livre|titre=[https://www.fichier-pdf.fr/2017/04/26/zinoviev-occidentisme/ L'Occidentisme - essai sur le triomphe d'une idéologie]
|auteur=Alexandre Zinoviev
|éditeur=Plon
|année=1995
|page=112
|partie=Structure sociale de la population
|chapitre=L’esclavage moderne
|ISBN=978-2259-183-178
|année d'origine=
}}
 
{{Citation|citation=L’aspiration des millions d’immigrés à se fondre de leur plein gré dans la société occidentale n’influence guère leur statut au sein de cette dernière. Ils forment une couche sociale stable comparable aux esclaves de l’empire romain.[…] Proportionnellement à la population, les esclaves de l’empire romain étaient moins nombreux que nos travailleurs immigrés. Pourtant, la société romaine était classée comme esclavagiste alors que l’on appelle démocratique l’occidentale.}}
{{Réf Livre|titre=[https://www.fichier-pdf.fr/2017/04/26/zinoviev-occidentisme/ L'Occidentisme - essai sur le triomphe d'une idéologie]
|auteur=Alexandre Zinoviev
|éditeur=Plon
|année=1995
|page=112-113
|partie=Structure sociale de la population
|chapitre=L’esclavage moderne
|ISBN=978-2259-183-178
|année d'origine=
}}
 
{{Citation|citation=L’existence de la couche des travailleurs immigrés a déjà engendré, en Occident, des problèmes qui comptent parmi les plus importants et difficiles de notre époque.[…] Quelle que soit la manière dont on les qualifie, ces graves conflits sont devenus, et pour longtemps, une donnée permanente de la vie à l’Ouest. La permanence de cette couche sociale et son maintien dans cet état semi-servile est objectivement indispensable à l’existence d’une société dont les contradictions sont exacerbées par le discours sur les libertés civiles, les droits de l’homme et l’égalité des chances. Dans une certaine mesure, c’est une aubaine pour l’Occident que ces problèmes soient perçus comme raciaux : cela permet d’occulter leur essence sociale et leur caractère organique. Dans le cas contraire, ils seraient apparus depuis longtemps pour ce qu’ils sont en réalité : les escarmouches d’un conflit de classes.}}
{{Réf Livre|titre=[https://www.fichier-pdf.fr/2017/04/26/zinoviev-occidentisme/ L'Occidentisme - essai sur le triomphe d'une idéologie]
|auteur=Alexandre Zinoviev
|éditeur=Plon
|année=1995
|page=114
|partie=Structure sociale de la population
|chapitre=L’esclavage moderne
|ISBN=978-2259-183-178
|année d'origine=
}}
 
===État droit et argent===
 
{{Citation|citation=Il me semble que dans le système de séparation des pouvoirs, il faudrait ajouter à ses trois composantes traditionnelles, le législatif, l’exécutif et le judiciaire, une quatrième : le pouvoir monétaire.}}
{{Réf Livre|titre=[https://www.fichier-pdf.fr/2017/04/26/zinoviev-occidentisme/ L'Occidentisme - essai sur le triomphe d'une idéologie]
|auteur=Alexandre Zinoviev
|éditeur=Plon
|année=1995
|page=85
|partie=
|chapitre=
|ISBN=978-2259-183-178
|année d'origine=
}}
 
===[[concurrence|La concurrence]]===
{{Citation|citation=Les jugements des uns et des autres évoluent avec le temps, mais je n'ai pas rencontré le point de vue qui me semble le plus proche de la vérité : elle - la concurrence - n'a jamais été la forme unique, ni même la forme dominante de l'activité économique dans la société occidentale.}}
{{Réf Livre|titre=[https://www.fichier-pdf.fr/2017/04/26/zinoviev-occidentisme/ L'Occidentisme - essai sur le triomphe d'une idéologie]
Ligne 1 514 ⟶ 1 032 :
|ISBN=2-259-18317-4
|traducteur=Gaia Ackerman et Pierre Lorrain
}}
 
===L'idéologie===
 
{{Citation|citation=Si l’on compare l’influence de l'idéologie dans les pays communistes et occidentaux, on constate bien vite qu'un résultat analogue est atteint en Occident sans les moyens idéologiques dont disposait le parti unique. Le système d'«abrutissement» occidental est incomparablement plus puissant que celui qui existait en URSS dans les années staliniennes et même brejnéviennes. Il ne touche pas seulement les citoyens ordinaires, entièrement plongés dans la sphère de l'action
idéologique, mais aussi le milieu professionnel qui s’occupe de l’étude des phénomènes sociaux.}}
{{Réf Livre|titre=[https://www.fichier-pdf.fr/2017/04/26/zinoviev-occidentisme/ L'Occidentisme - essai sur le triomphe d'une idéologie]
|auteur=Alexandre Zinoviev
|éditeur=Plon
|année=1996
|page=194
|partie=L'idéologie
|chapitre=
|ISBN=978-2259-183-178
|année d'origine=
}}
 
{{Citation|L’occident se moquait des cultes de la personnalité dans les pays communistes, mais il tombe dans le même travers et dans des proportions largement supérieures. Il crée et maintient en permanence le culte de présidents, de Premiers ministres, de chanceliers, de généraux, de professeurs, d’acteurs de cinéma, de sportifs et même de criminels. L’industrie à produire d’« éminentes » personnalités est tellement puissante que l’on peut qualifier la société occidentale de « cultiste ». Il ne s’agit nullement de mettre à l’honneur des actes réels d’individus d’exception, mais d’enfoncer dans la tête des gens la conviction que la société et son évolution résultent des efforts de ces personnalités.}}
{{Réf Livre|titre=[https://www.fichier-pdf.fr/2017/04/26/zinoviev-occidentisme/ L'Occidentisme - essai sur le triomphe d'une idéologie]
|auteur=[[Alexandre Zinoviev]]
|éditeur=Plon
|année=1996
|page=207-208
|partie=L'idéologie
|chapitre=
|ISBN=978-2259-183-178
|année d'origine=
}}
 
 
{{Citation|citation=La présence du facteur subjectif n'exclut pas les lois objectives, car ce facteur est lui-même un phénomène objectif,soumis à l'action de loi sociales spécifiques.}}
{{Réf Livre|titre=[https://www.fichier-pdf.fr/2017/04/26/zinoviev-occidentisme/ L'Occidentisme - essai sur le triomphe d'une idéologie]
|auteur=Alexandre Zinoviev
|éditeur=Plon
|année=1996
|page=208
|partie=L'idéologie
|chapitre=Subjectivisme de l'idéologie de l'occidentisme
|ISBN=978-2259-183-178
|année d'origine=
}}
 
{{Citation|citation=La méthode de pensée [[matérialisme dialectique|dialectique]] ne se réduit pas aux "lois de la dialectique" connues. Elle inclut un certain nombre de procédés d'expérimentation mentale que Hegel et Marx appelaient la méthode d'ascension de l'abstrait vers le concret. (…) Je suis persuadé que cette méthode pourrait-être très utile à la description de l'occidentisme, mais, à ce jour, ''{{w|Le Capital}}'' de Marx reste l'exemple unique de son application.}}
{{Réf Livre|titre=[https://www.fichier-pdf.fr/2017/04/26/zinoviev-occidentisme/ L'Occidentisme - essai sur le triomphe d'une idéologie]
|auteur=Alexandre Zinoviev
|éditeur=Plon
|année=1996
|page=208
|partie=L'idéologie
|chapitre=Antidialectisme de l'idéologie de l'occidentisme
|ISBN=978-2259-183-178
|année d'origine=
}}