« Germaine de Staël » : différence entre les versions

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{{Citation|citation=Fort recherchée pour son esprit et sa beauté, elle avait institué à Lausanne, que sa famille était venue habiter pour elle, une ''Académie des Eaux'' où la jeunesse des deux sexes se livrait à des exercices littéraires que ne distinguait pas toujours la simplicité. Sous les auspices de Thémire — c’est le nom qu’elle s’était donné, — les cimes alpestres qui couronnent le lac de Genève et les riantes campagnes du pays de Vaud avaient vu renaître les fictions de l’ ''Astrée'' jadis enfantées dans la fièvre des grandes villes. Cette éducation à la fois simple et hardie, grave et aimable, fondée sur une large base d’études et ouverte à toutes les inspirations, même à celles de la fantaisie, avait été également celle de Germaine. Toute jeune, Germaine avait sa place aux vendredis de sa mère, sur un petit tabouret de bois où il lui fallait se tenir droite sans défaillance ; elle entendait discourir sur la vertu, les sciences, la philosophie, Marmontel, Morellet, D’Alembert, Grimm, [[Denis Diderot|Diderot]], Naigeon, Thomas, Buffon, se prêtait aux questions qu’on prenait plaisir à lui adresser, — non sans chercher parfois à l’embarrasser, — et se faisait rarement prendre en défaut. [[Suzanne Curchod|Mme Necker]] lui apprenait les langues, la laissait lire à son gré, la conduisait à la comédie. À onze ans elle composait des éloges, rédigeait des analyses, jugeait l’ ''Esprit des lois'' ; l’abbé Raynal voulait lui faire écrire, pour son ''Histoire philosophique des établissements et du commerce des Européens dans les deux Indes'', un morceau sur la révocation de l’Édit de Nantes ; elle adressait à son père, à l’occasion du ''Compte rendu'' de 1781, un mémoire où son style la trahissait. La poésie n’avait pas pour elle moins d’attraits. Envoyée à la campagne pour rétablir sa santé loin des livres et des entretiens, elle parcourait les bosquets avec son amie, Mlle Huber, vêtue en nymphe, déclamait des vers, composait des drames champêtres et des élégies.|précisions=Il est ici question de sa mère, [[Suzanne Curchod|Suzanne Necker]], et de son influence toute littéraire sur sa jeune fille.}}
{{Réf Livre|titre=L'éducation des femmes par les femmes|auteur=[[Octave Gréard]]|éditeur=Hachette et cie|année=1889|année d'origine=1885|page=285|section=[[Suzanne Curchod|Madame Necker]]}}
 
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