« Civilisation » : différence entre les versions

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{{citation|La civilisation des machines n'a nullement besoin de notre langue, notre langue est précisement la fleur et le fruit d'une civilisation absolument différente de la civilisation des machines. Il est inutile de déranger [[François Rabelais|Rabelais]], [[Michel de Montaigne|Montaigne]], [[Blaise Pascal|Pascal]], pour exprimer une conception sommaire de la vie, dont le caractère sommaire fait précisément tout l'efficience. La langue française est une œuvre d'art, et la civilisation des machines n'a besoin pour ses hommes d'affaires, comme pour ses diplomates, que d'un outil, rien davantage. }}
{{Réf Livre|titre=La France contre les robots
|auteur=[[Georges Bernanos]]
|éditeur=Le castor astral
|année=2009
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{{citation|Obéissance et irresponsabilité, voila les deux Mots Magiques qui ouvriront demain le Paradis de la Civilisation des Machines. La civilisation française, héritière de la civilisation hellénique, a travaillé pendant des siècles pour former des hommes libres, c'est-à-dire pleinement responsables de leurs actes : La France refuse d'entrer dans le paradis des robots. }}
{{Réf Livre|titre=La France contre les robots
|auteur=[[Georges Bernanos]]
|éditeur=Le castor astral
|année=2009
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}}
 
==== Simone[[Kenneth WeilClark]], ''La Pesanteur et la GrâceCivilisation'', 19471969 ====
{{citation|
La civilisation signifie davantage que l’énergie, la volonté et la puissance créatrice : quelque chose que les premiers Scandinaves n’avaient pas, mais qui, même de leur temps, commençait à reparaître en Europe occidentale. Comment dire ? Il s’agissait, en trois mots, d’un sentiment de permanence.
}}
{{Réf Livre
|titre=Civilisation, un point de vue personnel
|auteur=Kenneth Clark
|traducteur = Guillaume Villeneuve
|éditeur=éditions NEVICATA
|année=2021
|année d'origine = 1969
|ISBN=978-2-87523-167-3
|page=36
}}
 
{{citation|
Pour une raison mystérieuse, si la civilisation bénéficie d’une relative superfluité de richesse, pléthore de richesse la détruit. Peut-être faut-il penser que le faste finit par éradiquer l’humanité alors qu’un certain sens des limites est la condition de ce que l’on appelle le goût.
}}
{{Réf Livre
|titre=Civilisation, un point de vue personnel
|auteur=[[Kenneth Clark]]
|traducteur = Guillaume Villeneuve
|éditeur=éditions NEVICATA
|année=2021
|année d'origine = 1969
|ISBN=978-2-87523-167-3
|page=199
}}
 
{{citation|
J’ai dit au début que c’est le manque de confiance, plus que tout autre chose, qui tue une civilisation. Nous pouvons nous détruire par cynisme et désillusion aussi efficacement que par des bombes. Il y a un demi-siècle, W. B. Yeats, qui tenait plus de l’homme de génie que toute autre de mes connaissances, écrivit un célèbre poème prophétique.
<poem>''Tout se disloque, le centre ne tient plus'' ;
''L’anarchie pure est lâchée dans le monde'',
''La marée rouge sang est lâchée et partout''
''Noyée la cérémonie de l’innocence'' ;
''Les meilleurs manquent de toute conviction, mais les pires''
''Sont pleins d’intensité passionnée.''</poem>
}}
{{Réf Livre
|titre=Civilisation, un point de vue personnel
|auteur=[[Kenneth Clark]]
|traducteur = Guillaume Villeneuve
|éditeur=éditions NEVICATA
|année=2021
|année d'origine = 1969
|ISBN=978-2-87523-167-3
|page=275
}}
 
==== [[Simone Weil]], ''La Pesanteur et la Grâce'', 1947 ====
{{citation|citation=Après l'écroulement de notre civilisation, de deux choses l'une : ou elle périra tout entière comme les civilisations antiques, ou elle s'adaptera à un monde décentralisé.<br />
Il dépend de nous, non pas de briser la centralisation (car elle fait automatiquement boule de neige jusqu'à la catastrophe) mais de préparer l'avenir.<br />