« Bertrand Russell » : différence entre les versions

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Soujas (discussion | contributions)
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|année d'origine=1928
|page=85-86
|chapitre=IIIV La philosophie au XXè siècle
|ISBN=978-2-251-20008-8
|traducteur={{w|André Bernard}}
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|année d'origine=1928
|page=87
|chapitre=IIIV La philosophie au XXè siècle
|ISBN=978-2-251-20008-8
|traducteur={{w|André Bernard}}
|collection=le goût des idées}}
 
 
{{citation|citation=Pourquoi, en réalité, désirons-nous presque tous augmenter nos revenus ? Il peut sembler, à première vue, que ce sont les biens matériels que nous désirons. Mais, en fait, nous les désirons principalement pour impressionner nos voisins. [...] Une des plus puissantes de toutes nos passions est le désir d'être admiré et respecté. Dans l'état actuel des choses, on entoure d'admiration et de respect les hommes qui semblent riches. C'est la principale raison pour laquelle les hommes désirent être riches. Les biens matériels qu'ils pourraient acheter pour leur argent ne jouent qu'un rôle très secondaire. [...]
L'importance de ces faits consiste en ceci que le désir moderne pour les richesses n'est pas inhérent à la nature humaine et pourrait être détruit par d'autres institutions sociales. Si, par la loi, nous avions tous exactement le même revenu, nous serions obligés de trouver un autre moyen d'être supérieur à nos voisins, et notre volonté actuelle des biens matériels cesserait en grande partie. De plus, comme ce désir est de la nature de la concurrence, il ne nous rend heureux que si nous dépassons un rival, qui par ce fait est rendu malheureux. Une augmentation générale des richesses ne donne pas un avantage sur des rivaux, et c'est pourquoi il ne donne pas de bonheur. Bien entendu, il y a un certain plaisir qui vient de l'usage des biens acquis, mais, nous l'avons vu, cela n'est qu'une petite partie de ce qui nous fait désirer la richesse. Et, dans la mesure où notre désir vient de la concurrence, aucune augmentation du bonheur humain total ne vient de l'acroissement des revenus, qu'il soit général ou particulier.}}
{{Réf Livre
|titre=Essais sceptiques
|auteur={{w}}
|éditeur=Les Belles Lettres
|année=2013
|année d'origine=1928
|page=92-93
|chapitre=VI La machine et les sentiments
|ISBN=978-2-251-20008-8
|traducteur={{w|André Bernard}}