« Anatole France » : différence entre les versions

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|chapitre=VI
|page= 61
|s=Les dieux ont soif
}}
 
{{Citation|- L’auguste tribunal où vous allez bientôt siéger, lui dit-il une fois, a été institué par le sénat français pour le salut de la République ; et ce fut certes une pensée vertueuse de nos législateurs que de donner des juges à leurs ennemis. J’en conçois la générosité, mais je ne la crois pas politique. Il eût été plus habile à eux, il me semble, de frapper dans l’ombre leurs plus irréconciliables adversaires et de gagner les autres par des dons ou des promesses. Un tribunal frappe avec lenteur et fait moins de mal que de peur : il est surtout exemplaire. L’inconvénient du vôtre est de réconcilier tous ceux qu’il effraie et de faire ainsi d’une cohue d’intérêts et de passions contraires un grand parti capable d’une action commune et puissante. Vous semez la peur : c’est la peur plus que le courage qui enfante les héros ; puissiez-vous, citoyen Gamelin, ne pas voir un jour éclater contre vous des prodiges de peur !
}}
{{Réf Livre
|titre= Les dieux ont soif
|auteur= Anatole France
|éditeur= Calmann-Lévy
|année= 1912
|chapitre=IX
|page= 92
|s=Les dieux ont soif
}}