« Douglas Adams » : différence entre les versions

écrivain de science-fiction et humoriste anglais
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Douglas Noel Adams (11 mars 1952 - 11 mai 2001) est un auteur de science-fiction anglais.

Le Guide du voyageur galactique

Tout là-bas, au fin fond des tréfons inexplorés et mal famés du bout du bras occidental de la Galaxie, traîne un petit soleil jaunâtre et minable.
En orbite autour de celui-ci, à la distance approximative de cent cinquante millions de kilomètres, se trouve une petite planète bleu-vert dont les habitants — descendus du singe — sont primitifs au point de croire encore que les montres à quartz numériques sont une vachté de chouette idée.
Cette planète a — ou plutôt, elle avait — un problème, à savoir celui-ci : la plupart de ses habitants étaient malheureux la plupart du temps. Bien des solutions avaient été suggérées mais la plupart d'entre elles faisaient largement intervenir la mise en circulation de petits bouts de papier vert, chose curieuse puisque en définitive ce n'étaient pas les bouts de papier vert qui étaient malheureux.
  • Le Guide du voyageur galactique (1979), Douglas Adams (trad. Jean Bonnefoy), éd. Gallimard, coll. « Folio SF », 2005  (ISBN 2-07-031901-6), p. 15


Les déviations sont ces dispositifs permettant à certaines personnes de se précipiter à fond de train du point A au point B tandis que d'autres personnes en font de même mais du point B au point A. Les gens qui vivent au point C, exactement situé à mi-chemin, ont souvent tendance à se demander ce qu'a de particulier le point A pour que tant de gens du point B aient envie de s'y rendre et ce qu'a de particulier le point B pour que tant de gens du point A aient envie de s'y rendre. Bien souvent ils préfèreraient que les gens décident une bonne fois pour toute où diable ils ont envie de se mettre.
  • Le Guide du voyageur galactique (1979), Douglas Adams (trad. Jean Bonnefoy), éd. Gallimard, coll. « Folio SF », 2005  (ISBN 2-07-031901-6), p. 23


— On ne peut pas dire que vous vous décarcassiez pour attirer l'attention dessus. Je ne sais pas, par exemple, vous pourriez l'annoncer partout...
— Mais ces plans sont exposés...
— Exposés ? J'ai dû finalement descendre à la cave pour les dénicher.
— C'est effectivement la salle d'exposition.
— Et avec une torche.
— Ah ! Sans doute les lumières avaient-elles sauté !
— L'escalier aussi.
— Bon. Mais écoutez, vous avez trouvé l'avis d'expropriation, non ?
— Oui, reconnut Arthur. Oui, je l'ai trouvé. Il était placardé dans le fond d'un classeur fermé à clé, coincé dans des lavabos désaffectés avec sur la porte la mention : Gare au léopard.
  • Le Guide du voyageur galactique (1979), Douglas Adams (trad. Jean Bonnefoy), éd. Gallimard, coll. « Folio SF », 2005  (ISBN 2-07-031901-6), p. 24-25


L'une des choses que Ford avait toujours eu le plus de mal à comprendre chez les humains était leur manie de perpétuellement dire et répéter les plus plates évidences, genre : « Quelle belle journée » ou : « Comme vous êtes grand » ou bien : « Chéri, j'ai l'impression que t'es tombé au fond d'un puits de dix mètres, est-ce que ça va ? » Au début, Ford avait bâti une théorie pour justifier ce comportement bizarre : peut-être que si les êtres humains cessaient d'agiter les lèvres, leur bouche risquait de s'ankyloser. Après quelques mois de réflexion et d'observation, il abandonna cette théorie au profit d'une autre : s'ils cessaient d'agiter les lèvres, leur cerveau se mettait à travailler.
  • Le Guide du voyageur galactique (1979), Douglas Adams (trad. Jean Bonnefoy), éd. Gallimard, coll. « Folio SF », 2005  (ISBN 2-07-031901-6), p. 71-72