« Michel de Montaigne » : différence entre les versions

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m →‎Livre I : 131, 140-141, 217, 237 + corr. citation mort aux choux → chap 20 + déplacement
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m →‎Livre I : typos + 252, 256, 258, 268-269, 301 + ordre ch 25 (à revérifier + tard) + avertissement que je ne comprends pas ...?
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{{réf Livre|référence=Essais/Firmin-Didot|chapitre=1|page=2|section=livre I|s=Les Essais}}
 
{{citation|citation=Ceux qui accusent les hommes d'aller toujours béant après les choses futures, Et nous apprennent à nous saisir des biens présents, et nous rasseoir en ceux-là, comme n'ayant aucune prise sur ce qui est à venir, voire assez moins que nous n'avons sur ce qui est passé, touchent la plus commune des humaines erreurs : S'ils osent appeler erreur, chose à quoi nature même nous achemine, pour le service de la continuation de son ouvrage : ''nous imprimant comme assez d'autre cette imaginiationimagination fausse : plus jalouse de notre action que de notre science.'' Nous ne sommes jamais chez nous, nous sommes toujours au-delà. Et la crainte, le désir, l'espérance nous élancent vers l'avenir ; et nous dérobent le sentiment et la considération de ce qui est, pour nous amuser à ce qui sera, voire quand nous ne serons plus.
}}
{{Réf Livre|titre=Essais I
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{{citation|citation=''La vie n'est de soi ni bien ni mal : c'est la place du bien et du mal selon que vous [la] leur faites.'' Et si vous avez vécu un jour, vous avez tout vu. Un jour est égal à tous les jours. Il n'y a point d'autre lumière, ni d'autre nuit. Ce Soleil, cette Lune, ces Étoiles, cette disposition, c'est celle même, que vos aïeux ont jouie, et qui entretiendra vos arrières-neveux :
<poem>''Vos pères n'en n'ont pas vu d'autres, et vos descendants n'en contempleront pas d'autre.'' </poem>
}}
{{Réf Livre|titre=Essais I
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{{Choisie citation du jour|puce=*|année=2014|mois=avril|jour=8}}
 
{{citation|citation=Les bêtes mêmes, se voient comme nous, sujettes à la force de l'imagination. Témoins, les chiens qui se laissent mourir de deuil de la perte de leurs maîtres. Nous les voyons aussi japper et trémousser en songe, hennir les chevaux et se débattre. Mais tout ceci peut se rapporter à l'étroite couture de l'esprit et du corps s'entre-communiquant leurs fortunes.
{{citation|Je ne dis les autres, sinon pour d'autant plus me dire.
}}
|précisions=Explication annotée : « ''Je ne cite les autres que pour mieux exprimer ma pensée'' ».}}
{{Réf Livre|titre=Essais I
{{réf Livre|référence=Essais/Firmin-Didot|chapitre=26|page=63|section=livre I|s=Les Essais}}
|auteur={{w}}
|éditeur=Gallimard
|collection=folio classique
|année=2009
|ISBN=978-2-07-042381-1
|chapitre=XXI De la force de l'imagination
|page=252
|année d'origine=1580}}
 
{{citation|citation=Ce jugement semble être mal pris, d'autant qu'il ne se fait aucun profit qu'au dommage d'autrui, et qu'à ce compte il faudrait condamner toute sorte de gain. Le marchand ne fait bien ses affaires, qu'à la débauche de la jeunesse : le laboureur à la cherté des blés : l'architecte à la ruine des maisons : les officiers de la justice aux procès et querelles des hommes : l'honneur même et pratique des ministres de la religion se tire de notre mort et de nos vices. Nul médecin ne prend plaisir à la santé de ses amis mêmes, dit l'ancien Comique Grec, ni soldat à la paix de sa ville : ainsi du reste. Et qui pis est, que chacun se sonde au-dedans, il trouvera que nos souhaits intérieurs pour la plupart naissent et se nourrissent aux dépens d'autrui.
}}
{{Réf Livre|titre=Essais I
|auteur={{w}}
|éditeur=Gallimard
|collection=folio classique
|année=2009
|ISBN=978-2-07-042381-1
|chapitre=XXII Le profit de l'un est dommage de l'autre
|page=256
|année d'origine=1580}}
 
{{citation|citation=Car c'est à la vérité une violente et traîtresse maîtresse d'école, que la coutume. Elle établit en nous, peu à peu, à la dérobée, le pied de son autorité : mais par ce doux et humble commencement, l'ayant rassis et planté à l'aide du temps, elle nous découvre tantôt un furieux et tyrannique visage, contre lequel nous n'avons plus la liberté de hausser seulement les yeux. Nous lui voyons forcer tous les coups les règles de nature. ''En toutes choses l'usage est le plus puissant des maîtres.''
}}
{{Réf Livre|titre=Essais I
|auteur={{w}}
|éditeur=Gallimard
|collection=folio classique
|année=2009
|ISBN=978-2-07-042381-1
|chapitre=XXIII De la coutume et de ne changer aisément une loi reçue
|page=258
|année d'origine=1580}}
 
{{citation|citation=Et les communes imaginations, que nous trouvons en crédit autour de nous , et infuse en notre âme par la semence de nos pères, il semble que ce soient les générales et naturelles. Par où [il advient que ce qui est hors des gonds de la coutume, on le croit] hors des gonds de la raison : Dieu sait combien déraisonnablement, le plus souvent : Si comme nous qui nous étudions, avons appris de faire, chacun qui ouït une juste sentence, regardait incontinent par où elle appartient en son propre, chacun trouverait que cette-ci n'est pas tant un bon mot qu'un bon coup de fouet à la bêtise ordinaire de son jugement. Mais on reçoit [les] avis de la vérité comme adressés au peuple, non jamais à soi : [et] au lieu de les coucher sur ses mœurs, chacun les couche en [sa] mémoire ; très sottement et [très] inutilement.
}}
{{Réf Livre|titre=Essais I
|auteur={{w}}
|éditeur=Gallimard
|collection=folio classique
|année=2009
|ISBN=978-2-07-042381-1
|chapitre=XXIII De la coutume et de ne changer aisément une loi reçue
|page=268-269
|année d'origine=1580}}
 
{{citation|citation=Nous prenons en garde les opinions et le savoir d'autrui, et puis c'est tout. Il les faut faire nôtres. Nous semblons proprement celui, qui ayant besoin de feu, en irait querir chez son voisin., et y en ayant trouvé un beau et grand, s'arrêterait là à se chauffer, sans plus se souvenir d'en rapporter chez soi. Que nous sert-il d'avoir la panse pleine de viande, si elle ne se transforme en nous ? si elle ne nous augmente et fortifie ?
}}
{{Réf Livre|titre=Essais I
|auteur={{w}}
|éditeur=Gallimard
|collection=folio classique
|année=2009
|ISBN=978-2-07-042381-1
|chapitre=XXV Du pédantisme
|page=301
|année d'origine=1580}}
 
{{citation|À cela sont merveilleusement propres la fréquentation des hommes et la visite des pays
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}}
 
{{citation|Je ne dis les autres, sinon pour d'autant plus me dire.
|précisions=Explication annotée : « ''Je ne cite les autres que pour mieux exprimer ma pensée'' ».}}
{{réf Livre|référence=Essais/Firmin-Didot|chapitre=26|page=63|section=livre I|s=Les Essais}}
 
{{citation|À un enfant de maison, qui recherche les lettres, non pour le gain [...], ni tant pour les commodités externes que pour les siennes propres, et pour s'enrichir et parer au dedans, et si l'on veut faire de lui un habile plutôt qu'un homme savant, je voudrais qu'on fût soigneux de lui choisir un conducteur qui ait plutôt la tête bien faite que bien pleine.}}