« Voltaire » : différence entre les versions

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{{réf Livre|auteur=Voltaire|titre=Œuvres complètes de M. de Voltaire|éditeur=Sanson et compagnie|année=1792|tome=65|titre de la contribution=L'Ingénu|année de la contribution=1767|chapitre=1 (« Comment le prieur de Notre-Dame de la Montagne et Mademoiselle sa sœur rencontrèrent un Huron. »)|page=6|s=L'Ingénu}}
 
{{citation|citation=Pourquoi donc, ([)] citez-vous un certain Aristote en grec ? — C'est, répliqua le Sirien, qu'il faut bien citer ce qu'on ne comprend point du tout dans la langue qu'on entend le moins.
|précisions=
}}
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== Poésie ==
 
{{Citation|citation=Le fanatique aveugle, et le chrétien sincère <br
/> Ont porté trop souvent le même caractère ;<br
/> Ils ont même courage, ils ont mêmes désirs.<br
/> Le crime a ses héros ; l'erreur a ses martyrs.<br
/> Du vrai zèle et du faux vains juges que nous sommes ! <br
/> Souvent les scélérats ressemblent aux grands hommes.}}
{{réf Livre|auteur=Voltaire|titre=La Henriade|éditeur=Lecointe|collection=Nouvelle bibliothèque des classiques français|année=1835|année d'origine=1723|section=chant 5|vers=169-202|page=96}}
 
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|jour= 24
}}
 
 
{{citation|J’aimais l’auteur du livre ''de l’Esprit''. Cet homme valait mieux que tous ses ennemis ensemble ; mais je n’ai jamais approuvé ni les erreurs de son livre, ni les vérités triviales qu’il débite avec emphase. J’ai pris son parti hautement, quand des hommes absurdes l’ont condamné pour ces vérités mêmes.}}
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|tome=24}}
 
{{citation|Il est triste que souvent pour être bon patriote on soit l'ennemi du reste des hommes. [...] Celui qui voudrait que sa patrie ne fût jamais ni plus grande, ni plus petite, ni plus riche, ni plus pauvre, serait le citoyen de l'univers.}}
{{Réf Livre|
|auteur=[[w: Voltaire|Voltaire]]
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}}
 
{{citation|Allez, mes Welches [Français], Dieu vous bénisse! vous êtes la chiasse du genre humain. Vous ne méritez pas d'avoir eu parmi vous de grands hommes qui ont porté votre langue jusqu'à Moscou. C'est bien la peine d'avoir tant d'académies pour devenir barbares! Ma juste indignation, mes anges [le comte et la comtesse d'Argental], est égale à la tendresse respectueuse que j'ai pour vous, et qui fait la consolation de mes vieux jours.
qui ont porté votre langue jusqu'à Moscou. C'est bien la peine d'avoir tant d'académies pour devenir barbares! Ma juste indignation, mes anges [le comte et la comtesse d'Argental], est égale à
la tendresse respectueuse que j'ai pour vous, et qui fait la consolation de mes vieux jours.
}}
{{réf Livre|auteur=Voltaire
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{{citation|Je crois que nous ne nous entendons pas sur l'article du peuple, que vous croyez digne d'être instruit. J'entends par peuple la populace, qui n'a que ses bras pour vivre. Je doute que cet ordre de citoyens ait jamais le temps ni la capacité de s'instruire; ils mourraient de faim avant de devenir philosophes. Il me paraît essentiel qu'il y ait des gueux ignorants. Si vous faisiez valoir comme moi une terre, et si vous aviez des charrues, vous seriez bien de mon avis. Ce n'est pas le manœuvre qu'il faut instruire, c'est le bon bourgeois, c'est l'habitant des villes […] Quand la populace se mêle de
que ses bras pour vivre. Je doute que cet ordre de citoyens ait jamais le temps ni la capacité de s'instruire; ils mourraient de faim avant de devenir
philosophes. Il me paraît essentiel qu'il y ait des gueux ignorants. Si vous faisiez valoir comme moi une terre, et si vous aviez des charrues, vous seriez
bien de mon avis. Ce n'est pas le manœuvre qu'il faut instruire, c'est le bon bourgeois, c'est l'habitant des villes; [...] Quand la populace se mêle de
raisonner, tout est perdu.
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}}
 
{{citation|A l'égard du peuple, il sera toujours sot et barbare [...]. Ce sont des bœufs auxquels il faut un joug, un aiguillon et du foin.
}}
{{réf Livre|auteur=Voltaire
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}}
 
{{citation|Je mourrai bientôt, et ce sera en détestant le pays des singes et des tigres, où la folie de ma mère me fit naître il y a bientôt soixante et treize ans.
treize ans.
}}
{{réf Livre|auteur=Voltaire
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}}
 
{{citation|Je ne connais guère que Jean-Jacques Rousseau à qui on puisse reprocher ces idées d'égalité et d'indépendance, et toutes ces chimères qui ne sont que ridicules.
que ridicules.
}}
{{réf Livre|auteur=Voltaire
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}}
 
{{citation|Le mensonge n'est un vice que quand il fait du mal; c'est une très grande vertu, quand il fait du bien. Soyez donc plus vertueux que jamais. Il faut mentir comme un diable, non pas timidement, non pas pour un temps mais hardiment et toujours.
faut mentir comme un diable, non pas timidement, non pas pour un temps mais hardiment et toujours.
}}
{{réf Livre|auteur=Voltaire
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{{citation|citation=<poem>En parlant de [[Jean-Jacques Rousseau|Rousseau]], Voltaire s'abandonne à toute son antipathie contre cet émule et ce puissant collaborateur, en qui il s'obstine à ne voir qu'un fou et qu'il injurie sans pitié :
''Ah, monsieur!'' écrivait-il à M. Bordes [mars 1765], ''vous voyez bien que Jean-Jacques ressemble à un philosophe comme un singe ressemble à l'homme...homme… On est revenu de ses sophismes et sa personne est en horreur à tous les honnêtes gens qui ont approfondi son caractère. Quel philosophe qu'un brouillon et qu'un délateur. Abandonnons ce malheureux à son opprobre. Les philosophes ne le comptent point parmi leurs frères'' [...] Il y a un endroit qui donne tristement à réfléchir sur la faiblesse du cœur humain chez les plus grands esprits. Voltaire vient d'écrire à la duchesse de Saxe-Gotha au sujet de l'exécution du chevalier de La Barre ; il en est révolté, et avec raison ; il trouve horrible que, pour un indigne méfait et qui certes méritait (ce n'est plus lui qui parle) une correction sévère, le chevalier ait été torturé, décapité, livré aux flammes, comme on l'eût fait au douxième siècle; et tout à côté, voilà qu'il plaisante lui-même sur l'idée qu'on pourrait bien pendre Jean-Jacques Rousseau.</poem>}}
Il y a un endroit qui donne tristement à réfléchir sur la faiblesse du cœur humain chez les plus grands esprits. Voltaire vient d'écrire à la duchesse de Saxe-Gotha au sujet de l'exécution du chevalier de La Barre ; il en est révolté, et avec raison ; il trouve horrible que, pour un indigne méfait et qui certes méritait (ce n'est plus lui qui parle) une correction sévère, le chevalier ait été torturé, décapité, livré aux flammes, comme on l'eût fait au douxième siècle; et tout à côté, voilà qu'il plaisante lui-même sur l'idée qu'on pourrait bien pendre Jean-Jacques Rousseau.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=Les lumières et les salons — Anthologie établie et présentée par Pierre Berès|auteur=[[Charles-Augustin Sainte-Beuve]]|éditeur=Hermann (éditeurs des sciences et des arts)|collection=Collection savoir : lettres|année=1992|année d'origine=|page=175|partie=Voltaire|section=20 et 27 octobre 1856. ''Causeries du lundi'', t. XIII|ISBN=2-7056-6178-6}}