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{{citation|Puis elle se dissipa. à l’instant où le navire s’effaça à l’horizon, la tête disparut sous l’eau. Il n’y eut plus rien que la mer.}}
{{Réf Livre|titre de la contribution=Les Travailleurs de la Mer|auteur=Victor Hugo|titre=Œuvres complètes de Victor Hugo|éditeur=Robert Laffont|année=2002|page=343|volume=Roman III|partie=Troisième partie : Déruchette|chapitre=V (« La grande tombe »)|section=livre troisième (« Départ du Cashmere »)|ISBN=2-221-09672-X|année d'origine=1866|collection=Bouquins|s=Les Travailleurs de la Mer}}
 
{{citation|Gilliatt monta sur la grande Douvre. [...].<br />
L’ouest était surprenant. Il en sortait une muraille. Une grande muraille de nuée, barrant de part en part l’étendue, montait lentement de l’horizon vers le zénith. Cette muraille, rectiligne, verticale, sans une crevasse dans sa hauteur, sans une déchirure à son arête, paraissait bâtie à l’équerre et tirée au cordeau. C’était du nuage ressemblant à du granit. [...]. Cette muraille de l’air montait tout d’une pièce en silence. Pas une ondulation, pas un plissement, pas une saillie qui se déformât ou se déplaçât. Cette immobilité en mouvement était lugubre. Le soleil, blême derrière on ne sait quelle transparence malsaine, éclairait ce linéament d’apocalypse. La nuée envahissait déjà près de la moitié de l’espace. On eût dit l’effrayant talus de l’abîme.<br />
C’était quelque chose comme le lever d’une montagne d’ombre entre la terre et le ciel. C’était en plein jour l’ascension de la nuit. [...]. Le ciel, qui de bleu était devenu blanc, était de blanc devenu gris. [...]. Pas un souffle, pas un flot, pas un bruit. [...]. Les oiseaux s’étaient cachés. On sentait de la trahison dans l’infini. Le grossissement de toute cette ombre s’amplifiait insensiblement. La montagne mouvante de vapeurs qui se dirigeait vers les Douvres était un de ces nuages qu’on pourrait appeler les nuages de combat. Nuages louches. à travers ces entassements obscurs, on ne sait quel strabisme vous regarde. Cette approche était terrible.}}
{{Réf Livre|titre de la contribution=Les Travailleurs de la Mer|auteur=Victor Hugo|titre=Œuvres complètes de Victor Hugo|éditeur=Robert Laffont|année=2002|page=261|volume=Roman III|partie=Deuxième partie : Gilliatt le malin|chapitre=VI (« Le combat »)|section=livre troisième (« La lutte »)|ISBN=2-221-09672-X|année d'origine=1866|collection=Bouquins|s=Les Travailleurs de la Mer}}
 
{{citation|Pour croire à la pieuvre, il faut l’avoir vue. Comparées à la pieuvre, les vieilles hydres font sourire. [...]. Orphée, Homère et Hésiode n’ont pu faire que la Chimère ; Dieu a fait la pieuvre. Quand Dieu veut, il excelle dans l’exécrable. Le pourquoi de cette volonté est l’effroi du penseur religieux. Tous les idéals étant admis, si l’épouvante est un but, la pieuvre est un chef-d’oeuvre.}}
{{Réf Livre|titre de la contribution=Les Travailleurs de la Mer|auteur=Victor Hugo|titre=Œuvres complètes de Victor Hugo|éditeur=Robert Laffont|année=2002|page=278|volume=Roman III|partie=Deuxième partie : Gilliatt le malin|chapitre=II (« Le monstre »)|section=livre quatrième (« Les doubles fonds de l'obstacle »)|ISBN=2-221-09672-X|année d'origine=1866|collection=Bouquins|s=Les Travailleurs de la Mer}}
 
{{interprojet|s=Victor Hugo|commons=Victor Hugo|w=Victor Hugo}}