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m →‎Comment je vois le monde, 1934 (1958) : religion et science, 32-33
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|chapitre=1 « Comment je vois le monde »
|page=12-13}}
 
{{citation|citation=Tous cependant, peuvent atteindre la religiosité d'un ultime degré, rarement accessible en sa pureté totale. J'appelle cela religiosité cosmique et je ne peux en parler facilement puisqu'il s'agit d'une notion très nouvelle et qu'aucun concept d'un Dieu antropomorphe n'y correspond.
 
L'être éprouve le néant des souhaits et des volontés humaines, découvre l'ordre et la perfection là où le monde de la nature correspond au monde de la pensée. L'être ressent alors son existence individuelle commme une sorte de prison et désire éprouver la totalité de l'Étant comme un tout parfaitement intelligible. Des exemples de cette religion cosmique se remarquent aux premiers moments de l'évolution dans certains psaumes de David ou chez quelques prophètes. À un degré infiniment plus élevé, le bouddhisme organise les données du cosmos que les merveilleux textes de Schopenhauer nous ont appris à déchiffrer. Or les génies religieux de tous les temps se sont distingués par cette religiosité face au cosmos. Elle ne connaît ni dogme ni Dieu conçus à l'image de l'homme et donc aucune Église n'enseigne la religion cosmique. Nous imaginons aussi que les hérétiques de tous les temps de l'histoire humaine se nourrissaient de cette forme supérieure de la religion. Pourtant, leurs contemporains les suspectaient souvent d'athéisme mais parfois aussi, de sainteté. Considérés ainsi, des hommes comme Démocrite, François d'Assise, Spinoza se ressemblent profondément.
 
Comment cette religiosité peut-elle se communiquer d'homme à homme puisqu'elle ne peut aboutir à aucun concept déterminé de Dieu ? Pour moi, le rôle le plus important de l'art et la Science consiste à éveiller et à maintenir éveillé ce sentiment dans ceux qui lui sont réceptifs.}}
{{Réf Livre
|titre de la contribution=Religion et science
|année de la contribution=<!--s.d.-->
|titre=Comment je vois le monde
|année d'origine=1934-1958
|auteur=Albert Einstein
|traducteur=Maurice Solovine, rév. Régis Hanrion
|éditeur=Flammarion
|collection=« Champs »
|année=2009<!--rééd. Champs--> [1979<!--éd. texte-->]
|ISBN=978-2-0814-0435-9
|chapitre=1 « Comment je vois le monde »
|page=32-33}}
 
{{citation|citation=Ma responsabilité dans la question de la bombe atomique se traduit par une seule intervention : j'ai écrit une lettre au Président Roosevelt. [Je savais] le risque universel causé par la découverte de la bombe. Mais les savants allemands s'acharnaient sur le même problème et avaient toutes les chances de le résoudre. J'ai donc pris mes responsabilités.}}