« Vladimir Volkoff » : différence entre les versions

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|ISBN=2-260-00519-5
|page=8,9
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{{citation|
D’ailleurs, j’aime trop la musique pour nier l’utilité du chef d’orchestre, j’aime trop le théâtre pour me passer du metteur en scène. Par là, je suis sans doute monarchiste. Cela dit, je vois bien qu’en deçà du chef d’orchestre il y a le compositeur et en deçà du metteur en scène le dramaturge. Par là, je dois être royaliste, et mon royalisme tempère mon monarchisme, car la royauté, moins présomptueuse que la monarchie, ne se conçoit que dans un ordre où elle ne tient pas le premier rang.
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{{Réf Livre
|titre=Du Roi
|auteur=Vladimir Volkoff
|éditeur=Julliard, l'Age d'Homme
|année=1987
|ISBN=2-260-00519-5
|page=11
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{{citation|
D’autres régimes que la royauté ont essayé de réussir dans le sacré. L’exaltation de la patrie adorée comme une idole, d’un individu jouant les hommes providentiels, ou d’une idée représentée par un parti lui-même figuré par un homme, a fait quelques emprunts aux techniques hiératiques. On pourrait citer comme exemples l’adoration des reliques de Lénine, les auto-da-fé de Nuremberg ou cette inquiétante institution du Panthéon français, par laquelle plusieurs grands hommes de la République ont été transformés, à titre posthume, en squatters involontaires de l’église Sainte-Geneviève.
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{{Réf Livre
|titre=Du Roi
|auteur=Vladimir Volkoff
|éditeur=Julliard, l'Age d'Homme
|année=1987
|ISBN=2-260-00519-5
|page=17
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|ISBN=2-260-00519-5
|page=22
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{{citation|
Le mélange, point toujours réussi, de la philosophie grecque et de la révélation juive fait courir à travers notre tradition judéo-hellène une veine dualiste qui n’est pas du meilleur aloi. On nous a longtemps chuchoté que nous étions composés d’une âme sublime et d’un corps vulgaire, l’une un peu sordidement logée dans l’autre comme un fauteuil dans une housse. Cette conception vicieuse a donné lieu à une espèce d’angélisme politique qui fait préférer à certains les qualités supposées de l’intelligence ou du cœur, toutes discutables qu’elles sont, à l’incarnation indéniable sur laquelle se fonde la royauté.
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{{Réf Livre
|titre=Du Roi
|auteur=Vladimir Volkoff
|éditeur=Julliard, l'Age d'Homme
|année=1987
|ISBN=2-260-00519-5
|page=31
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{{citation|
Car les poètes ne s’y sont pas trompés, et les grandes tragédies européennes ont presque toutes pour base le meurtre d’un roi : Hamlet, Œdipe, Macbeth, Antigone, l’Orestie… Ils ont senti, les poètes, qu’il y a dans le régicide un élément luciférien qui provoque les pestes, pourrit le Danemark, met en marche les forêts, fait lever les spectres, bref déchaîne les forces monstrueuses du chaos originel que l’ordre royal s’efforce de domestiquer.
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{{Réf Livre
|titre=Du Roi
|auteur=Vladimir Volkoff
|éditeur=Julliard, l'Age d'Homme
|année=1987
|ISBN=2-260-00519-5
|page=37
}}