« Michel Henry » : différence entre les versions

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→‎Citations de Michel Henry et l'affect de l'art (2012) : Citation de Jean-François Lavigne
→‎Citations de Michel Henry et l'affect de l'art (2012) : Citations de Jean-Michel Longneaux
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|année=2012
|page=106}}
 
===== Jean-Michel Longneaux =====
 
Article intitulé : ''Une phénoménologie du dessin : Michel Henry et l’art abstrait total d’August von Briesen''.
 
{{citation|August von Briesen dessine la musique en étant plongé dans le noir d’une fosse d’orchestre. Michel Henry voit dans cette mise en scène l’accomplissement d’un « art totalement abstrait », c’est-à-dire conforme à la radicalité de sa phénoménologie matérielle : un art qui se détourne du monde.}}
{{Réf Livre|titre=Michel Henry et l'affect de l'art. Recherches sur l'esthétique de la phénoménologie matérielle
|auteur=Article de Jean-Michel Longneaux (sous la direction de Adnen Jdey et Rolf Kühn)
|éditeur=Drill
|année=2012
|page=133}}
 
{{citation|D’une part, en étant plongé dans le noir, plus rien de visible ne s’offre à l’artiste comme motif pour sa peinture. Les œuvres de Briesen ne représentent aucune réalité du monde, aucun paysage. Il ne peint ni l’orchestre, ni la nuit dans laquelle il est plongé. Le seul « objet » qui l’inspire n’est justement plus un objet, c’est la musique, cet art que Kandinsky qualifiait d’immatériel. D’autre part, en s’isolant dans la fosse d’orchestre, Briesen ne voit pas ce qu’il peint. En d’autres termes, son geste, guidé par la seule musique, ne cherche pas à composer une œuvre, à organiser un espace, celui de la feuille, en dispersant volontairement des points, des traits, des lignes et des couleurs. Briesen ne peint à partir d’aucun monde et en vue d’aucun monde.}}
{{Réf Livre|titre=Michel Henry et l'affect de l'art. Recherches sur l'esthétique de la phénoménologie matérielle
|auteur=Article de Jean-Michel Longneaux (sous la direction de Adnen Jdey et Rolf Kühn)
|éditeur=Drill
|année=2012
|page=133-134}}
 
{{citation|Mais alors, en quoi consiste l’art de Briesen ? La thèse de Michel Henry, développée tout au long du texte qu’il lui a consacré, sera la suivante : le monde et tout faire-voir ayant été congédiés, ce n’est plus au-dehors qu’il faut en chercher le principe d’intelligibilité, mais dans l’artiste, dans sa seule vie immanente, son affectivité. Briesen ne peint pas la musique mais, la musique mettant en branle sa vie affective, c’est à partir d’elle qu’il déploie les mouvements qui laisseront des traces sur le papier : « c’est, écrit Michel Henry, son histoire pathétique entendue dans la musique que Briesen dessine ».}}
{{Réf Livre|titre=Michel Henry et l'affect de l'art. Recherches sur l'esthétique de la phénoménologie matérielle
|auteur=Article de Jean-Michel Longneaux (sous la direction de Adnen Jdey et Rolf Kühn)
|éditeur=Drill
|année=2012
|page=134}}
 
===== Frédéric Pouillaude =====