« Tchouang-tseu » : différence entre les versions

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'''{{w}}''' ou '''Zhuangzi''' (chinois traditionnel : 莊子 ; chinois simplifié : 庄子 ; pinyin : zhuāngzǐ ; EFEO : Tchouang-tseu ; litt. « Maître Zhuang »), de son vrai nom '''Zhuāng Zhōu''' (莊周 / 庄周, Tchouang Tcheou), est un {{cat|philosophe}}, {{cat|écrivain}} et {{cat|poète}} [[:catégorie:personnalité chinoise|chinois]] du IVe siècle av. J.-C.
 
== ''Zhuangzi'' (''{{Lang|zh|莊子}}''), {{-s-|IV}} ==
 
{{citation|citation=Au commencement il y avait le néant, le néant n'avait pas de nom. De là se reproduisit l'un ; il y eut l'un sans avoir de forme matérielle. Les êtres en naquirent : c'est qu'on appelle sa vertu. Dans ce qui n'avait pas de forme, il y eut une distribution d'où s'ensuivit un mouvement perpétuel qui a pour nom destin. Au cours de ses transformations sont nés les êtres. À son achèvement, l'être créé possède un corps organisé.}}
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|chapitre=Ciel et terre
|page=31}}
 
{{citation|citation=- Prendre à cœur le bonheur des hommes et les aimer tous également sans faire entre eux de distinction égoïste, telle est la substance de la bonté et de la justice.<br/>
- Ah ! dit Lao Tan, une telle doctrine me semble avoir été fabriquée après coup. L'amour universel comporte des détours, car l'altruisme est une forme de l'égoïsme.}}
{{Réf Livre
|titre=Joie suprême et autres textes
|année d'origine={{-s-|IV}}
|auteur={{w}}
|traducteur={{w|Liou Kia-hway}}
|éditeur=Gallimard/Unesco
|collection=folio sagesses
|année=2018
|ISBN=978-2-07-279462-9
|chapitre=La voie du ciel
|page=45}}
 
{{citation|citation=Quand j'observe ce pour quoi aujourd'hui le vulgaire agit et ce dont il fait sa joie, je ne sais si cette joie est une vraie joie ou non. Ce dont tout le monde fait sa joie, ce vers quoi la plupart des hommes s'empressent tout droit comme s'ils ne pouvaient faire autrement, tout le monde l'appelle joie ; mais je ne sais s'il y a là joie ou non. Une telle joie existe-t-elle vraiment ou n'existe-t-elle pas ?<br/>
Dans le non-agir, selon moi réside la vraie joie. Mais tout le monde le considère comme la plus grande souffrance. Ainsi il est dit : « La joie suprême est sans joie ; la gloire suprême est sans gloire. »}}
{{Réf Livre
|titre=Joie suprême et autres textes
|année d'origine={{-s-|IV}}
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|traducteur={{w|Liou Kia-hway}}
|éditeur=Gallimard/Unesco
|collection=folio sagesses
|année=2018
|ISBN=978-2-07-279462-9
|chapitre=Joie sprême
|page=55}}
 
{{citation|citation=« Que vous ne pleuriez pas la mort de celle qui fut la compagne de votre vie et qui éleva vos enfants, c'est déjà assez, mais que vous chantiez en battant l'écuelle, c'est trop fort !<br/>
- Du tout, dit Tchouang-tseu. Au moment de sa mort, je fus naturellement affecté un instant, mais réfléchissant sur le commencement, je découvris qu'à l'origine elle n'avait pas de vie, mais pas même de forme ; non seulement pas de forme, mais même pas de souffle. Quelque chose de fuyant et d'insaisissable se transforme en souffle, le souffle en forme, la forme en vie, et maintenant voici que la vie se transforme en mort. Tout cela ressemble à la succession des quatre saisons de l'année. En ce moment, ma femme est couchée tranquillement dans la grande Maison. Si je me lamentais en sanglotant bruyamment, cela signifierait que je ne comprends pas le cours du Destin. C'est pourquoi je m'abstiens.}}
{{Réf Livre
|titre=Joie suprême et autres textes
|année d'origine={{-s-|IV}}
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|traducteur={{w|Liou Kia-hway}}
|éditeur=Gallimard/Unesco
|collection=folio sagesses
|année=2018
|ISBN=978-2-07-279462-9
|chapitre=Joie suprême
|page=56-57}}
 
{{citation|citation=L'oncle Difformité et l'oncle Indistinction contemplaient ensemble la tombe où repose le Souverain Jaune sur la colline d'Obscurité dans la région désertique du K'ouen-louen. Soudain tous deux constatèrent qu'un saule leur poussait au coude gauche.<br/>
- As-tu horreur de ce qui nous arrive ? demanda l'oncle Difformité après un moment de surprise désagréable.<br/>
- Pourquoi en aurais-je horreur ? répondit l'oncle Indistinction. La vie n'est qu'un emprunt ; c'est par emprunt qu'on naît. La vie n'est que poussière et ordure. La mort et la vie se succèdent comme le jour et la nuit. D'ailleurs, toi et moi nous sommes ici à contempler un exemple de transformation. Si la transformation me saisit, pourquoi en aurais-je horreur ?}}
{{Réf Livre
|titre=Joie suprême et autres textes
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|traducteur={{w|Liou Kia-hway}}
|éditeur=Gallimard/Unesco
|collection=folio sagesses
|année=2018
|ISBN=978-2-07-279462-9
|chapitre=Joie suprême
|page=57-58}}
 
{{citation|citation=Lie-tseu au cours d'un voyage prenait son repas au bord du chemin lorsque soudain il aperçut un vieux crâne au milieu de touffes d'herbe. Il arracha les herbes, pointa l'index vers le crâne et lui dit : « Seuls, toi et moi nous savons que tu n'es ni mort ni vivant. Es-tu vraiment malheureux ? Suis-je vraiment heureux ? »}}
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|traducteur={{w|Liou Kia-hway}}
|éditeur=Gallimard/Unesco
|collection=folio sagesses
|année=2018
|ISBN=978-2-07-279462-9
|chapitre=Joie suprême
|page=62}}
 
{{citation|citation=Un prieur des sacrifices, en robe noire de cérémonie coupée droit, s'approchait de l'enclos des porcs et cherchait à convaincre les animaux en leur disant : « Pourquoi auriez-vous horreur de mourir ? Je vais vous engraisser durant trois mois en vue du sacrifice. Puis, je garderai, moi, l'abstinence pendant dix jours et jeûnerai durant trois jours. Alors je coucherai vos épaules et vos jambes sur un lit de roseaux blancs et les placerai sur une table à offrande sculptée. Êtes-vous d'accord ? » Si un homme songeait au bien des porcs, il préférerait les nourrir avec du son et des tourteaux et les laisser dans leur enclos. S'il songe à son bien propre, l'homme désire les honneurs de la voiture et du bonnet pendant sa vie, et lors de sa mort un cercueil décoré. Ce qu'il enlèverait aux porcs pour leur bien, il l'adopte pour son propre bien. Pourquoi en irait-il autrement pour lui que pour les porcs ?}}
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|titre=Joie suprême et autres textes
|année d'origine={{-s-|IV}}
|auteur={{w}}
|traducteur={{w|Liou Kia-hway}}
|éditeur=Gallimard/Unesco
|collection=folio sagesses
|année=2018
|ISBN=978-2-07-279462-9
|chapitre=Avoir une pleine compréhension de la vie
|page=74-75}}
 
== Liens externes ==