« L'Homme sans qualités » : différence entre les versions

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{{citation|citation=Ulrich, semblable en cela aux première ébauches de ''L'homme sans qualités'' a également hérité de l'esprit de vivisection nietzschéen. L'intransigeance de son sens critique l'amène à démanteler « toutes les vieilles représentations métaphysiques et morales de la race humaine ». Fidèle à son idéal d'expérimentation et en digne disciple de Nietzsche, le jeune homme pratique le « perspectivisme », à savoir la mutliplication, le déplacement et le renversement délibéré des perspectives.
}}
{{Réf Livre|titre=Robert Musil et la question anthropologique
|auteur=Florence Vatan
|éditeur=PUF
|collection=Perspectives germaniques
|année=2000
|ISBN=2-13-050791-3
|chapitre=II L'anthropologie en question, Nietzsche contre Nietzsche
|page=32
}}
 
{{citation|citation=Le triomphe du corps, dans l'univers musilien, ne s'accompagne toutefois d'aucune dévalorisation de l'esprit. Sur ce point, Musil se sépare de Nietzsche qui interprète « La sobriété de l'homme théorique comme une subtile protection contre la vérité, comme une fuite ». Dans l'œuvre musilienne, la critique de l'esprit ou, plus exactement, de ses illusions, vise à redéfinir sans parti pris idéaliste sa fonction, ses pouvoirs et ses liens avec l'expérience.<br/>
De même, Musil est loin de partager les convictions anthropologiques et l'emphase rhétorique du philosophe. [...]<br/>
Nulle affinité non plus avec le Nietzsche prophétique et exalté, promoteur d'une anthropologie focalisée sur la figure fantasmatique du surhomme [...].
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{{Réf Livre|titre=Robert Musil et la question anthropologique
|auteur=Florence Vatan
|éditeur=PUF
|collection=Perspectives germaniques
|année=2000
|ISBN=2-13-050791-3
|chapitre=II L'anthropologie en question, Nietzsche contre Nietzsche
|page=34-35
}}
 
{{citation|citation=Favorable au projet critique de ce dernier, Musil se désolidarise d'une philosophie visionnaire dont il ne partage pas le pathos emphatique et dépréciatif. Nietzsche a beau se déclarer hostile aux « grands mots » et aux « idéaux », il n'en cède pas moins à la grandiloquence. Musil substitue à l'hybris nietzschéenne une autre forme de radicalité : celle d'une pensée qui essaie, à partir d'une étude inductive de l'homme concret, d'imaginer et de mettre à l'épreuve d'autres possibilités de vie.
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{{Réf Livre|titre=Robert Musil et la question anthropologique
|auteur=Florence Vatan
|éditeur=PUF
|collection=Perspectives germaniques
|année=2000
|ISBN=2-13-050791-3
|chapitre=II L'anthropologie en question, Nietzsche contre Nietzsche
|page=40
}}
 
{{citation|citation=Jusqu'à présent, les personnages de ''L'homme sans qualités'' nous sont principalement apparus comme des exemplifications, porte-parole ou victimes de représentations qui ne leur appartenaient pas en propre. Mais ils ont l'art également de plier leurs visions du monde à leur usage personnel.
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{{Réf Livre|titre=Robert Musil et la question anthropologique
|auteur=Florence Vatan
|éditeur=PUF
|collection=Perspectives germaniques
|année=2000
|ISBN=2-13-050791-3
|chapitre=II L'anthropologie en question, Nietzsche contre Nietzsche
|page=41
}}
 
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