« Michel Henry » : différence entre les versions

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==== [[w:Paul Audi|Paul Audi]], philosophe français (1963- ) ====
 
'''- Citations du livre ''Michel Henry. Une trajectoire philosophique'' :'''
 
{{citation|Michel Henry fait partie de ces très rares philosophes qui, dans la seconde moitié du siècle dernier, se sont frayé leurs voies propres à l'écart des modes contemporaines.}}
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==== Gabrielle Dufour-Kowalska, philosophe française (1939-2015) ====
 
'''- Citations sur l'ensemble de l'œuvre :'''
 
{{citation|Le corpus de l'œuvre philosophique de Michel Henry se divise, pourrait-on dire pour mettre en évidence d'emblée son caractère systématique, en trois "sommes", qui forment comme un triple monument dédié à la nouvelle discipline [...] que le philosophe a lui-même définie sous le titre de ''phénoménologie matérielle''. Différents essais s'agrègent à cette vaste construction, plus brefs, mais tout aussi denses et nécessaires au tout. Voici le plan de l'édifice avec ses paliers successifs : 1. ''L'essence de la manifestation'' [...], 2. les deux volumes consacrés à la pensée marxienne [...] et 3. les ouvrages qui composent la philosophie henryenne de Dieu ou sa christologie [...].}}
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'''- Témoignage personnel sur sa thèse de doctorat :'''
 
{{citation|Du jour où le professeur Michel Henry, de l'Université de Montpellier, prit place dans l'aéropage des jurés de ma soutenance de thèse consacrée [...] à Spinoza et au concept de l'Origine, l'engagement de ma pensée dans le devenir de l'œuvre henryenne et le modeste parcours philosophique qui a été le mien ont dessiné des voies parallèles. Au fil des années et des ouvrages successifs, produits par ce maître incomparable, penseur d'exception, qui mériterait le titre qu'il attribua à son propre maître, Maine de Biran, de « prince de la pensée », le disciple connaîtra tour à tour l'enthousiasme, la joie, parfois la surprise, voire la déception, mais toujours un intérêt passionné à l'égard de cette longue parturition (enfantement naturel) d'une grande philosophie, finalement conduite avec une logique implacable jusqu'à son terme naturel : l'essence primordiale, « l'essence de l'essence de la manifestation », selon la formulation rigoureuse du philosophe, objet d'une quête sans repos durant plus de quarante ans, souci constant et préoccupation quasi exclusive du penseur et de l'écrivain à travers la thématique multiple traitée dans ses divers travaux.}}
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'''- Citations sur ''Du communisme au capitalisme'' :'''
 
{{citation|Pour Michel Henry, le concept de l'individu n'est pas seulement l'indice d'une valeur possible, et par conséquent contingente et variable, mais l'origine absolue de toute valeur, parce que l'individu enveloppe la plénitude de la réalité dans l'immanence de son être, c'est-à-dire dans cette vie subjective de nature affective qui le constitue et qui le distingue d'une pierre ou d'un robot. C'est cet être essentiellement subjectif et affectif, qui marque d'un indice de souffrance et de joie tout ce qu'il fait et tout ce qu'il pense, que vise la négation de l'individu dénoncée par le philosophe comme la source de la faillite du communisme et comme le noyau de l'idéologie marxiste, dont il va déceler les germes mortifères au sein de la civilisation techno-capitaliste elle-même, destin du post-communisme, dorénavant, dans les pays de l'Est.}}
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'''- Citations sur le livre ''C'est moi la Vérité'' :'''
 
{{citation|L'amour divin peut-il signifier davantage ? Davantage que le fait pour Dieu de nous donner sa propre vie en partage, sa propre auto-révélation dans cette "étreinte pathétique" qui le constitue ? « L'éthique relie deux vies : celle de l'ego et celle de Dieu. Faire la volonté du Père désigne le mode de vie dans lequel la Vie du soi s'accomplit de telle façon que ce qui s'accomplit désormais en elle, c'est la Vie absolue selon son essence et son réquisit propre » (''C'est moi la Vérité'', p. 209). A cette étape ultime de l'insertion de ma vie dans la Vie de Dieu, où se laisse lire en filigrane l'œuvre du Verbe fait chair, c'est encore la Vie que le philosophe célèbre, « la magnificence de la vie », et cette possession invisible de l'absolu qu'il est donné à chacun de vivre.}}
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==== [[w:Dominique Janicaud|Dominique Janicaud]], philosophe français (1937-2002) ====
 
'''- Citations sur ''l'Essence de la manifestation'' :'''
 
{{citation|Notre contestation ne portera pas sur l'intention spirituelle, fort respectable et souvent d'une admirable tenue de ''L'essence de la manifestation'', mais sur l'étrange obstination à vouloir installer cette recherche (essentiellement fragile, secrète, sinon ésotérique) au centre d'un dispositif disciplinaire dont précisément tous les principes sont formulés en termes rationnels, unificateurs, occidentaux qu'on entend récuser. Alors que Heidegger réserve prudemment le terme de "pensée" pour une quête qui exige une mutation de la langue, Michel Henry procède à une sorte d'expropriation de la maison phénoménologique et de ses instruments méthodologiques. Il en vient même à proclamer que l'avenir appartient à la "phénoménologie" ainsi réorientée. Mais quel avenir et pour qui, si la fusion (sinon la confusion) entre l'approche affective de l'absolu et la constitution d'un ''corpus'' méthodologique unifié est imposée comme allant de soi, au sein d'une talentueuse -- mais dogmatique -- autoréférence ? Comment à la fois conduire vers le non-savoir de la Nuit mystique et utiliser pour cela les instruments conceptuels ou terminologiques de la bonne vieille philosophie académique ? C'est cette incompatibilité qui fait difficulté et qui nous obligera -- une fois traversée l'inévitable phase de la critique -- à proposer ou à reconnaître d'autres voies pour la phénoménologie.}}
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'''- Citations sur le livre ''C'est moi la Vérité'' :'''
 
{{citation|De nombreux lecteurs de ''C'est moi la Vérité'', y compris parmi les théologiens et les exégètes, ont été frappés par le court-circuit audacieux opéré entre l'enseignement de Jésus et la phénoménologie de la Vie. Sans aucune précaution historique ou herméneutique, sans même de recours explicite à la foi, la phénoménologie se fait religieuse et évangélique. Si l'on peut accepter que « la phénoménologie du Christ concerne la question de l'apparition du Christ », il est en revanche pour le moins surprenant de découvrir une phénoménologie intérieure à la Trinité et de voir la Révélation divine confondue avec l'auto-révélation de la Vie. Que deviennent la transcendance de Dieu, mais aussi la spécificité de la phénoménologie, si l'on admet avec Michel Henry que : « L'intériorité réciproque du Père et du Fils, à savoir l'Archi-génération du Fils comme auto-génération du Père, signifie phénoménologiquement que chacun ne tient sa gloire que de celle de l'autre... » ? [...] L'Archi est à prendre ou à laisser, puisqu'il s'agit de « la Vie ipséisée dans l'Archi-ipséité de l'Archi-Fils... », de telle sorte que l'homme lui-même soit Fils dans le Fils.}}
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==== Michel Onfray, philosophe français (1959-) ====
 
'''- Citation du livre ''Traité d'athéologie'' :'''
 
{{citation|Ce tropisme chrétien plus nettement assumé se retrouve en philosophie contemporaine chez Michel Henry et Giovanni Vattimo. Le premier aborde le christianisme en phénoménologue dans ''Incarnation. Une philosophie de la chair'', Seuil, 2000, ''Paroles du Christ'', Seuil, 2002, et ''C'est moi la Vérité. Pour une philosophie du christianisme'', Seuil, 1996. Le second en herméneute... Voir ''Espérer croire'', Seuil, 1998, et ''Après la chrétienté'', Calman-Lévy, 2004. Ou comment plonger la Bible dans l'eau lustrale de ''Être et temps'' pour obtenir une solution -- au sens chimique... -- miraculeuse...}}
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Professeure de sociologie canadienne ; sociologue et philosophe français (1940- ).
 
'''- Citations du livre ''Michel Henry. Auto-donation. Entretiens et conférences'' :'''
 
{{citation|Conscients de la chance qui nous était offerte d’être en proximité avec cette pensée exigeante qui refusait toute concession aux modes, aux coteries, aux crédulités obligatoires, nous avons surtout mesuré à quel point Michel Henry possédait ce souffle spirituel qui est la grâce du don. Parce qu’à chacun d’entre nous, il a apporté quelque chose d’inestimable : la liberté de l’esprit, l’émerveillement continu devant les plus hautes valeurs de la culture, le refus du nihilisme.}}
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==== Antoine Vidalin, philosophe et docteur en théologie ====
 
'''- Citations du livre ''La Parole de la Vie'' :'''
 
{{citation|Les paroles du Christ sont à elles-mêmes leur propre preuve. L'homme y découvre à la fois la vérité de Dieu et la vérité de son être, de sa vie, de son éternelle vocation. Il est fils. Appelés que nous sommes, dès avant la fondation du monde, à être fils dans le Fils, jaillit l'éclair d'une re-con-naissance entre le Premier des fils et celui qui est appelé à laisser vivre en lui ce Fils unique. Ce surgissement de la foi comme reconnaissance mutuelle, Michel Henry le décrit de manière éblouissante dans son livre intitulé ''Paroles du Christ''. Mais c'est l'ensemble de sa Phénoménologie -- exposée et méditée par Antoine Vidalin dans la première partie de ce livre -- qui permet une approche renouvelée de tous les domaines de la théologie. Nous voudrions le montrer sur un point, à nos yeux capital, celui de la compréhension des Ecritures. Pas seulement des Evangiles, mais de toute l'Ecriture, car toute l'Ecriture parle du Christ.}}
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|page=168-169}}
 
'''- Citations du livre ''Acte du Christ et actes de l'homme'' :'''
 
{{citation|« L'homme est invisible. Personne n'a jamais vu un homme. » C'est par ces paroles étonnantes que Michel Henry débutait l'une de ses dernières conférences données avant sa mort. Sous l'apparent paradoxe, se cache, ou plutôt se révèle, la découverte essentielle à laquelle sans cesse son œuvre a voulu nous reconduire : la réalité du monde ne trouve pas son être dans le monde, dans sa vérité où tout nous est donné dans la contingence et l'altérité, mais dans une sphère d'immanence radicale, invisible, celle de la subjectivité, que Michel Henry appelle aussi la vérité de la vie. A fortiori, l'homme, cet être pour qui il y a un monde, et sans lequel il n'y aurait de monde pour personne, l'homme ne trouve pas sa réalité dans le monde. Ni dans ce qui s'offre à son regard, dans son corps qui apparaît dans le monde et que la biologie n'aura de cesse de scruter, ni dans son regard qui constitue le monde, mais là où il s'éprouve lui-même comme vivant, dans toutes les modalités effectives de la vie : ce lieu est sa chair, purement invisible, immanente et impressionnelle de part en part.}}