« Marguerite Yourcenar » : différence entre les versions

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|partie=II
|chapitre=Le jeune Michel Charles
}}
 
{{citation|C'est par l'effet de notre arrogance, qui sans cesse refuse aux hommes du passé des perceptions pareilles aux nôtres, que nous dédaignons de voir dans les fresques des cavernes autre chose que les produits d'une magie utilitaire : les rapports entre l'homme et la bête, d'une part, entre l'homme de son art, de l'autre, sont plus complexes et vont plus loin.}}
{{Réf Livre
|auteur=Marguerite Yourcenar
|éditeur=Gallimard
|collection=Folio
|titre=Archives du Nord
|année=1977
|ISBN=978-2-07-037328-4
|page=23
|partie=I
|chapitre=La nuit des temps
}}
 
{{citation|Nos livres d'école nous ressassaient que ces Gaulois au grand cœur ne craignaient rien, sinon que le ciel ne tombât. Plus courageux ou plus désespérés qu'ils ne l'étaient, nous avons pris l'habitude, depuis 1945, de nous attendre à voir le ciel tomber.}}
{{Réf Livre
|auteur=Marguerite Yourcenar
|éditeur=Gallimard
|collection=Folio
|titre=Archives du Nord
|année=1977
|ISBN=978-2-07-037328-4
|page=25
|partie=I
|chapitre=La nuit des temps
}}
 
{{citation|Tout a déjà été éprouvé et expérimenté à mille reprises, mais souvent sans avoir été dit, ou sans que les paroles qui le disaient subsistent, ou, si elles le font, nous soient intelligibles ou nous émeuvent encore. Comme les nuages dans le ciel vide, nous nous formons et nous dissipons sur ce fond d'oubli.}}
{{Réf Livre
|auteur=Marguerite Yourcenar
|éditeur=Gallimard
|collection=Folio
|titre=Archives du Nord
|année=1977
|ISBN=978-2-07-037328-4
|page=45
|partie=I
|chapitre=Le réseau
}}
 
{{citation|S'il est question de tout un ensemble de transmissions plus inanalysables, c'est de la terre entière que nous sommes les légataires universels. Un poète ou un sculpteur grec, un moraliste romain né en Espagne, un peintre issu d'un notaire florentin et d'une servante d'auberge dans un village des Apennins, un essayiste périgourdin sorti d'une mère juive, un romancier russe ou un dramaturge scandinave, un sage hindou ou chinois nous ont peut-être davantage formés que ces hommes et ces femmes dont nous avons été l'un des descendants possibles, un de ces germes dont des milliards se perdent sans fructifier dans les cavernes du corps ou entre les draps des époux.}}
{{Réf Livre
|auteur=Marguerite Yourcenar
|éditeur=Gallimard
|collection=Folio
|titre=Archives du Nord
|année=1977
|ISBN=978-2-07-037328-4
|page=47
|partie=I
|chapitre=Le réseau
}}
 
{{citation|De temps en temps, comme un cortège passant dans une rue tranquille jette les reflets de ses torches sur les vitres d'une maison endormie, et les fait tressaillir du bruit de ses tambours et de ses fifres, l'histoire ainsi projette ses feux sur une famille à peu près sans histoire.}}
{{Réf Livre
|auteur=Marguerite Yourcenar
|éditeur=Gallimard
|collection=Folio
|titre=Archives du Nord
|année=1977
|ISBN=978-2-07-037328-4
|page=49
|partie=I
|chapitre=Le réseau
}}
 
{{citation|Quand le juge des ''Plaideurs'' de Racine offre à sa future bru d'assister en guise de divertissement à une séance de torture, cette charmante Isabelle réagit comme elle le ferait de nos jours, où la même distraction pourrait malheureusement lui être offerte. ''« Eh, monsieur, peut-on voir souffrir des malheureux ? — Bon, cela fait toujours passer une heure ou deux. »'' Dialogue typique, où l'on sent que Racine est du côté d'Isabelle.}}
{{Réf Livre
|auteur=Marguerite Yourcenar
|éditeur=Gallimard
|collection=Folio
|titre=Archives du Nord
|année=1977
|ISBN=978-2-07-037328-4
|page=74
|partie=I
|chapitre=Le réseau
}}