« Carl Schmitt » : différence entre les versions

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{{citation|La distinction spécifique du politique, à laquelle peuvent se ramener les actes et les mobiles politiques, c'est la discrimination de l'ami et de l'ennemi. Elle fournit un principe d'identification qui a valeur de critère, et non une définition exhaustive ou compréhensive.}}
{{Réf Livre|titre=La notion de politique et ThéroieThéorie du partisan
|auteur=Carl Schmitt
|éditeur=Flammarion
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{{citation|citation=Quand la volonté d'empêcher la guerre est telle qu'elle ne craint pas la guerre elle-même, c'est que cette volonté est devenue un mobile politique, ce qui revient à dire qu'elle admet la guerre, encore qu'à titre d'éventualité extrême, et qu'elle admet même le sens de la guerre. Il y a là, semble-t-il, un procéde de justification des guerres particulièrement fécond de nos jours. Dans ce cas les guerres se déroulent, chacune à son tour, sous forme de toute dernière des guerres que se livrent l'humanité. Des guerres de ce type se distinguent fatalement par leur violence et leur inhumanité pour cette raison que, transcendant le politique, il est est nécessaire qu'elles discréditent aussi l'ennemi dans les catégories morales et autres pour en faire un monstre inhumain, qu'il ne suffit pas de repousser mais qui doit être anéanti définitivement au lieu d'être simplement cet ennemi qu'il faut remettre à sa place, reconduire à l'intérieur de ses frontières. Le fait que ces guerres soient possibles démontre de façon particulièrement nette que l'éventualité effective d'une guerre subsiste encore à notre époque, et seule cette constatation importe au regard de la discrimination ami-ennemi et de l'identification du politique.
}}
{{Réf Livre|titre=La notion de politique et Théorie du partisan
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{{citation|citation=Quand un état combat son ennemi politique au nom de l'humanité, ce n'est pas une guerre de l'humanité mais bien plutôt une de celles où un état donné affrontant l'adversaire cherche à accaparer un concept universel pour s'identifier à celui-ci (aux dépens de l'adversaire), comme on abuse d'autre part de la paix, de la justice, du progrès et de la civilisation en les revediquantrevendiquant pour soi tout en les déniant à l'ennemi. Le concept d'humanité est un instrument idéologique particulièrement utile aux expansions impérialistes, et sous sa forme éthique et humanitaire, il est un véhicule spécifique de l'impérialisme économique. On peut appliquer à ce cas, avec la modification qui s'impose, un mot de Proudhon : « Qui dit humanité veut tromper. »
}}
{{Réf Livre|titre=La notion de politique et Théorie du partisan