« L'Homme sans qualités » : différence entre les versions

Fresque épique et satirique d'un empire décadent, {{w|KuK#La_«_Cacanie_»|la Cacanie}}, se préparant à célébrer les 70 années de règne de « son souverain bienaimé », « L'homme sans qualités » est aussi un roman intellectuel et philosophique qui fait l'inventaire rigoureux, méthodique et exhaustif, des idées de l'Europe du début du XXème siècle. C'est ainsi qu'Ulrich, héros du roman et alter ego assumé de l'écrivain, au gré des idéologiesoccasions fournies par « l'Action Parallèle », comité chargé de déterminer ce que sera le cadeau intellectuel et dubyzantin développementque scientifiqueles peuples d'Autriche-Hongrie offriront à leur souverain, explore, dissèque et techniqueanalyse les multiples aspects de ce qui était alors, en Occident, l'Europeesprit du débuttemps : l'antisémitisme rampant et les différentes formes de nationalisme qui agitaient les sociétés européennes ; les causes et les effets du XXèmedéveloppement sièclescientifique, donttechnique leet hérosindustriel, éprouveainsi que ceux du capitalisme ; la psychanalyse et la psychiatrie naissantes, et donc aussi la sexualité et la folie ; les limitesphilosophies de [[Nietzsche]] et qu'ilde cherche[[Ernst àMach]], dépasseretc. Cette quêteQuête utopique, toujours teintée d'ironie, d'une esthétique et d'un être au monde qui allieraientréconcilieraient l'intelligence et le sentiment, le mysticisme, la folieraison et la raisonfolie, pratiquele projet d'Ulrich et scientifique,de resteraMusil n'aboutira cependant inachevée :pas. toutTout comme l'auteur de « [[La recherche du temps perdu]] », œuvre à laquelle on ne cessecessera de comparer « L'homme sans qualités », Robert Musil décéderameurt avant d'avoir pude terminer ce qui est devenu un des classiques de la littérature européenne du XXème siècle.

Le premier tome parutparaît en 1930, la première partie du deuxième en 1932. Les dernières éditions du second tome sont complétées par des ébauches, des études et des variantes diversement organisées à partir des manuscrits préservés par Martha Musil, et rassemblésassemblés par Adolphe Frisé et traduits en français par [[Philippe Jacottet]].