« Scholastique Mukasonga » : différence entre les versions

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=== ''{{w|Ce que murmurent les collines}}'' ===
{{Citation|Dans ma désespérance, je fermais les yeux et je me retrouvais sur le rivage imaginé de la Rukarara. Comment aurais-je pu oublier la Rukarara ? N’était-elle pas comme inscrite dans ma chair ? Je n’avais qu’à plonger ma main dans la broussaille épaisse de mes cheveux et, me tâtant le crâne, suivre le sillon d’une cicatrice. Cette cicatrice, je la devais en quelque sorte à la Rukarara. }}
{{Réf Livre
| titre =Ce que murmures les collines
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| année d'origine =2014
| ISBN =9782070463084
| titre de la contribution = La rivière Rukarara
| page =.19
}}
 
{{Citation|« C’est ce qui t’a sauvée, jubilait-elle, l’eau et la terre de la Rukarara t’ont sauvée mais c’est peut-être à cause de cela que tu as toujours quelque chose à dire, que tu ne tiens pas en place, comme la Rukarara, ma fille, tu iras loin. La houe d’Antoine a peut-être inversé le cours de tes pensée ! » Je me demande parfois si c’est la houe d’Antoine, l’eau de la Rukarara et la terre tirée de son lit enfouies dans mon cerveau qui ont aussi fait de moi une écrivaine.}}
*{{Réf Livre
| titre =Ce que murmures les collines
| auteur =Scholastique Mukasonga
| éditeur = Gallimard
| collection = Folio
| année = 2015
| année d'origine =2014
| ISBN =9782070463084
| titre de la contribution =La rivière Rukarara
| page =20
}}
 
{{Citation|« Tout ce que je t’ai raconté, ce sont de veilles histoires, qui s’y intéresserait encore aujourd’hui ? Umuhoza, enfouis-les au plus profond de ta mémoire ou jette-les au vent de l’oubli. Tiens : il est temps que tu allumes ma pipe. » Je bourrai le fourneau de terre de la pipe, l’allumante avec un tison du foyer et en tirai, comme le veut la coutume, une première bouffée avant de la lui tendre. « Regarde, dit mon grand-père, les paroles se dissipent comme la fumée du tabac. »}}
{{Réf Livre
| titre =Ce que murmures les collines
| auteur =Scholastique Mukasonga
| éditeur = Gallimard
| collection = Folio
| année = 2015
| année d'origine =2014
| ISBN =9782070463084
| titre de la contribution =La vache du roi Musinga
| page =118-119
}}
 
=== ''Un si beau diplôme !'' ===
{{Citation|J’ai passé la moitié de ma vie à courir après un diplôme. Ce n’était pourtant pas une thèse de doctorat, de celles qui restent en chantier toute une vie et couronne enfin une brillante carrière universitaire : non, ce n’était qu’un modeste diplôme d’assistante sociale.}}
*{{Réf Livre
{{Réf Livre
| titre =Un si beau diplôme !
| auteur =Scholastique Mukasonga
| éditeur = Gallimard
| collection = Folio
| année = 2020
| année d'origine =2018
| ISBN =9782072881763
| chapitre =1
| page =11
}}
 
{{Citation|Là aussi, les livres étaient rares. Mais, par un heureux hasard, j’en avais rencontré un, abandonné au bord d’une table. Il m’attendait. Je n’avais pu résister à sa belle couverture rouge et or. Ce livre, c’était ''Le comte de Monte-Cristo''. Je le lisais et le relisais. Je le gardais caché sous mon matelas comme le plus précieux des trésors. Les malheurs du pauvre Edmond Dantès me fascinaient. Reviendrais-je comme lui au pays ? Mais faudrait-il comme lui, devenu comte de Monte-Cristo, exercer vengeance ? Ces questions me dépassaient mais, en attendant, l’école d’assistantes sociales devenait mon château d’If et il ne me restait plus qu’à trouver un abbé Faria et son trésor. Comment aurais-je pu deviner que mon trésor serait de pouvoir écrire ?}}
{{Réf Livre
| titre =Un si beau diplôme !
| auteur =Scholastique Mukasonga
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| année d'origine =2018
| ISBN =9782072881763
| pagechapitre =.1
| page =19
}}