« Michel de Montaigne » : différence entre les versions

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{{citation|citation=De même il semble que l'âme ébranlée et émue se perde en soi-même, si on ne lui donne prise : Et faut toujours lui fournir l'objet qu'elle s'abutte et agisse. {{w|[[Plutarque}}]] dit à propos de ceux, qui s'affectionnent aux guenons et aux petits chiens, que la partie amoureuse, qui est en nous, à faute de prise légitime, plutôt que de demeurer en vain, s'en forge ainsi une fausse et frivole. Et nous voyons que l'âme en ses passions se pipe plutôt elle-même, se dressant un faux sujet et fantastique, voire contre sa propre créance, que de n'agir contre quelque chose. Ainsi emporte les bêtes leur rage à s'attaquer à la pierre et au fer, qui les a blessées, Et à se venger à belles dents sur soi-même du mal qu'elles sentent,[...]
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{{Réf Livre|titre=Essais I
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{{citation|citation=Les enfants savent le conte du roi Crœsus à ce propos. Lequel ayant été pris par Cyrus, et condamné à la mort, sur le point de l'exécution, il s'écria. Ô [[Solon]], Solon : Cela rapporté à Cyrus, et s'étant enquis que c'était à dire, il lui fit entendre, qu'il vérifiait lors à ses dépens l'avertissement qu'autrefois lui avait donné Solon, Que les hommes, quelque beau visage que fortune leur fasse, ne peuvent appeler heureux, jusques à ce qu'on leur ait vu passer le dernier jour de leur vie. Pour l'incertitude et variété des choses humaines, qui d'un bien léger mouvement se changent d'un état en autre tout divers.
}}
{{Réf Livre|titre=Essais I