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l'Escadron blanc
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[[Fichier:Joseph Peyré 1935.jpg|vignette|alt=Joseph Peyré|Joseph Peyré, 1935]]
'''[[w:Joseph Peyré|Joseph Peyré]]''' est un écrivain français, né le 13 mars 1892 à Aydie (Pyrénées-Atlantiques), mort le 26 décembre 1968 à Cannes (Alpes-Maritimes).
 
== ''L'Escadron blanc'', 1931 ==
{{citation|
Les hommes, chargés de gandouras kaki, d'étoffes noires ou blanches, de chèches à carreaux blancs et jaunes, de bouilloires, de cordes, de couteaux, de bidons de beurre touareg, de plateaux de cuivre qui luisaient sur eux comme des soleils, remuaient une odeur chaude de poivre, de cannelle, de thé et de tabac, de suint et de cuirs verts.<br />
Mouvement de tribu près de lever le camp, bruits d'armes, rumeurs, appels, invectives, désordre qui plaisait au cœur sauvage de Marçay. Dans ce désordre où tout aurait désespéré un régulier, cet armement de douar barbare, n'avait-il pas retrouvé un à un ses compagnons de guerre ?
}}
{{Réf Livre
|titre=L'Escadron blanc
|auteur=Joseph Peyré
|éditeur=Grasset
|année=1934
|année d'origine=1931
|ISBN=978-2-246-15534-8
|page=33
}}
 
{{citation|
Au matin, l'escadron s'ébranla de bonne heure, et, après avoir de nouveau traversé la zone des palmiers agonisants abandonnés aux sables, franchit la dernière ligne de puits…<br />
Les deux hommes de l'arrière jetèrent un coup d'œil au mausolée du marabout qui détachait sur les remparts ruinés sa stèle blanche.<br />
– Qu'Abd-el-Kader Djillali veille sur nous ! dit l'un d'eux.<br />
Le lieutenant Kermeur entendit la prière et comprit la gravité de l'adieu : la dernière amarre était rompue. L'escadron allait se perdre dans l'espace.
}}
{{Réf Livre
|titre=L'Escadron blanc
|auteur=Joseph Peyré
|éditeur=Grasset
|année=1934
|année d'origine=1931
|ISBN=978-2-246-15534-8
|page=41
}}
 
{{citation|
Le buste redressé sur sa selle, l'Azraf respira plus fort lui aussi. Et avec lui les quatre-vingts Chaamba échappés à l'étouffement des palmeraies. Désormais le vent sec gercerait leurs lèvres crevées, patinerait comme des cuirs leurs faces jaunes, donneraient à leurs mains fibreuses la rêche dureté des cordes. Plus une goutte d'eau en suspension dans le ciel de fer.
}}
{{Réf Livre
|titre=L'Escadron blanc
|auteur=Joseph Peyré
|éditeur=Grasset
|année=1934
|année d'origine=1931
|ISBN=978-2-246-15534-8
|page=41
}}
 
{{citation|
– Nous ne l'attendrons qu'un quart d'heure, dit Marçay.<br />
Le camp aurait dû être depuis longtemps levé : le soleil rasant allumait les cuivres, l'acier des mousquetons, des mitrailleuses.
Cheikh ben Kouider, furtivement, écarta le pan de sa gandoura délavée et cracha sur sa poitrine.<br />
Mais le Fenneck surprit son geste.<br />
L'homme qui a peur, pour conjurer le mal, fait le geste de cracher sur sa chair nue. Cheikh ben Kouider venait de se trahir.<br />
Les minutes passèrent.
}}
{{Réf Livre
|titre=L'Escadron blanc
|auteur=Joseph Peyré
|éditeur=Grasset
|année=1934
|année d'origine=1931
|ISBN=978-2-246-15534-8
|page=66
}}
 
== ''Le Chef à l'étoile d'argent'', 1933 ==