« Andrée Ferretti » : différence entre les versions

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Page créée avec « '''Andrée Ferretti''', née à Montréal en 1935, est une militante indépendantiste et une écrivaine québécoise. == ''Renaissance en Paganie'', 1987 == {{citation | citation = [...] sauf à la mettre sans cesse en jeu, la vie se remplit de minuties et de soumissions qui l'étouffent à sa source et à notre insu. }} {{Réf Livre | titre = Renaissance en Paganie | auteur = Andrée Ferretti | éditeur = L'Hexagone | année = 1987 | page = 82 }} == Voir aus... »
 
+citations sur Marie-Josephte Corriveau
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| année = 1987
| page = 82
}}
 
== À propos de [[Marie-Josephte Corriveau]] ==
{{citation|Rébellion impuissante à changer le cours des choses, mais seule apte à conférer quelque noblesse aux vies agressées par la loi du plus fort, comme celle d'une de ses héroïnes, la « Corriveau » qui fut vraiment pendue à Saint-Vallier de Bellechasse en 1763, condamnée à mort par un tribunal composé d'officiers anglais prétentieux qui ne connaissaient pas un mot de français, mais qui eurent l'impudence de la déclarer coupable d'avoir tué son premier, puis son second mari. L'histoire ni la légende ne le disent, mais Aubépine DesRuisseaux a toujours soupçonné que la mort des maris laissait ces soldats froids comme leur air, qu'ils s'étaient plutôt vengés sur la jeune femme de la résistance de nombreux habitants à leur occupation du village et des villages voisins. Ambitieuse et déterminée, la « Corriveau », de son vrai nom Marie-Josephte Corrivaux, propriétaire de grandes et riches terres devait s'être opposée plus efficacement que ses concitoyens aux levées incessantes et ruineuses de blé et d'autres grains effectuées par les conquérants qui, dès lors, avaient craint sa dangereuse influence et avaient pris prétexte des morts suspectes des maris pour lui intenter un procès et la condamner. Pour narguer l'ennemi barbare qui avait exposé le cadavre dans une cage, un villageois déroba le corps. Tous les habitants s'empressèrent alors de faire courir la rumeur que la pendue s'était elle-même délivrée et qu'elle entretenait la nuit venue des relations hérétiques avec les sorciers qui, affirmaient-ils, pince-sans-rire, dans une bonne imitation de l'humour prétendu anglais, séjournaient dans l'île d'Orléans majestueusement étendue à quelques milles marins en face de Saint-Vallier.}}
{{Réf Article
|titre=Le plus-que-parfait du subjonctif
|auteur=Andrée Ferretti
|publication=L'Action nationale
|volume=XCI
|numéro=6
|date=juin 2001
|page=97-98
|ISSN= 0001-7469
|url=http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/2237380
}}
 
{{citation|Autant je débordais de plaisir à étudier grammaire et syntaxe, à enrichir mon vocabulaire, autant pendant les cours d'histoire du Canada, je ne décolérais pas contre les abus de pouvoirs exercés à l'égard de mon peuple, mais me fâchait bien davantage la soumission générale de celui-ci. Il n'est dès lors pas étonnant que j'aie admiré les rares gestes de rébellion posés par certains habitants des villages de la rive sud du Saint-Laurent dans les premières années suivant la Conquête. [...] Je pensais aussi avec fierté à Marie-Josephte Corriveau, dite la Corriveau. Son histoire me bouleversait. Je n'ai pas cru un seul instant à la légende voulant que les Anglais l'aient pendue pour les supposés assassinats de ses maris, qui ne pouvaient objectivement que les laisser indifférents. J'ai au contraire été instinctivement convaincue qu'ils l'avaient condamnée et exécutée parce qu'elle se rebellait contre leur envahissement. Déjà romancière sans le savoir, je voyais cette riche propriétaire d'un vaste domaine agricole, debout, fourche à la main, s'opposant plus efficacement que ses voisins aux levées incessantes et ruineuses de blé et d'autres grains effectués par les conquérants. Je comprenais que ceux-ci craignent son influence sur les autres fermiers et qu'ils s'empressent, après l'avoir jugée et condamnée, de l'exposer bien en vue dans une cage afin de les dissuader de suivre son exemple. La fierté, la détermination et le courage de Marie-Josephte Corriveau ne faisaient pas de doute dans mon esprit, tant cette femme me semblait s'inscrire naturellement dans la lignée des Marguerite Bourgeoys, Marie de l'Incarnation, Jeanne Mance, Marguerite d'Youville, ces fortes bâtisseuses de nos premiers hôpitaux, de nos premières écoles, fondement social et culturel de notre nation dont les valeurs de solidarité imprègnent encore nos façons de penser et d'agir.}}
{{Réf Livre
| titre = Mon désir de révolution : essai
| auteur = Andrée Ferretti
| éditeur = Éditions XYZ
| année = 2015
| page = 34-36
| ISBN = 9782892619454
}}