« Germaine de Staël » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
+liens externes
transfert des citations vers un article dédié
Ligne 6 :
 
== ''Corinne ou l'Italie'' (1807) ==
{{Loupe|Corinne ou l'Italie}}
{{citation
|citation=Oswald lord Nelvil, pair d'Écosse, partit d'Édimbourg pour se rendre en Italie pendant l'hiver de 1794 à 1795. Il avait une figure noble et belle, beaucoup d'esprit, un grand nom, une fortune indépendante ; mais sa santé était altérée par un profond sentiment de peine, et les médecins, craignant que sa poitrine ne fût attaquée, lui avaient ordonné l'air du midi.
|précisions=Incipit du roman.}}
{{Réf Livre|titre=Corinne ou l'Italie|auteur=Madame de Staël|éditeur=Gallimard|collection=Folio Classique|année=1985|année d'origine=1807|page=27|section=Livre premier, chapitre premier|ISBN=978-2-07-037632-2}}
 
{{citation
|citation=Il entendit résonner les cloches de nombreuses églises de la ville ; des coups de canon, de distance en distance, annonçaient quelque grande solennité : il demanda quelle en était la cause ; on lui répondit qu'on devait couronner le matin même, au Capitole, la femme la plus célèbre de l'Italie, Corinne, poëte, écrivain, improvisatrice, et l'une des plus belles personnes de Rome.
|précisions=Première mention de Corinne dans le roman.}}
{{Réf Livre|titre=Corinne ou l'Italie|auteur=Madame de Staël|éditeur=Gallimard|collection=Folio Classique|année=1985|année d'origine=1807|page=49|section=Livre II, chapitre premier|ISBN=978-2-07-037632-2}}
 
{{citation
|citation=Ils étaient des amis qui voyageaient ensemble ; ils commençaient à dire ''nous''. Ah ! qu'il est touchant, ce ''nous'' prononcé par l'amour ! Quelle déclaration il contient, timidement et cependant vivement exprimée !}}
{{Réf Livre|titre=Corinne ou l'Italie|auteur=Madame de Staël|éditeur=Gallimard|collection=Folio Classique|année=1985|année d'origine=1807|page=107|section=Livre IV, chapitre 4|ISBN=978-2-07-037632-2}}
 
{{citation
|citation=On ne peut faire un pas dans Rome sans rapprocher le présent du passé, et les différents passés entre eux. Mais on apprend à se calmer sur les évènements de son temps en voyant l'éternelle mobilité de l'histoire des hommes ; et l'on a comme une sorte de honte de s'agiter, en présence de tant de siècles, qui tous ont renversé l'ouvrage de leurs prédécesseurs.}}
{{Réf Livre|titre=Corinne ou l'Italie|auteur=Madame de Staël|éditeur=Gallimard|collection=Folio Classique|année=1985|année d'origine=1807|page=121|section=Livre IV, chapitre 5|ISBN=978-2-07-037632-2}}
 
{{citation
|citation=À côté des sept collines, ou sur leur penchant, ou sur leur sommet, on voit s'élever une multitude de clochers, des obélisques, la colonne Trajane, la colonne Antonine, la tour de Conti, d'où l'on prétend que Néron contempla l'incendie de Rome, et la coupole de Saint-Pierre, qui domine encore sur tout ce qui domine. Il semble que l'air soit peuplé par tous ces monuments qui se prolongent vers le ciel, et qu'une ville aérienne plane avec majesté sur la ville de la terre.}}
{{Réf Livre|titre=Corinne ou l'Italie|auteur=Madame de Staël|éditeur=Gallimard|collection=Folio Classique|année=1985|année d'origine=1807|page=122|section=Livre IV, chapitre 5|ISBN=978-2-07-037632-2}}
 
{{citation
|citation=L'imagination tient de plus près qu'on ne croit à la morale ; il ne faut pas l'offenser.}}
{{Réf Livre|titre=Corinne ou l'Italie|auteur=Madame de Staël|éditeur=Gallimard|collection=Folio Classique|année=1985|année d'origine=1807|page=129|section=Livre V, chapitre 1|ISBN=978-2-07-037632-2}}
 
{{citation
|citation=Cet obélisque est encore couvert des hiéroglyphes qui gardent leur secret depuis tant de siècles, et défient jusqu'à ce jour les plus savantes recherches. Les Indiens, les Égyptiens, l'antiquité de l'antiquité nous seraient peut-être révélés par ces signes.
|précisions=Évocation d'un obélisque égyptien apporté à Rome dans l'Antiquité et dont les hiéroglyphes, à l'époque de la parution du roman, n'avaient pas encore été déchiffrés grâce aux travaux de Champollion.}}
{{Réf Livre|titre=Corinne ou l'Italie|auteur=Madame de Staël|éditeur=Gallimard|collection=Folio Classique|année=1985|année d'origine=1807|page=138|section=Livre V, chapitre 3|ISBN=978-2-07-037632-2}}
 
{{citation
|citation=Cicéron dit : ''Nous sommes entourés des vestiges de l'histoire''. S'il le disait alors, que dirons-nous maintenant !}}
{{Réf Livre|titre=Corinne ou l'Italie|auteur=Madame de Staël|éditeur=Gallimard|collection=Folio Classique|année=1985|année d'origine=1807|page=138-139|section=Livre V, chapitre 3|ISBN=978-2-07-037632-2}}
 
{{citation
|citation=La littérature de chaque pays découvre, à qui sait la connaître, une nouvelle sphère d'idées. C'est Charles-Quint lui-même qui a dit q’''un homme qui sait quatre langues vaut quatre hommes''. Si ce grand génie politique en jugeait ainsi pour les affaires, combien cela n'est-il pas plus vrai pour les lettres ?}}
{{Réf Livre|titre=Corinne ou l'Italie|auteur=Madame de Staël|éditeur=Gallimard|collection=Folio Classique|année=1985|année d'origine=1807|page=177|section=Livre VII, chapitre 1|ISBN=978-2-07-037632-2}}
 
{{citation
|citation=Quelque distingué que soit un homme, peut-être ne jouit-il jamais sans mélange de la supériorité d'une femme ; s'il l'aime, son cœur s'en inquiète ; s'il ne l'aime pas, son amour-propre s'en offense.}}
{{Réf Livre|titre=Corinne ou l'Italie|auteur=Madame de Staël|éditeur=Gallimard|collection=Folio Classique|année=1985|année d'origine=1807|page=192|section=Livre VII, chapitre 3|ISBN=978-2-07-037632-2}}
 
{{citation
|citation=Ah ! sans doute, c'est par l'amour que l'éternité peut être comprise ; il confond toutes les notions du temps ; il efface les idées de commencement et de fin ; on croit avoir toujours aimé l'objet qu'on aime, tant il est difficile de concevoir qu'on ait pu vivre sans lui. Plus la séparation est affreuse, moins elle paraît vraisemblable ; elle devient, comme la mort, une crainte dont on parle plus qu'on n'y croit, un avenir qui semble impossible, alors même qu'on le sait inévitable.}}
{{Réf Livre|titre=Corinne ou l'Italie|auteur=Madame de Staël|éditeur=Gallimard|collection=Folio Classique|année=1985|année d'origine=1807|page=215|section=Livre VIII, chapitre 2|ISBN=978-2-07-037632-2}}
 
{{citation
|citation=Quand Michel-Ange, avec son terrible talent, a voulu peindre ces sujets, il en a presqu'altéré l'esprit, en donnant à ses prophètes une expression redoutable et puissante qui en fait des Jupiter plutôt que des saints. Souvent aussi il se sert, comme Le Dante, des images du paganisme, et mêle la mythologie au christianisme.}}
{{Réf Livre|titre=Corinne ou l'Italie|auteur=Madame de Staël|éditeur=Gallimard|collection=Folio Classique|année=1985|année d'origine=1807|page=224|section=Livre VIII, chapitre 3|ISBN=978-2-07-037632-2}}
 
{{citation
|citation=Si la religion consistait seulement dans la stricte observation de la morale, qu'aurait-elle de plus que la philosophie et la raison ? Et quels sentiments de piété se développeraient-ils en nous, si notre principal but était d'étouffer les sentiments du cœur ?}}
{{Réf Livre|titre=Corinne ou l'Italie|auteur=Madame de Staël|éditeur=Gallimard|collection=Folio Classique|année=1985|année d'origine=1807|page=271|section=Livre X, chapitre 5|ISBN=978-2-07-037632-2}}
 
{{citation
|citation=Il n'y a que deux classes d'hommes distinctes sur la terre, celle qui sent l'enthousiasme, et celle qui le méprise ; toutes les autres différences sont le travail de la société.}}
{{Réf Livre|titre=Corinne ou l'Italie|auteur=Madame de Staël|éditeur=Gallimard|collection=Folio Classique|année=1985|année d'origine=1807|page=272|section=Livre X, chapitre 5|ISBN=978-2-07-037632-2}}
 
{{citation
|citation=Ils virent ensemble Pompéia, la ruine la plus curieuse de l'Antiquité. A Rome, l'on ne trouve guères que les débris des monuments publics, et ces monuments ne retracent que l'histoire politique des siècles écoulés ; mais à Pompéia c'est la vie privée des anciens qui s'offre à vous telle qu'elle était.}}
{{Réf Livre|titre=Corinne ou l'Italie|auteur=Madame de Staël|éditeur=Gallimard|collection=Folio Classique|année=1985|année d'origine=1807|page=300|section=Livre XI, chapitre 4|ISBN=978-2-07-037632-2}}
 
{{citation
|citation=L'antiquité inspire une curiosité insatiable. Les érudits qui s'occupent seulement à recueillir une collection de noms qu'ils appellent l'histoire sont sûrement dépourvus de toute imagination. Mais pénétrer dans le passé, interroger le cœur humain à travers les siècles, saisir un fait par un mot, et le caractère et les mœurs d'une nation par un fait, enfin remonter jusques aux temps les plus reculés, pour tâcher de se figurer comment la terre, dans sa première jeunesse, apparaissait aux regards des hommes, et de quelle manière ils supportaient alors ce don de la vie que la civilisation a tant compliqué maintenant ; c'est un effort continuel de l'imagination, qui devine et découvre les plus beaux secrets que la réflexion et l'étude puissent nous révéler.}}
{{Réf Livre|titre=Corinne ou l'Italie|auteur=Madame de Staël|éditeur=Gallimard|collection=Folio Classique|année=1985|année d'origine=1807|page=302|section=Livre XI, chapitre 4|ISBN=978-2-07-037632-2}}
 
{{citation
|citation=Les pressentiments ne sont le plus souvent qu'un jugement sur soi-même qu'on ne s'est pas encore tout-à-fait avoué.}}
{{Réf Livre|titre=Corinne ou l'Italie|auteur=Madame de Staël|éditeur=Gallimard|collection=Folio Classique|année=1985|année d'origine=1807|page=309|section=Livre XII, chapitre 1|ISBN=978-2-07-037632-2}}
 
{{citation
|citation=Le génie de l'homme est créateur, quand il sent la nature, imitateur, quand il croit l'inventer.}}
{{Réf Livre|titre=Corinne ou l'Italie|auteur=Madame de Staël|éditeur=Gallimard|collection=Folio Classique|année=1985|année d'origine=1807|page=349|section=Livre XIII, chapitre 4|ISBN=978-2-07-037632-2}}
 
{{citation
|citation=Pline étudiait la nature pour mieux admirer l'Italie ; il vantait son pays comme la plus belle des contrées, quand il ne pouvait plus l'honorer à d'autres titres. Cherchant la science comme un guerrier les conquêtes, il partit de ce promontoire même pour observer le Vésuve à travers les flammes, et ces flammes l'ont consumé.
|précisions=Corinne, pendant son improvisation au cap Misène, évoque Pline l'Ancien.}}
{{Réf Livre|titre=Corinne ou l'Italie|auteur=Madame de Staël|éditeur=Gallimard|collection=Folio Classique|année=1985|année d'origine=1807|page=350|section=Livre XIII, chapitre 4|ISBN=978-2-07-037632-2}}
 
{{citation
|citation=Les grandes villes seules conviennent aux personnes qui sortent de la règle commune, quand c'est en société qu'elles veulent vivre ; comme la vie y est variée, la nouveauté y plaît ; mais dans les lieux où l'on a pris une assez douce habitude de la monotonie, l'on n'aime pas à s'amuser une fois, pour découvrir que l'on s'ennuie tous les jours.}}
{{Réf Livre|titre=Corinne ou l'Italie|auteur=Madame de Staël|éditeur=Gallimard|collection=Folio Classique|année=1985|année d'origine=1807|page=373|section=Livre XIV, chapitre 2|ISBN=978-2-07-037632-2}}
 
{{citation
|citation=Il se passe tant de choses au fond de l'âme, que nous ne pouvons ni prévoir, ni diriger.}}
{{Réf Livre|titre=Corinne ou l'Italie|auteur=Madame de Staël|éditeur=Gallimard|collection=Folio Classique|année=1985|année d'origine=1807|page=397|section=Livre XV, chapitre 2|ISBN=978-2-07-037632-2}}
 
{{citation
|citation=L'univers n'a-t-il pas d'autre but que l'homme, et toutes ses merveilles sont-elles là seulement pour se réfléchir dans notre âme ?}}
{{Réf Livre|titre=Corinne ou l'Italie|auteur=Madame de Staël|éditeur=Gallimard|collection=Folio Classique|année=1985|année d'origine=1807|page=409|section=Livre XV, chapitre 4|ISBN=978-2-07-037632-2}}
 
{{citation
|citation=Le talent a besoin d'une indépendance intérieure que l'amour véritable ne permet jamais.}}
{{Réf Livre|titre=Corinne ou l'Italie|auteur=Madame de Staël|éditeur=Gallimard|collection=Folio Classique|année=1985|année d'origine=1807|page=430|section=Livre XV, chapitre 9|ISBN=978-2-07-037632-2}}
 
{{citation
|citation=On a si peur de ce qu'on aime quand une fois la confiance est perdue !}}
{{Réf Livre|titre=Corinne ou l'Italie|auteur=Madame de Staël|éditeur=Gallimard|collection=Folio Classique|année=1985|année d'origine=1807|page=493|section=Livre XVII, chapitre 7|ISBN=978-2-07-037632-2}}
 
{{citation
|citation=Machiavel, qui révéla l'art du crime, plutôt en observateur qu'en criminel, mais dont les leçons profitent davantage aux oppresseurs qu'aux opprimés.}}
{{Réf Livre|titre=Corinne ou l'Italie|auteur=Madame de Staël|éditeur=Gallimard|collection=Folio Classique|année=1985|année d'origine=1807|page=516|section=Livre XVIII, chapitre 3|ISBN=978-2-07-037632-2}}
 
{{citation
|citation=On a tort cependant de craindre la supériorité de l'esprit et de l'âme : elle est très morale cette supériorité ; car tout comprendre rend très indulgent, et sentir profondément inspire une grande bonté.}}
{{Réf Livre|titre=Corinne ou l'Italie|auteur=Madame de Staël|éditeur=Gallimard|collection=Folio Classique|année=1985|année d'origine=1807|page=520|section=Livre XVIII, chapitre 5|ISBN=978-2-07-037632-2}}
 
{{citation
|citation=L'enthousiasme en tout genre est ridicule pour qui ne l'éprouve pas. La poésie, le dévouement, l'amour, la religion, ont la même origine ; et il y a des hommes aux yeux desquels ces sentiments sont de la folie.}}
{{Réf Livre|titre=Corinne ou l'Italie|auteur=Madame de Staël|éditeur=Gallimard|collection=Folio Classique|année=1985|année d'origine=1807|page=523|section=Livre XVIII, chapitre 5|ISBN=978-2-07-037632-2}}
 
{{citation
|citation=Les idées nouvelles déplaisent aux personnes âgées ; elles aiment à se persuader que le monde n'a fait que perdre, au lieu d'acquérir depuis qu'elles ont cessé d'être jeunes.}}
{{Réf Livre|titre=Corinne ou l'Italie|auteur=Madame de Staël|éditeur=Gallimard|collection=Folio Classique|année=1985|année d'origine=1807|page=545|section=Livre XIX, chapitre 4|ISBN=978-2-07-037632-2}}
 
== D'autres auteurs la concernant ==