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'''[[w:Jonathan Littell|Jonathan Littell]]''', né le [[w:10 octobre|10 octobre]] [[w:1967|1967]] à [[w:New York|New York]], est un écrivain américain d’expression française.
'''''[[w:Les Bienveillantes|Les Bienveillantes]]''''' est un roman en langue française de l’écrivain américain [[Jonathan Littell]], paru en 2006.
==''[[Les Bienveillantes]]'', [[w:2006|2006]]==
{{Citation|Certes je ne participais pas aux exécutions, je ne commandais pas des pelotons ; mais cela ne changeait pas grand-chose, car j’y assistais régulièrement. J’aidais à les préparer et ensuite je rédigeais des rapports ; en outre, c'était un peu par hasard que j’avais été affecté au Stab plutôt qu’aux Teilkommandos. Et si l’on m’avait donné un Teilkommando, aurais-je pu, moi aussi, comme Nagel ou Häfner, organiser des rafles, faire creuser des fosses, aligner des condamnés, et crier « Feu ! » ? Oui, sans doute. Depuis mon enfance, j’étais hanté par la passion de l’absolu et du dépassement des limites ; maintenant, cette passion m’avait mené au bord des fosses communes de l’Ukraine. Ma pensée, je l’avais toujours voulue radicale ; or l’État, la Nation avaient aussi choisi le radical et l’absolu ; comment donc, juste à ce moment-là, tourner le dos, dire non, et préférer en fin de compte le confort des lois bourgeoises, l’assurance médiocre du contrat social ? C’était évidemment impossible. Et si la radicalité, c’était la radicalité de l’abîme, et si l’absolu se révélait être le mauvais absolu, il fallait néanmoins, de cela au moins j’étais intimement persuadé, les suivre jusqu’au bout, les yeux grands ouverts.}}
{{Loupe| titre=Les Bienveillantes }}▼
{{Réf Livre
▲|titre=Les Bienveillantes
|auteur=Jonathan Littell
|éditeur=Gallimard
|année=2006
|page=95
|ISBN=207078097X}}
{{Interprojet|nolink|w}}
[[Catégorie:Roman|Bienveillantes]] ▼
▲[[Catégorie: RomanÉcrivain| BienveillantesLittell]]
{{Citation|C'était une jeune fille assez maigre, au visage touché par l'hystérie, encadré de lourds cheveux noirs coupés court, très grossièrement, comme au sécateur. Un officier lui lia les mains, la plaça sous la potence et lui mit la corde au cou. [...] Lorsque vint mon tour, elle me regarda, un regard clair et lumineux, lavé de tout, et je vis qu'elle, elle comprenait tout, savait tout, et devant ce savoir si pur j'éclatai en flammes. }}
[[Catégorie:Personnalité américaine|Littell]]
[[Catégorie:Lauréat du Prix Goncourt]]
{{Réf Livre
|titre=Les Bienveillantes
|auteur=Jonathan Littell
|éditeur=Gallimard
|année=2006
|page=170-171
|ISBN=207078097X}}
[[Catégorie:Roman|Bienveillantes]]
{{Citation|Voss regardait son café d'un air amer et triste. «Doktor Aue. Je vous ai toujours pris pour un homme intelligent et sensé. Même si tout ce que vous me dites est vrai, expliquez moi, s'il vous plait, ce que vous entendez par race. Parce que pour moi, c'est un concept scientifiquement indéfinissable et donc sans valeur théorique.»[...]«Cette ''philosophie de vétérinaires'', comme disait Herder, a volé tous ses concepts à la linguistique, la seule des sciences de l'homme jusqu'à ce jour qui ait une base théorique scientifiquement validée. Comprenez-vous»}}
{{Réf Livre
|titre=Les Bienveillantes
|auteur=Jonathan Littell
|éditeur=Gallimard
|année=2006
|page=280-281
|ISBN=207078097X}}
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