« Besançon » : différence entre les versions

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== [[Stendhal]], ''[[Le Rouge et le Noir]]'' ==
 
Une partie de l'action du roman se déroule à Besançon (les derniers chapitres de la première partie), où le caractère principal Julien Sorel entre au séminaire après avoir été chassé de Verrières et de partir pour Paris. L'extrait suivant relate son arrivée à Besançon.
{{citation|Enfin il aperçut, sur une montagne lointaine, des murs noirs; c'était la citadelle de Besançon. « Quelle différence pour moi », dit-il en soupirant, « si j'arrivais dans cette noble ville de guerre pour être sous-lieutenent dans un des régiments chargés de la défendre. » Besançon n'est pas seulement une des plus jolies villes de France, elle abonde en gens de cœur et d'esprit. Mais Julien n'était qu'un petit paysan et n'eut aucun moyen d'approcher les hommes distingués.}}
 
{{citation|Enfin il aperçut, sur une montagne lointaine, des murs noirs; c'était la citadelle de Besançon. « Quelle différence pour moi », dit-il en soupirant, « si j'arrivais dans cette noble ville de guerre pour être sous-lieutenent dans un des régiments chargés de la défendre. » Besançon n'est pas seulement une des plus jolies villes de France, elle abonde en gens de cœur et d'esprit. Mais Julien n'était qu'un petit paysan et n'eut aucun moyen d'approcher les hommes distingués.}}
Besançon n'est pas seulement une des plus jolies villes de France, elle abonde en gens de cœur et d'esprit. Mais Julien n'était qu'un petit paysan et n'eut aucun moyen d'approcher les hommes distingués. Il avait pris chez Fouqué un habit bourgeois, et c'est dans ce costume qu'il passa les ponts-levis. Plein de l'histoire de siège de 1674, il voulut voir, avant de s'enfermer au séminaire, les remparts et la citadelle. Deux ou trois fois il fut sur le point de se faire arrêter par les sentinelles ; il pénétrait dans des endroits que le génie militaire interdit au public, afin de vendre pour douze ou quinze francs de foin tous les ans.
La hauteur des murs, la profondeur des fossés, l'air terrible des canons, l'avaient occupé pendant plusieurs heures, lorsqu'il passa devant le grand café sur le boulevard. Il resta immobile d'admiration ; il avait beau lire le mot café, écrit en gros caractères au-dessus des deux immenses portes, il ne pouvait en croire ses yeux. Il fit effort sur sa timidité ; il osa entrer, et se trouva dans une salle longue de trente ou quarante pas, et dont le plafond est élevé de vingt pieds au moins. Ce jour-là, tout était enchantement pour lui.}}
 
{{Réf Livre