« Michel de Montaigne » : différence entre les versions

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m →‎Livre I : 131, 140-141, 217, 237 + corr. citation mort aux choux → chap 20 + déplacement
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{{citation|Certes, c'est un sujet merveilleusement vain, divers, et ondoyant, que l'homme. Il est malaisé d'y fonder jugement constant et uniforme.}}
{{réf Livre|référence=Essais/Firmin-Didot|chapitre=1|page=2|section=livre I|s=Les Essais}}
 
{{citation|citation=Ceux qui accusent les hommes d'aller toujours béant après les choses futures, Et nous apprennent à nous saisir des biens présents, et nous rasseoir en ceux-là, comme n'ayant aucune prise sur ce qui est à venir, voire assez moins que nous n'avons sur ce qui est passé, touchent la plus commune des humaines erreurs : S'ils osent appeler erreur, chose à quoi nature même nous achemine, pour le service de la continuation de son ouvrage : ''nous imprimant comme assez d'autre cette imaginiation fausse : plus jalouse de notre action que de notre science.'' Nous ne sommes jamais chez nous, nous sommes toujours au-delà. Et la crainte, le désir, l'espérance nous élancent vers l'avenir ; et nous dérobent le sentiment et la considération de ce qui est, pour nous amuser à ce qui sera, voire quand nous ne serons plus.
}}
{{Réf Livre|titre=Essais I
|auteur={{w}}
|éditeur=Gallimard
|collection=folio classique
|année=2009
|ISBN=978-2-07-042381-1
|chapitre=III Nos affections s'emportent au-delà de nous
|page=131
|année d'origine=1580}}
 
 
{{citation|citation=De même il semble que l'âme ébranlée et émue se perde en soi-même, si on ne lui donne prise : Et faut toujours lui fournir l'objet qu'elle s'abutte et agisse. {{w|Plutarque}} dit à propos de ceux, qui s'affectionnent aux guenons et aux petits chiens, que la partie amoureuse, qui est en nous, à faute de prise légitime, plutôt que de demeurer en vain, s'en forge ainsi une fausse et frivole. Et nous voyons que l'âme en ses passions se pipe plutôt elle-même, se dressant un faux sujet et fantastique, voire contre sa propre créance, que de n'agir contre quelque chose. Ainsi emporte les bêtes leur rage à s'attaquer à la pierre et au fer, qui les a blessées, Et à se venger à belles dents sur soi-même du mal qu'elles sentent,[...]
}}
{{Réf Livre|titre=Essais I
|auteur={{w}}
|éditeur=Gallimard
|collection=folio classique
|année=2009
|ISBN=978-2-07-042381-1
|chapitre=IV Comme l'âme décharge ses passions sur des objets faux, quand les vrais lui défaillent
|page=140-141
|année d'origine=1580}}
 
{{citation|C'est de quoi j'ai le plus de peur que la peur.}}
{{réf Livre|référence=Essais/Firmin-Didot|chapitre=17|page=25|section=livre I|s=Les Essais}}
 
 
{{citation|Je veux que la mort me trouve plantant mes choux.}}
{{citation|citation=Les enfants savent le conte du roi Crœsus à ce propos. Lequel ayant été pris par Cyrus, et condamné à la mort, sur le point de l'exécution, il s'écria. Ô Solon, Solon : Cela rapporté à Cyrus, et s'étant enquis que c'était à dire, il lui fit entendre, qu'il vérifiait lors à ses dépens l'avertissement qu'autrefois lui avait donné Solon, Que les hommes, quelque beau visage que fortune leur fasse, ne peuvent appeler heureux, jusques à ce qu'on leur ait vu passer le dernier jour de leur vie. Pour l'incertitude et variété des choses humaines, qui d'un bien léger mouvement se changent d'un état en autre tout divers.
{{réf Livre|référence=Essais/Firmin-Didot|chapitre=19|page=31|section=livre I|s=Les Essais}}
}}
{{Choisie citation du jour|puce=*|année=2014|mois=avril|jour=8}}
{{Réf Livre|titre=Essais I
|auteur={{w}}
|éditeur=Gallimard
|collection=folio classique
|année=2009
|ISBN=978-2-07-042381-1
|chapitre=XIX Qu'il ne faut juger de notre heur, qu'après la mort
|page=217
|année d'origine=1580}}
 
 
 
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|précisions=Cette citation est traduite de [[Sénèque]], [[s:la:Epistulae morales ad Lucilium - Liber XX#CXX._SENECA_LVCILIO_SVO_SALVTEM.|''Epistulae morales ad Lucilium'', lettre 120]] : « ''ad mortem dies extremus peruenit, accedit omnis'' ».}}
{{réf Livre|référence=Essais/Firmin-Didot|chapitre=19|page=35|section=livre I|s=Les Essais}}
 
{{citation|citation=Mais quoi, et les vieux ''laissent la vie de même condition : Nul n'en sort autrement que sue comme si tout présentement il y entrait. Joint qu'il'' n'est homme si décrépit tant qu'il voit Mathusalem devant, qui ne pense avoir encore ''vingt'' ans dans le corps.
}}
{{Réf Livre|titre=Essais I
|auteur={{w}}
|éditeur=Gallimard
|collection=folio classique
|année=2009
|ISBN=978-2-07-042381-1
|chapitre=XX Que philosopher, c'est apprendre à mourir
|page=217
|année d'origine=1580}}
 
 
{{citation|citation=''La vie n'est de soi ni bien ni mal : c'est la place du bien et du mal selon que vous [la] leur faites.'' Et si vous avez vécu un jour, vous avez tout vu. Un jour est égal à tous les jours. Il n'y a point d'autre lumière, ni d'autre nuit. Ce Soleil, cette Lune, ces Étoiles, cette disposition, c'est celle même, que vos aïeux ont jouie, et qui entretiendra vos arrières-neveux :
''Vos pères n'en n'ont pas vu d'autres, et vos descendants n'en contempleront pas d'autre.''
}}
{{Réf Livre|titre=Essais I
|auteur={{w}}
|éditeur=Gallimard
|collection=folio classique
|année=2009
|ISBN=978-2-07-042381-1
|chapitre=XX Que philosopher, c'est apprendre à mourir
|page=237
|année d'origine=1580}}
 
{{citation|Je veux que la mort me trouve plantant mes choux.}}
{{réf Livre|référence=Essais/Firmin-Didot|chapitre=1920|page=31|section=livre I|s=Les Essais}}
{{Choisie citation du jour|puce=*|année=2014|mois=avril|jour=8}}
 
{{citation|Je ne dis les autres, sinon pour d'autant plus me dire.