« Michel Henry » : différence entre les versions

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|url=https://www.cairn.info/revue-philosophique-2001-3-page-295.htm}}
 
Citations d'un article sur ''La révélation de l'Essence'' de==== [[w:Xavier Tilliette|Xavier Tilliette]], philosophe et théologien français (1921-2018). ====
 
{{RéfCitations Livre|titre=Manifestation et révélation,d'un article intitulé « La révélation de l'Essence. Notes sur la philosophie de Michel Henry ».
 
'''- Citations sur ''l'Essence de la manifestation'' :'''
 
{{citation|Accueilli dès sa parution comme un grand livre, admiré de ses juges, l'ouvrage de Michel Henry, ''L'Essence de la Manifestation'' reste, dix ans après, le chef-d’œuvre inconnu. On ne s'explique que trop bien, hélas, cette désaffection. Sa rigueur et son abstraction, comme un rempart protecteur, écartent le lecteur insuffisamment armé, décourageant le simple curieux ou l'amateur pressé. En outre il est indifférent au succès et aux modes, il ne se rattache à aucune école patentée, il n'appartient à aucun mouvement en vogue. Il représente le labeur pathétique et solitaire de longues années, de nuits insomnieuses, une sorte de lutte de Jacob, dont la blessure reste invisible au matin de l'écriture, mais qui se trahit dans la démarche : il faut nous accoutumer, en effet, à ses lents circuits, à son insistance redondante, aux reprises obsédantes et aux méandres interminables, au piétinement aussi des tautologies et des pléonasmes ; tout cela, que scandent par instants des éclairs frémissants comme des flèches, fait partie de l'effort et de la méthode. Enfin l'ouvrage se meut dans la contrée aride, peu familière, de la philosophie première. Avec ce pays désertique de l'être aussi, l'accoutumance est nécessaire, tant le parcours auquel nous sommes conviés exige de persévérance et d'attention.}}
{{Réf Livre|titre=Manifestation et révélation, article intitulé « La révélation de l'Essence. Notes sur la philosophie de Michel Henry »
|auteur=Xavier Tilliette
|éditeur=Beauchesne
|année=1976
|page=207}}
 
{{citation|Récapitulons en effet la nature de la transcendance (qui chez Michel Henry ''n'a jamais'' le sens kantien ou jaspérien). Elle est ouverture d'espace, libre essor, élan et projection, épectase d'être, sortie au dehors. Nous avons relaté sa force d'arrachement, la lumière qu'elle braque en avant comme un faisceau, sa faculté d'ébranlement et de dissolution. [...] L'essence de la transcendance est dans l'immanence, est l'immanence. L'autoaffection est l'immanence, l'autoaffection qui est l'essence (la possibilité) de la transcendance est indépendante de la transcendance. L'immanence est l'essence de la transcendance parce qu'elle la ''révèle'', d'une manière précise et déterminée ; elle manifeste la structure de la phénoménalité. Plus originaire que la transcendance, l'immanence est l'essence de la manifestation, de tout ce qui apparaît, la catégorie ontologique fondamentale, la structure ontologique fondamentale de toute manifestation possible. La transcendance s'efface, ayant livré son secret. Nous sommes absents du monde. Une conscience sans monde est l'essence de la conscience, une vie dedans la vie (une vie intérieure et purement affective située au-dedans de la vie biologique). Il y a une sphère d'existence sans transcendance et sans médiation. La signification ontologique essentielle de l'immanence est l'immédiat, l'être lui-même originairement donné.}}
{{Réf Livre|titre=Manifestation et révélation, article intitulé « La révélation de l'Essence. Notes sur la philosophie de Michel Henry »
|auteur=Xavier Tilliette
|éditeur=Beauchesne
|année=1976
|page=222-223}}
 
{{citation|La force impériale de l'œuvre que nous avons présentée réside dans son unilatéralité, dans le recentrement énergique de la phénoménalité sur l'être de l'ipséité.}}
{{Réf Livre|titre=Manifestation et révélation, article intitulé « La révélation de l'Essence. Notes sur la philosophie de Michel Henry »
|auteur=Xavier Tilliette
|éditeur=Beauchesne
|année=1976
|page=236}}
 
{{citation|Dans le sillage de Maître Eckhart et quelquefois de Fichte, des considérations incidentes, mais pénétrantes, apportent aux discours rivaux de la philosophie et de la religion l'assurance de leur convergence ontologique. Cela vaut évidemment pour les deux penseurs cités, dont Michel Henry n'outrepasse pas le mysticisme susceptible de faire broncher l'orthodoxie, mais également pour les religions dont les représentations « proposent sans équivoque une définition affective de l'absolu » [...] Cet aspect relativement occulté des recherches de Michel Henry nous retient extrêmement par son acuité comme par sa délicatesse.}}
{{Réf Livre|titre=Manifestation et révélation, article intitulé « La révélation de l'Essence. Notes sur la philosophie de Michel Henry »
|auteur=Xavier Tilliette
|éditeur=Beauchesne
|année=1976
|page=236}}
 
{{citation|Sans doute n'est-il pas aussi irrémédiablement solitaire que son livre le donne à entendre, qui garde les stigmates d'une passion et, nous le disions en commençant, d'une lutte de Jacob. En lisant, par exemple, les textes sur le dénuement et la souffrance, telle cadence de Simone Weil se précipite ; et qui avant Michel Henry avait mieux décrit la vie tragique de l'absolu que le Scheling des ''Weltalter'' et de ''l'Exposé de l'empirisme philosophique'' ? Si toutefois l'impression de solitude persiste et le tourmente, surtout la solitude qui provient de l'indifférence environnante, puisse-t-il se consoler avec sa fière maxime retournée : « Plus une pensée est profonde et rétablit l'ordre vrai des choses, plus étroite l'audience dont elle est assurée » !}}
{{Réf Livre|titre=Manifestation et révélation, article intitulé « La révélation de l'Essence. Notes sur la philosophie de Michel Henry »
|auteur=Xavier Tilliette
|éditeur=Beauchesne
|année=1976
|page=236}}
 
Note : Le concept philosophique d'ipséité désigne le fait d'être soi, le fait d'être un Soi.
 
==== [[w:Georges Van Riet|Georges Van Riet]], philosophe et théologien belge (1916-1998) ====
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=== Citations de livres et d'ouvrages collectifs ===
 
==== Citations de ''Manifestation et révélation'' (1976) ====
 
Citations d'un article sur ''La révélation de l'Essence'' de [[w:Xavier Tilliette|Xavier Tilliette]], philosophe et théologien français (1921-2018).
 
'''- Citations sur ''l'Essence de la manifestation'' :'''
 
{{citation|Accueilli dès sa parution comme un grand livre, admiré de ses juges, l'ouvrage de Michel Henry, ''L'Essence de la Manifestation'' reste, dix ans après, le chef-d’œuvre inconnu. On ne s'explique que trop bien, hélas, cette désaffection. Sa rigueur et son abstraction, comme un rempart protecteur, écartent le lecteur insuffisamment armé, décourageant le simple curieux ou l'amateur pressé. En outre il est indifférent au succès et aux modes, il ne se rattache à aucune école patentée, il n'appartient à aucun mouvement en vogue. Il représente le labeur pathétique et solitaire de longues années, de nuits insomnieuses, une sorte de lutte de Jacob, dont la blessure reste invisible au matin de l'écriture, mais qui se trahit dans la démarche : il faut nous accoutumer, en effet, à ses lents circuits, à son insistance redondante, aux reprises obsédantes et aux méandres interminables, au piétinement aussi des tautologies et des pléonasmes ; tout cela, que scandent par instants des éclairs frémissants comme des flèches, fait partie de l'effort et de la méthode. Enfin l'ouvrage se meut dans la contrée aride, peu familière, de la philosophie première. Avec ce pays désertique de l'être aussi, l'accoutumance est nécessaire, tant le parcours auquel nous sommes conviés exige de persévérance et d'attention.}}
{{Réf Livre|titre=Manifestation et révélation, article intitulé « La révélation de l'Essence. Notes sur la philosophie de Michel Henry »
|auteur=Xavier Tilliette
|éditeur=Beauchesne
|année=1976
|page=207}}
 
{{citation|Récapitulons en effet la nature de la transcendance (qui chez Michel Henry ''n'a jamais'' le sens kantien ou jaspérien). Elle est ouverture d'espace, libre essor, élan et projection, épectase d'être, sortie au dehors. Nous avons relaté sa force d'arrachement, la lumière qu'elle braque en avant comme un faisceau, sa faculté d'ébranlement et de dissolution. [...] L'essence de la transcendance est dans l'immanence, est l'immanence. L'autoaffection est l'immanence, l'autoaffection qui est l'essence (la possibilité) de la transcendance est indépendante de la transcendance. L'immanence est l'essence de la transcendance parce qu'elle la ''révèle'', d'une manière précise et déterminée ; elle manifeste la structure de la phénoménalité. Plus originaire que la transcendance, l'immanence est l'essence de la manifestation, de tout ce qui apparaît, la catégorie ontologique fondamentale, la structure ontologique fondamentale de toute manifestation possible. La transcendance s'efface, ayant livré son secret. Nous sommes absents du monde. Une conscience sans monde est l'essence de la conscience, une vie dedans la vie (une vie intérieure et purement affective située au-dedans de la vie biologique). Il y a une sphère d'existence sans transcendance et sans médiation. La signification ontologique essentielle de l'immanence est l'immédiat, l'être lui-même originairement donné.}}
{{Réf Livre|titre=Manifestation et révélation, article intitulé « La révélation de l'Essence. Notes sur la philosophie de Michel Henry »
|auteur=Xavier Tilliette
|éditeur=Beauchesne
|année=1976
|page=222-223}}
 
{{citation|La force impériale de l'œuvre que nous avons présentée réside dans son unilatéralité, dans le recentrement énergique de la phénoménalité sur l'être de l'ipséité.}}
{{Réf Livre|titre=Manifestation et révélation, article intitulé « La révélation de l'Essence. Notes sur la philosophie de Michel Henry »
|auteur=Xavier Tilliette
|éditeur=Beauchesne
|année=1976
|page=236}}
 
{{citation|Dans le sillage de Maître Eckhart et quelquefois de Fichte, des considérations incidentes, mais pénétrantes, apportent aux discours rivaux de la philosophie et de la religion l'assurance de leur convergence ontologique. Cela vaut évidemment pour les deux penseurs cités, dont Michel Henry n'outrepasse pas le mysticisme susceptible de faire broncher l'orthodoxie, mais également pour les religions dont les représentations « proposent sans équivoque une définition affective de l'absolu » [...] Cet aspect relativement occulté des recherches de Michel Henry nous retient extrêmement par son acuité comme par sa délicatesse.}}
{{Réf Livre|titre=Manifestation et révélation, article intitulé « La révélation de l'Essence. Notes sur la philosophie de Michel Henry »
|auteur=Xavier Tilliette
|éditeur=Beauchesne
|année=1976
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{{citation|Sans doute n'est-il pas aussi irrémédiablement solitaire que son livre le donne à entendre, qui garde les stigmates d'une passion et, nous le disions en commençant, d'une lutte de Jacob. En lisant, par exemple, les textes sur le dénuement et la souffrance, telle cadence de Simone Weil se précipite ; et qui avant Michel Henry avait mieux décrit la vie tragique de l'absolu que le Scheling des ''Weltalter'' et de ''l'Exposé de l'empirisme philosophique'' ? Si toutefois l'impression de solitude persiste et le tourmente, surtout la solitude qui provient de l'indifférence environnante, puisse-t-il se consoler avec sa fière maxime retournée : « Plus une pensée est profonde et rétablit l'ordre vrai des choses, plus étroite l'audience dont elle est assurée » !}}
{{Réf Livre|titre=Manifestation et révélation, article intitulé « La révélation de l'Essence. Notes sur la philosophie de Michel Henry »
|auteur=Xavier Tilliette
|éditeur=Beauchesne
|année=1976
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Note : Le concept philosophique d'ipséité désigne le fait d'être soi, le fait d'être un Soi.
 
==== Citations de ''Michel Henry. Les Dossiers H'' (2009) ====
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Dossier réalisé sous la direction de [[w:Jean-Marie Brohm|Jean-Marie Brohm]] et Jean Leclercq.
 
'''- PréfaceAvant propos de Jean-Marie Brohm et Jean Leclercq :'''
 
{{citation|Michel Henry (1922-2002), reconnu comme un des plus grands penseurs français du XXe siècle, est devenu philosophe parce que, séduit dans sa jeunesse par cette discipline, disait-il, « je voulais savoir qui j'étais ». Cette ambition qui a déterminé une recherche très personnelle, s'est poursuivie jusqu'à sa disparition. « La durée de la vie est faite pour que nous y trouvions ce qui nous en arrachera », prévoyait-il dans son journal de jeunesse. On ne saurait présenter cette œuvre considérable sans souligner l'originalité d'une exploration qui a tracé son chemin dans une indépendance absolue, traitant en contemporains tous les systèmes majeurs.}}
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'''- Article surintitulé ''La danse les yeux fermés ?'' de Frédéric Pouillaude :'''
 
{{citation|Et s'il suffisait d'un geste pour accomplir la pensée de Michel Henry ? Rassurez-vous, un tout petit geste, peu fatigant et peu voyant. A peine un geste en fait. Si, en lieu et place de l'ordinaire commerce d'écriture et de lecture, nous nous contentions précisément de ce geste, et lui donnions le temps de s'éprouver, de se ramifier, de se complexifier, pour qu'enfin quelque chose de la philosophie de Michel Henry justement s'éprouve, se touche, s'étreigne, dans ce qui fut son inlassable objet, nos corps ? Si tout simplement, plutôt que de lire et d'écrire, nous ''fermions les yeux'' ?}}