« Michel Henry » : différence entre les versions

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→‎Citations de Michel Henry. Les Dossiers H (2009) : Citations d'un article de Gabrielle Dufour-Kowalska
→‎Gabrielle Dufour-Kowalska : Citations d'un article de Gabrielle Dufour-Kowalska
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|année=2009
|page=163 (article de Gabrielle Dufour-Kowalska)}}
 
{{citation|L’immanence, contrairement à un lieu commun de ses interprètes, n’enferme pas l’individu humain dans une tour d’ivoire. L’intériorité « hors monde » de la phénoménologie matérielle n’engendre pas l’autisme, mais instaure un nouveau régime onto-phénoménologique. Un ''autre'' monde, un « cosmos », une « terre nouvelle » et de « nouveaux cieux » deviennent possibles, qui accueillent et domicilient dans la sphère intérieure, par principe ouverte sur l’infini, du moi et de son ''éprouver'', tout ce qui n’est pas moi -- les choses, autrui et Dieu -- et leur confère sens et valeur. L’immanence mérite alors le titre de principe des principes, lequel se trouve substitué aux pures ''conditions de possibilité'', dont le pouvoir de détermination universel apparaît dès lors suspect dans la mesure où il ne régit, en réalité, que la subjectivité intentionnelle et sa conscience d’objet.}}
{{Réf Livre|titre=Michel Henry. Les Dossiers H
|auteur=Jean-Marie Brohm et Jean Leclercq (conception et direction du dossier)
|éditeur=L'Age d'Homme
|année=2009
|page=166-167 (article de Gabrielle Dufour-Kowalska)}}
 
{{citation|Ce que le langage ordinaire appelle naïvement « la vie » s’identifie ici au concept phénoménologique correspondant et lui emprunte les dimensions de l’essence : la profondeur de son invisibilité structurelle, son ouverture sur l’infini. Ce n’est point, dès lors, l’immanence, c’est le monde et la finitude de son horizon qui est celle de la conscience intentionnelle et de la connaissance objective, qui forment la véritable clôture, élève les murs et les barrières dressées comme l’ange à l’épée devant le paradis, sur le seuil du royaume des « noumènes », dans cette prison dans laquelle l’homme est comme cet « animal enfermé hors de sa cage » évoqué par Paul Valéry. L’homme étouffe privé de l’infini auquel son esprit aspire et qui, en vérité, compose son élément naturel. La série des tabous disposés par le kantisme à la frontière des réalités métaphysiques, l’âme, le monde et Dieu chassés du territoire de la philosophie, exclus de tout espace de savoir en général, et comme tels condamnés à ne point exister, a démontré ses effets dévastateurs dans les différentes formes d’idéalisme empiriques ou empirico-logiques, qui ont trouvé un aboutissement logique, deux siècles après Kant, dans le positivisme de la science et le nihilisme de la pensée.}}
{{Réf Livre|titre=Michel Henry. Les Dossiers H
|auteur=Jean-Marie Brohm et Jean Leclercq (conception et direction du dossier)
|éditeur=L'Age d'Homme
|année=2009
|page=167 (article de Gabrielle Dufour-Kowalska)}}
 
===== Jean-Marie Brohm =====