« Anna de Noailles » : différence entre les versions

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{{citation|Impossible de rien noter de la conversation. {{Mme|de Noailles}} parle avec une volubilité prodigieuse ; les phrases se pressent sur ses lèvres, s'y écrasent, s'y confondent ; elle en dit trois, quatre à la fois. Cela fait une très savoureuse compote d'idées, de sensations, d'images, un ''tutti-frutti'' accompagné de gestes de mains et de bras, d'yeux surtout qu'elle lance au ciel dans une pâmoison pas trop feinte, mais plutôt trop encouragée. […] Il faudrait beaucoup se raidir pour ne pas tomber sous le charme de cette extraordinaire poétesse au cerveau bouillant et au sang froid.}}
{{Réf Livre
|titre=[[André Gide]]Journal
|auteur=Journal[[André Gide]]
|éditeur=Gallimard
|année=1951
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{{Citation|{{Mme|Mathieu de Noailles}} aime les approbations […] Elle voudrait la croix, l'Arc de Triomphe, être Napoléon. C'est l'hypertrophie du moi. Elle est le déchaînement. Elle aurait dû vivre à l'époque alexandrine, byzantine. Elle est une fin de race. Elle voudrait être aimée de tous les hommes qui aiment d'autres femmes qu'elle […] elle aurait dû épouser le soleil, le vent, un élément.}}
{{Réf Livre
|auteur=[[Abbé Mugnier]]
|titre=Journal
|éditeur=Mercure de France