« Philippe Descola » : différence entre les versions

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{{Citation|De ces deux façons très contrastées de traiter la nature, Haudricourt disait qu'on les retrouve aussi dans le traitement politique des humains. L'idéal du souverain comme bon pasteur s'est en effet développé en Occident, tant dans la philosophie grecque ancienne que dans que dans l'idéologie politique des empires circumméditerranéens et jusque dans la Bible. Alors que de l'autre côté, en Asie et en Océanie, tant dans la philosophie confucéenne que dans l'idéologie politique des chefferies mélanésiennes, il s'agit au contraire de favoriser l'avènement des choses, de construire le consensus par une discussion avec chacun, et de ne pas imposer un point de vue arbitraire. (...) Ce n'est donc pas un système technique qui va déterminer un système social, mais pas non plus un système social qui va influencer sur le rapport à la nature : c'est un mouvement simultané vers des humains et des non-humains, qui sont simplement traités de la même façon, à travers des schèmes transversaux.
|précisions=Philippe Descola évoque l'importance d'[[André-GeorgeGeorges Haudricourt]] pour sa propre théorisation des rapports entre l'humain et le non-humain ; ce qui l'a incité à redéfinir le totémisme et l'animisme.}}
{{Réf Livre
|titre=La composition des mondes : entretiens avec Pierre Charbonnier