« Dorothée Dussy » : différence entre les versions

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|ISBN=978-2-266-31859-4
|page=182
}}
 
Cet apprentissage opère comme un habitus où les incestés s'accoutument à mentir, depuis le premier geste sexuel posé sur eux, creusant, mensonge après mensonge, le piège du discrédit dans lequel ils passent ensuite de reste de leur vie, continuant à mentir comme on continue à manger avec un couteau et une fourchette parce que c'est ce qu'on a intériorisé comme conduite socialement appropriée étant petit.
{{Réf Livre
|titre=Le berceau des dominations
|auteur={{w|Dorothée Dussy}}
|éditeur=Pocket
|année=2013
|ISBN=978-2-266-31859-4
|page=278
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L'incesté, causant un tort certain à son aimable et aimé incesteur, porte donc le double fardeau du viol et de la culpabilité de moucharder le viol. La décision de porter une accusation publique contre son père ou son frère n'est en réalité légitime ni du point de vue de la famille ni du point de vue de la société, ce qu'atteste le travail du législateur. Au point qu'il a prévu des exceptions aux codes pour exonérer les proches parents d'avoir à signaler un délit commis par un des leurs.
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|titre=Le berceau des dominations
|auteur={{w|Dorothée Dussy}}
|éditeur=Pocket
|année=2013
|ISBN=978-2-266-31859-4
|page=340-341
}}
 
L'échelle de gravité des infractions sexuelles est calée sur une conception masculine du crescendo sexuel. (...) Si les gestes sexuels sans pénétration sont passibles d'une sanction moindre parce qu'ils sont considérés comme moins graves, c'est en référence au plaisir moindre qu'ils procurent aux hommes. (...) Dans le même esprit, la sanction imposée par la Cour est plus importante quand la victime est un garçon, parce que le viol paraît plus dommageable pour un garçon que pour une fillette.
{{Réf Livre
|titre=Le berceau des dominations
|auteur={{w|Dorothée Dussy}}
|éditeur=Pocket
|année=2013
|ISBN=978-2-266-31859-4
|page=348-349
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