« Catherine Salles » : différence entre les versions

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{{citation|citation=Voici pourquoi la servante d'un ''leno'' se croit obligée de faire ces recommandations aux autres esclaves de la maison : « Faites le guet à la porte et surveillez bien la maison, afin qu'aucun client ne reparte plus chargé qu'il ne l'était en entrant et qu'arrivé chez nous les mains vides, ils n'en sortent les mains pleines. Je les connais bien, leurs manières, à nos petits jeunes gens d'aujourd'hui. Ils arrivent à cinq ou six chez les catins pour s'amuser. Ils ont dressé leurs plans. Dès qu'ils ont pu entrer dans la maison, l'un couvre la fille de baisers, tandis que les autres agissent. S'ils voient qu'on les regarde, ils font des plaisanteries et des blagues pour tromper notre surveillance. Ils mangent souvent notre repas et se bourrent comme des boudins… C'est pour eux une vraie bataille, un vrai acte de courage que de piller des pirates. »}}
{{Réf Livre|titre=Les Bas-fonds de l'Antiquité|auteur=Catherine Salles|éditeur=Payot & Rivages|collection=Petite Bibliothèque Payot|année=2004|année d'origine=1982|page=212|partie=2. Le monde latin — La ville|chapitre=8. Les plaisirs « à la grecque »|section=Noceurs, voyous et vagabonds|ISBN=2-228-89817-1}}
 
{{citation|citation=Les débordements des grandes dames, les orgies licencieuses organisées par les matrones issues de la noblesse27 ne sont pas une pure invention de moralistes scandalisés. Si l'histoire a noirci le personnage de Messaline, le comportement qu'on lui attribue n'est pas sans équivalent dans la société impériale. Après la morosité du règne augustéen, les mœurs se libèrent brutalement pendant les premières années du règne de Tibère. Certaines matrones se font inscrire ouvertement parmi les prostituées recensées par les autorités de police. Cela leur permettra, pensent-elles, d'aimer librement qui elles veulent sans encourir de sanctions.}}
{{Réf Livre
|titre= Les Bas-fonds de l'Antiquité
|auteur= Catherine Salles
|éditeur= Payot
|année= 2004
|page = 222-223}}
 
{{citation|citation=L'image du Romain vautré dans la débauche appartient aux clichés éculés. Nous savons que la « paix romaine », instaurée par l'établissement de l'Empire, a favorisé au contraire un retour à la vie familiale, aux vertus domestiques, dans la plupart des régions contrôlées par la puissance romaine. Cela n'empêche pas que, pour une frange de la population, la « dolce vita » ne consiste plus à vouloir toujours davantage de raffinements dans le plaisir, les distractions, mais à rechercher la volupté parmi ceux que la société rejette, les marginaux, les exclus, dont certains deviennent les « vedettes » de la vie élégante à Rome. L'encanaillement de la noblesse, c'est la suprême perversion de ceux qui ne savent quel sens donner à leur vie.}}
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Le jeu semble d'autant plus drôle à Néron qu'il est sûr de s'amuser ainsi incognito. Pure illusion : tout le monde, dans la ville, connaît les traits de l'empereur dont l'effigie orne les monnaies que l'on utilise quotidiennement ; les Romains identifient aussi sans peine les acolytes de Néron : ce sont eux que l'on voit, au cirque, au théâtre, dans les cérémonies officielles, former la garde d'honneur de l'empereur. Cela explique d'ailleurs que les malheureuses victimes ne se défendent pas avec une extrême vigueur, lorsqu'elles reconnaissent en leurs agresseurs la bande impériale. Ces amusements de Néron donnent d'ailleurs des idées aux véritables truands : ils attaquent et dépouillent les Romains en se faisant passer pour Néron et ses gardes du corps.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=Les Bas-fonds de l'Antiquité|auteur=Catherine Salles|éditeur=Payot & Rivages|collection=Petite Bibliothèque Payot|année=2004|année d'origine=1982|page=302|partie=2. Le monde latin — La ville|chapitre=12. La « vie inimitable »|section=Vagabondage de reine et d'empereur|ISBN=2-228-89817-1}}
 
 
{{DEFAULTSORT:Salles, Catherine}}