« Michel Henry » : différence entre les versions

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→‎Gabrielle Dufour-Kowalska : Citations d'un article de Gabrielle Dufour-Kowalska
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|année=2009
|page=167 (article de Gabrielle Dufour-Kowalska)}}
 
{{citation|La philosophie du christianisme [de Michel Henry], fondée sur l’immanence, semble en protéger le message contre les déviations de théories métaphysiques étrangères par définition à son principe phénoménologique. Comment, en effet, une religion interprétée à partir d’un sentir intérieur comme une ''religion du cœur'', telle qu’elle se fait jour dans la prédication et dans la personne de Jésus de Nazareth, le Fils de Dieu fait homme, pourrait-elle être dénoncée comme une forme de dérive gnostique, panthéiste, panthéistique ou autre, comme ce fut le cas chez certains lecteurs aveugles de Michel Henry, en contradiction avec la lettre et l’esprit d’une philosophie de l’immanence et de l’affectivité. On conviendra ici que la conception henryenne du rapport homme-Dieu est inintelligible à travers la grille des catégories grecques, platoniciennes et aristotéliciennes, tout comme celle de maître Eckhart qui l’inspire et qui, cependant, après avoir été condamnée, se trouve aujourd’hui admise.}}
{{Réf Livre|titre=Michel Henry. Les Dossiers H
|auteur=Jean-Marie Brohm et Jean Leclercq (conception et direction du dossier)
|éditeur=L'Age d'Homme
|année=2009
|page=168-169 (article de Gabrielle Dufour-Kowalska)}}
 
{{citation|C’est la rupture, dans nos sociétés modernes, de l’expérience érotique avec le monde de l’art, celui des normes éthiques et des croyances religieuses, qui explique le caractère polémique du chapitre consacré à éros dans ''Incarnation''. Ce que vise la critique henryenne de l’éros contemporain, un éros « libéré » par rapport à toute normativité culturelle et comme tel a-religieux, voir anti-religieux et en particulier anti-chrétien, en révolte contre l’ascétisme chrétien dont il ignore le sens et les motivations enracinées dans un idéal de pureté et d’amour qui transcende la condition sexuée de l’individu humain. [...] Loin de condamner éros, le philosophe ''d’Incarnation'' s’efforce de le sauver en élucidant son contenu intérieur, la « chair », en identifiant l’affect avec l’amour possible, en l’immergeant dans l’océan de la Vie, origine de toute affection.}}
{{Réf Livre|titre=Michel Henry. Les Dossiers H
|auteur=Jean-Marie Brohm et Jean Leclercq (conception et direction du dossier)
|éditeur=L'Age d'Homme
|année=2009
|page=171 (article de Gabrielle Dufour-Kowalska)}}
 
{{citation|Dans l’auto-éprouver qui me constitue et qui s’enracine dans la vie phénoménologique absolue, je nais à moi-même, au Soi irréductible à tout autre soi et qui fait de moi un individu singulier. Ce n’est que dans cette Vie en laquelle nous puisons l’un et l’autre comme à la source commune de notre vivre essentiel que toi et moi sommes un. Car il y a bien plus dans les modalités de la relation intersubjective, de nature sexuelle par exemple, que la jouissance, plus que l’empathie ou toute autre détermination affective, il y a leur possibilité et leur accomplissement dans l’affect originaire qui nous permet d’éprouver autrui, non pas tel qu’il s’éprouve lui-même et qui demeure invisible et secret, dérobé à jamais, mais dans cette Vie absolue qui le donne à lui-même en même temps qu’à moi et en moi et qui fait de nous, non pas une totalité fusionnelle, mais une communauté vivante, la forme la plus haute, pour Michel Henry, d’union avec mon alter ego.}}
{{Réf Livre|titre=Michel Henry. Les Dossiers H
|auteur=Jean-Marie Brohm et Jean Leclercq (conception et direction du dossier)
|éditeur=L'Age d'Homme
|année=2009
|page=171 (article de Gabrielle Dufour-Kowalska)}}
 
===== Jean-Marie Brohm =====