« Michel Henry » : différence entre les versions

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→‎Citations de Michel Henry et l'affect de l'art (2012) : Citations de Gabrielle Dufour-Kowalska
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|année=2012
|page=3-4}}
 
===== Gabrielle Dufour-Kowalska =====
 
Article intitulé : ''Art, affect et sensibilité. L’esthétique de Michel Henry''.
 
{{citation|Née dans les dernières années du XIXe siècle et les deux premières décennies du XXe siècle, la modernité artistique a imposée l’idée (d’origine romantique) selon laquelle l’art n’est pas seulement un phénomène central de la culture, mais une expérience spirituelle, qu’il constitue comme tel une contribution essentielle au combat en faveur d’une renaissance des valeurs au-delà du nihilisme et du positivisme dominant, porteurs d’une « culture de la mort ». C’est la même culture de mort que le philosophe Michel Henry a stigmatisé dans un ouvrage qui a fait date, intitulé ''La Barbarie''. Il voulait signifier sous ce dernier terme un phénomène précis, caractéristique de notre temps et déjà diagnostiqué par Nietzsche, à savoir cette tendance de la vie à se nier elle-même et à se retourner contre soi dans un mouvement d’auto-destruction visant à l’annihilation de ses propres potentialités créatrices.}}
{{Réf Livre|titre=Michel Henry et l'affect de l'art. Recherches sur l'esthétique de la phénoménologie matérielle
|auteur=Article de Gabrielle Dufour-Kowalska (sous la direction de Adnen Jdey et Rolf Kühn)
|éditeur=Drill
|année=2012
|page=23-24}}
 
{{citation|Loin de limiter son rôle à une simple fonction ludique, onirique ou ornementale dans l’ensemble des activités humaines, l’art est ce qu’il y a, sans doute, de moins étranger au destin des hommes, enraciné qu’il est, comme le démontre Michel Henry, dans leur vie la plus propre. Dans son essai intitulé ''Voir l’invisible. Sur Kandinsky'', le philosophe, dans le sillage du peintre, fait de l’art une étape sur le chemin du salut, un des plus hauts moments dans la quête du souverain bien et finalement une des formes de la béatitude, comme on le verra ci-après. Seules, cependant, une révision du concept d’art et l’élucidation de son fondement ultime permettent de justifier cette haute mission attribuée à l’art, telle qu’elle a été revendiquée dans les milieux artistiques munichois autour de Kandinsky au début du XXe siècle.}}
{{Réf Livre|titre=Michel Henry et l'affect de l'art. Recherches sur l'esthétique de la phénoménologie matérielle
|auteur=Article de Gabrielle Dufour-Kowalska (sous la direction de Adnen Jdey et Rolf Kühn)
|éditeur=Drill
|année=2012
|page=24}}
 
===== Frédéric Pouillaude =====
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{{citation|Et s'il suffisait d'un geste pour accomplir la pensée de Michel Henry ? Rassurez-vous, un tout petit geste, peu fatigant et peu voyant. A peine un geste en fait. Si, en lieu et place de l'ordinaire commerce d'écriture et de lecture, nous nous contentions précisément de ce geste, et lui donnions le temps de s'éprouver, de se ramifier, de se complexifier, pour qu'enfin quelque chose de la philosophie de Michel Henry justement s'éprouve, se touche, s'étreigne, dans ce qui fut son inlassable objet, nos corps ? Si tout simplement, plutôt que de lire et d'écrire, nous ''fermions les yeux'' ?}}
{{Réf Livre|titre=Michel Henry et l'affect de l'art. Recherches sur l'esthétique de la phénoménologie matérielle
|auteur=ArticeArticle de Frédéric Pouillaude (sous la direction de Adnen Jdey et Rolf Kühn)
|éditeur=Drill
|année=2012