« George Sand » : différence entre les versions

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== Citations propres à l'auteur ==
=== ''[[w:Indiana (roman)|Indiana]]'', 1832 ===
{{Loupe|Indiana (roman)}}
{{citation|citation=Ceux qui m’ont lu sans prévention comprennent que j’ai écrit ''Indiana'' avec le sentiment non raisonné, il est vrai, mais profond et légitime, de l’injustice et de la barbarie des lois qui régissent encore l’existence de la femme dans le mariage, dans la famille et la société. Je n’avais point à faire un traité de jurisprudence, mais à guerroyer contre l’opinion ; car c’est elle qui retarde ou prépare les améliorations sociales. La guerre sera longue et rude ; mais je ne suis ni le premier, ni le seul, ni le dernier champion d’une si belle cause, et je la défendrai tant qu’il me restera un souffle de vie.|précisions=Extrait de la préface à l'édition de 1842. L'écrivaine parle au masculin car elle a publié le roman sous un pseudonyme masculin (seul moyen pour une femme de lettres d'obtenir un réel renom à l'époque).}}
{{réf Livre|auteur=George Sand|titre=Indiana|éditeur=Gallimard|collection=Folio classiques|section=Première partie, chapitre 1|année=1984|année d'origine=1832|page=46-47}}
 
{{citation|citation=Par une soirée d'automne pluvieuse et fraîche, trois personnes rêveuses étaient gravement occupées, au fond d'un petit castel de la Brie, à regarder brûler les tisons du foyer et cheminer lentement l'aiguille de la pendule.|précisions = Première phrase du roman.}}
{{réf Livre|auteur=George Sand|titre=Indiana|éditeur=Gallimard|collection=Folio classiques|section=Première partie, chapitre 1|année=1984|année d'origine=1832|page=49}}
 
{{citation|citation= En général, et les femmes le savent bien, un homme qui parle d'amour avec esprit est médiocrement amoureux.}}
{{réf Livre|auteur=George Sand|titre=Indiana|éditeur=Gallimard|collection=Folio classiques|section=Première partie, chapitre 5|année=1984|année d'origine=1832|page=83}}
 
{{citation|citation= Elle lui fit traverser la cour, apaisa les chiens, ouvrit les portes sans bruit, et, le prenant par la main, elle le guida en silence dans les corridors sombres. Enfin elle l'entraîna dans une chambre circulaire élégante et simple, où des orangers en fleurs répandaient leurs suaves émanations. Des bougies diaphanes brûlaient dans les candelabres. Noun avait effeuillé des roses du Bengale sur le parquet, le divan était semé de violettes, une douce chaleur pénétrait tous les pores, et les cristaux étincelaient sur la table parmi les fruits qui présentaient coquettement leurs flancs vermeils parmi la mousse verte des corbeilles. Ébloui par la transition brusque de l'obscurité à une vive lumière, Raymon resta quelques instants étourdi ; mais il ne lui fallut pas longtemps pour comprendre où il était. Le goût exquis et la simplicité chaste qui présidaient à l'ameublement, ces livres d'amour et de voyages épars sur les planches d'acajou, ce métier chargé d'un travail si joli et si frais, œuvre de patience et de mélancolie, cette harpe dont les cordes semblaient encore vibrer des chants d'attente et de tristesse, ces gravures qui représentaient les pastorales amours de Paul et de Virginie, les cimes de l'Ile-Bourbon et les rivages bleus de Saint-Paul, mais surtout ce petit lit à demi caché sous les rideaux de mousseline, ce lit blanc et pudique comme celui d'une vierge, orné au chevet, en guise de rameau béni, d'une palme enlevée peut-être le jour du départ à quelque arbre de la patrie : tout révélait madame Delmare, et Raymon fut saisi d'un étrange frisson en songeant que cette femme enveloppée d'un manteau, qui l'avait conduit jusque-là, était peut-être Indiana elle-même. Cette extravagante idée sembla se confirmer, lorsqu'il vit apparaître dans la glace en face de lui une forme blanche et parée, le fantôme d'une femme qui entre au bal et qui jette son manteau pour se montrer radieuse et demi-nue aux lumières étincelantes. Mais ce ne fut que l'erreur d'un instant. Indiana eût été plus cachée..... Son sein modeste ne se fût trahi que sous la triple gaze de son corsage ; elle eût peut-être orné ses cheveux de camélias naturels, mais ce n'est pas dans ce désordre excitant qu'ils se fussent joués sur sa tête ; elle eût pu emprisonner ses pieds dans des souliers de satin, mais sa chaste robe n'eût pas ainsi trahi les mystères de sa jambe mignonne.}}
{{réf Livre|auteur=George Sand|titre=Indiana|éditeur=Gallimard|collection=Folio classiques|section=Première partie, chapitre 7|année=1984|année d'origine=1832|page=100-101}}
 
{{citation|citation= Il n'y avait qu'une chose au monde qui fût plus insignifiant que ce portrait, c'était l'original.|précisions = À propos d'un portrait peint représentant Sir Ralph.}}
{{réf Livre|auteur=George Sand|titre=Indiana|éditeur=Gallimard|collection=Folio classiques|section=Première partie, chapitre 8|année=1984|année d'origine=1832|page=108}}
 
{{citation|citation=Moi, je crois que l'opinion politique d'un homme, c'est l'homme tout entier.|précisions = Remarque de l'auteure dans un développement sur les discussions politiques entre trois des personnages principaux.}}
{{réf Livre|auteur=George Sand|titre=Indiana|éditeur=Gallimard|collection=Folio classiques|section=Deuxième partie, chapitre 14|année=1984|année d'origine=1832|page=166}}
 
{{citation|citation=On n'imagine pas ce que les divisions d'opinions apportent d'aigreur et de fiel entre les proches ; ce n'est la plupart du temps qu'une occasion pour se reprocher les défauts du caractère, les travers de l'esprit et les vices du cœur. On n'eût pas osé se traiter de fourbe, d'imbécile, d'ambitieux et de poltron. On enferme les mêmes idées sous le nom de ''jésuite'', de ''royaliste'', de ''révolutionnaire'' et de ''juste-milieu''. Ce sont d'autres mots, mais ce sont les mêmes injures, d'autant plus poignantes qu'on s'est permis réciproquement de se poursuivre et de s'attaquer sans relâche, sans indulgence, sans retenue.|précisions = Remarque de l'auteure dans un développement sur les discussions politiques entre trois des personnages principaux.}}
{{réf Livre|auteur=George Sand|titre=Indiana|éditeur=Gallimard|collection=Folio classiques|section=Deuxième partie, chapitre 14|année=1984|année d'origine=1832|page=171}}
 
{{citation|citation=L'esprit des petites villes est, vous le savez sans doute, le plus méchant qui soit au monde. Là, toujours les gens de bien sont méconnus, les esprits supérieurs sont ennemis-nés du public.|précisions = Au sujet des séjours de deux des personnages principaux du roman dans les villes de Melun et de Fontainebleau.}}
{{réf Livre|auteur=George Sand|titre=Indiana|éditeur=Gallimard|collection=Folio classiques|section=Troisième partie, chapitre 19|année=1984|année d'origine=1832|page=211}}
 
=== ''Melchior'' (nouvelle), 1832 ===