« Robert Musil » : différence entre les versions

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Soujas (discussion | contributions)
les désarrois de l'élève Törless + œuvres pré-posthumes {{...}}
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m →‎Cahier 21, 1920-1926 : précisions mystiques + Klages, autre état
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Que mon cœur à toi s'habitue,
Il n'est pas d'ici, mon salut.</poem>
|précisions=Poèmes, respectivement, de {{w|Johann Rist}} (1607-1667), {{w|Ernst Troeltsch}} (1865-1923) et {{w|Gerhard Tersteegen}} (1697-1769). Exemples des mystiques régulièrement évoqués dans « L'homme sans qualités », particulièrement dans le second tome.
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{{Réf Livre|titre=Journaux
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{{citation|citation=La volupté bornée au pur sexuel est une limitation. Il y aussi une volupté de la victoire, du triomphe, de la cruauté. La volupté sexuelle comporte aussi quelque chose de l'état érotique. Le sexe est un instinct qui pousse non à la volupté, mais à l'accouplement. L'éros n'est pas un instinct, mais un « état complet » ; de plus, non un état de besoin, mais un état d'accomplissement « en soi »... Totalement libre de toute visée ; il ne doit donc pas être confondu avec l'amour et le sentiment, qui comportent une visée. C'est une sorte d'extase, une extase voluptueuse de l'âme. Aucune félicité (spirituelle ou sensuelle) ne peut avoir le caractère d'un assouvissement (d'un désir ou d'un instinct). Tout assouvissement se réduit à l'instant du passage de la non-possession à la possession, auquel succède le vide.
L'assouvissement sexuel, dans la mesure où il participe de l'éros, est volupté ; pour le reste, il est satisfaction d'un instinct et d'une volonté.
|précisions=Extrait partiellement commenté « De l'Éros cosmogonique » (''{{Lang|de|Vom kosmogonischen Eros}}'') de {{w|Ludwig Klages}} qui influencera, avec quelques réserves, la réflexion de Musil sur « l'autre état », état mystique ou utopique vers lequel tend « L'homme sans qualités ».}}
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{{Réf Livre|titre=Journaux
|auteur=Robert Musil
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{{citation|citation=Les distances qui séparent les corps, si grandes soient-elles, ne sont pas éloignement, lointain en soi ; lequel est vu immédiatement, préconceptuellement, dans la contemplation de l'image. Pourquoi lointain du passé et non de l'avenir ? Dans la réalité, il n'y a pas d'avenir lointain. L'espace et le temps sont liés par une relation polaire. Spatialement, il n'y a qu'une proximité (tangibilité) et qu'un lointain dans toutes les directions, donc temporellement aussi. Le caractère de lointain du point de fuite situé en avant de moi dans le temps n'est pas différent de nature de celui situé derrière moi. Il n'y a donc pas deux lointains temporels. C'est-à-dire que l'avenir est quelque chose qui n'a d'existence que pensée, alors que le passé est du réel advenu. On ne peut plus l'effacer du monde, alors que l'avenir perdrait tout sens si les êtres pensants, tout à coup, disparaissaient. L'avenir n'est pas une propriété du temps réel, mais un simple concept. Qu'un événement à venir, même conforme aux lois naturelles, ne se produise pas, n'est pas impensable ; qu'un événement passé ne soit pas advenu est impossible à penser. L'avenir est peuplé de désirs et d'espérances, le passé plein jusqu'au bord de réalité.
|précisions=Extrait partiellement commenté « De l'Éros cosmogonique » (''{{Lang|de|Vom kosmogonischen Eros}}'') de {{w|Ludwig Klages}} qui influencera, avec quelques réserves, la réflexion de Musil sur « l'autre état », état mystique ou utopique vers lequel tend « L'homme sans qualités ».}}
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{{Réf Livre|titre=Journaux
|auteur=Robert Musil