« Victor Hugo » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
ChtitBot (discussion | contributions)
ONaNcle (discussion | contributions)
m cœur
Ligne 111 :
- Tu n’aimes pas Déruchette ! C’est donc pour moi que tu jouais du bag pipe ?<br />
Gilliatt, toujours adossé au mur, pâlissait comme un homme qui tout à l’heure ne respirera plus. À mesure qu’il devenait pâle, mess Lethierry devenait rouge.<br />
- En voilà un imbécile ! Il n’aime pas Déruchette ! Eh bien, arrange-toi pour l’aimer, car elle n’épousera que toi. [...] Est-ce que tu es malade ? C’est bon, envoie chercher le médecin, mais ne dis pas d’extravagances. [...]. Il y tient, la brute ! Tu as quelque chose, c’est sûr ! Tu as dit non ! Voilà une stupidité qui dépasse les limites du monde connu. On flanque des douches aux personnes pour bien moins que ça. Ah ! Tu n’aimes pas Déruchette ! Alors c’est pour l’amour du bonhomme que tu as fait tout ce que tu as fait ! C’est pour les beaux yeux du papa que tu es allé aux Douvres, que tu as eu froid, que tu as eu chaud, que tu as crevé de faim et de soif, que tu as mangé de la vermine de rocher, que tu as eu le brouillard, la pluie et le vent pour chambre à coucher, et que tu as exécuté la chose de me rapporter ma machine, comme on rapporte à une jolie femme son serin qui s’est échappé ! [...]. C’est en faisant la bouche en coeurcœur du côté de ma vieille caboche que tu as taillé, coupé, tourné, viré, traîné, limé, scié, charpenté, inventé, écrabouillé, et fait plus de miracles à toi tout seul que tous les saints du paradis. Ah ! Idiot ! [...] Réflexions faites, je ne comprends rien. Ou tu es fou, ou je le suis. [...] Eh bien, si tu ne l’épouses pas, elle coiffera sainte Catherine. D’abord, j’ai besoin de toi, moi. Tu seras le pilote de Durande. Si tu t’imagines que je vais te laisser aller comme ça ! Ta, ta, ta, nenni mon cœur, je ne te lâche point. Je te tiens. [...] Tu es mon homme. Mais parle donc !}}
{{Réf Livre|titre de la contribution=Les Travailleurs de la mer|référence=Œuvres complètes de Victor Hugo/Laffont-R3|page=317-318|partie=Troisième partie : Déruchette|chapitre=I (« Joie entourée d'angoisses »)|section=livre deuxième (« La reconnaissance en plein despotisme »)|s=Les Travailleurs de la mer}}