« Christianisme en Afrique du Nord » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
Berthier
Ligne 13 :
 
== [[Gabriel Camps ]] ==
{{citation|Le christianisme africain fut riche en martyrs et en écrivains : Tertullien, Arnobe, Cyprien. Le plus grand de tous fût Augustin, qui devint l'un des maîtres de la pensée occidentale pour de nombreux siècles. Issu d'une famille de Thagaste (Souk-Ahras), évêque d'Hippone, Père de l'Eglise, saint Augustin atteint une stature universelle qui transcende et sa province et l'Empire et son temps. Il n'est pas indifférent que le plus grand penseur de l'Occident latin, l'auteur de la ''Cité de Dieu'' et des ''Confessions'', fût un Berbère chrétien. .
}}
{{réf Livre|auteur=[[:w: Gabriel Camps | Gabriel Camps ]]
|titre=Les Berbères : mémoire et identité
|éditeur=Errance
|année=1987
|page=124
}}
 
{{citation|L'évangélisation de l'Afrique fut-elle aussi importante et profonde que le font croire les prestigieuses figures d'Augustin et, avant lui, de Cyprien et de Tertullien ? Le schisme donatiste, qui est présenté souvent comme une manifestation de la résistance africaine, n'était-il pas en raison même de son importance, une preuve de la profondeur et de l'extension des conversions à la nouvelle religion ? Mais le christianisme n'était-il pas cantonné dans les seules villes et finalement confondu avec une nouvelle forme d'assimilation ? On doit s'inscrire en faux contre cette vue restrictive. Les longues listes épiscopales des conciles africains, les basiliques de simples bourgades dont nous ignorons, jusqu'au nom, les épitaphes d'humbles paysans et même de chefs berbères dans des régions apparemment peu romanisées, comme la chaine des Babors [...] sont autant de témoignages d'un évangélisation qui, en certains points, semble même avoir dépassé les limites de la domination impériale. L'évangélisation franchit également les limites chronologiques de la domination romaine, elle se poursuit pendant les époques vandale et byzantine.
}}