« Tchouang-tseu » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
Soujas (discussion | contributions)
m 45, 55, 56-57, 57-58, 62, 74-75
Soujas (discussion | contributions)
Ligne 152 :
|chapitre=Joie suprême
|page=57-58}}
 
{{citation|citation=« Et d'ailleurs, serais-tu seul à ignorer l'histoire suivante ? Jadis un oiseau de mer s'abattit au faubourg de la capitale de Lou. Le seigneur de Lou alla en personne quérir l'oiseau et le porta au temple des ancêtres, où il donna une fête en son honneur. On exécuta devant lui la symphonie du Kieou-chao ; on lui offrit le grand sacrifice. Cependant, l'oiseau, les yeux éblouis et l'air navré ne toucha pas aux viandes et ne goûta pas au vin. Au bout de trois jours il mourrut de fin et de soif. C'est que le seigneur l'avait traité comme il se serait traité lui-même et non comme on traite un oiseau. Pour traiter l'oiseau selon sa propre perspective, il fallait le faire percher dans une forêt profonde, le mettre en liberté sur des terrains marécageux et le laisser voguer sur les fleuves et les lacs. Il fallait lui donner pour nourriture des anguilles et de petits poissons, le laisser s'aligner avec les autres oiseaux de son espèce et s'arrêter à son gré. Entendre parler les hommes était déjà un supplice pour ce pauvre oiseau, comment eût-il supporté le tintamarre de la musique ?}}
{{Réf Livre
|titre=Joie suprême et autres textes
|année d'origine={{-s-|IV}}
|auteur={{w}}
|traducteur={{w|Liou Kia-hway}}
|éditeur=Gallimard/Unesco
|collection=folio sagesses
|année=2018
|ISBN=978-2-07-279462-9
|chapitre=Joie suprême
|page=62}}
 
{{citation|citation=Lie-tseu au cours d'un voyage prenait son repas au bord du chemin lorsque soudain il aperçut un vieux crâne au milieu de touffes d'herbe. Il arracha les herbes, pointa l'index vers le crâne et lui dit : « Seuls, toi et moi nous savons que tu n'es ni mort ni vivant. Es-tu vraiment malheureux ? Suis-je vraiment heureux ? »}}