« Albert Einstein » : différence entre les versions

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→‎Comment je vois le monde, 1934 (1958) : Communauté et personnalité, 24-25
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{{citation|citation=Quand je réfléchis à mon existence et à ma vie sociale, je découvre clairement mon étroite dépendance intellectuelle et pratique. Je dépends intégralement de l'existence et de la vie des autres. Et je découvre ma nature semblable en tous points à la nature de l'animal vivant en groupe. Je mange un aliment produit par l'homme, je porte un vêtement fabriqué par l'homme, j'habite une maison construite par lui. Ce que je sais et ce que je pense, je le dois à l'homme. Et pour les communiquer j'utilise le langage créé par l'homme. Mais que suis-je réellement si ma faculté de penser ignore le langage ? Sans doute je suis un animal supérieur mais sans la parole la condition humaine se découvre pitoyable.
Je reconnais donc mon avantage sur l'animal dans cette vie de communauté humaine. Et si un individu se voyait abandonner à sa naissance, il serait irrémédiablement un animal en son corps et en ses réflexes. Je peux le concevoir mais je ne puis l'imaginer.
Moi, en tant qu'homme, je n'existe pas seulement en tant que créature individuelle, mais je me découvre membre d'une grande communauté humaine. Elle me dirige corps et âme depuis ma naissance jusqu'à ma mort.
Ma valeur consiste à le reconnaître. Je suis réellement un homme quand mes sentiments, mes pensées et mes actes n'ont qu'une finalité : celle de la communauté et de son progrès. Mon attitude sociale déterminera donc le jugement qu'on portera sur moi, bon ou mauvais.}}
{{Réf Livre
|titre de la contribution=Communauté et personnalité
|année de la contribution=<!--s.d.-->
|titre=Comment je vois le monde
|année d'origine=1934-1958
|auteur=Albert Einstein
|traducteur=Maurice Solovine, rév. Régis Hanrion
|éditeur=Flammarion
|collection=« Champs »
|année=2009<!--rééd. Champs--> [1979<!--éd. texte-->]
|ISBN=978-2-0814-0435-9
|chapitre=1 « Comment je vois le monde »
|page=24-25}}
 
{{citation|citation=L'homme solitaire pense seul et crée des nouvelles valeurs pour la communauté. Il invente ainsi de nouvelles règles morales et modifie la vie sociale. La personnalité créatrice doit penser et juger par elle-même car le progrès moral de la société dépend exclusivement de son indépendance. […] Je définis une société saine par cette double liaison. Elle n'existe que par des êtres indépendants mais profondément unis au groupe.}}