« Berbères » : différence entre les versions

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Camps
Benseddik
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|année=1937
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===[[Nacéra Benseddik]] ===
{{citation|Augustin aurait ignoré le vieux fonds berbère de son pays natal quand il a écrit que la ''lingua punica'' était le dialecte des paysans de la région d'Hippone. Le débat ouvert il y a plus de 50 ans sur la question ne pourra être clos aussi longtemps que la thèse de la prépondérance punique dans ce vieux pays numide sera contredite par les données archéologiques. Le simple bon sens interdit de penser qu'Augustin ignorait l'omniprésence du libyque dans une région de "''vielle culture paysanne...non complètement analphabète''" qui a livré, rappelait G.Camps, 72% des inscriptions libyques d'Algérie et de Tunisie. Peut-on sérieusement supposer que le libyque, dont dérivent les Tifinagh sahariens actuels et qui est à l'origine des parlers berbères du Maghreb d'aujourd'hui, avait disparu de l'environnement linguistique d'Augustin ? On lui attribue, d'autre part, une "''culture strictement latine''". Est-ce bien prudent ? Malgré leur gentilice Aurelius, qui indiquerait l'acquisition de la citoyenneté romaine sous le règne de Marc Aurèle, Commode ou Caracalla, la famille d'Augustin était berbère. Le ''cognomen'' de sa mère, ''Monnica'', est l'un des nombreux noms libyques formés sur la racine Monn- comme ''Monna'', ''Monnata'', ''Monnina'', ''Monnula'' et ''Monnosa''... Si ''Adeodatus'', nom du fils d'Augustin, est un de ces théophores adaptés du punique, il faut peut-être rappeler que le punique est né de la rencontre de deux mondes, l'un autochtone, l'autre oriental, qu'il est un métissage ethnique, culturel ou les deux à la fois et non une simple transplantation de la civilisation phénicienne dans une terre africaine libyco-berbère encore plongée dans la nuit primitive. [...] Que leur noms fût libyque, punique ou latin, les habitants de Thagaste, cité libyco-punique d'une région qui n'avait pas connu de colonisation romaine, étaient berbères. L'ancrage culturel d'Augustin peut-il donc ainsi, en l'absence de traces écrites des fondements ancestraux de sa personnalité, être restreint à sa seule latinité, ''a silentio'' et par défaut en quelque sorte ? Comme tout Africain romanisé, Augustin a dû vraisemblablement assumer une individualité plus complexe qu'on ne veut l'admettre.
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{{réf Livre|auteur=[[:w: Nacéra Benseddik| Nacéra Benseddik]]
|titre=Thagaste, Souk Ahras, Patrie de saint Augustin
|éditeur=Inas
|année=2004
|page=25
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|année=2007
|page=121-122}}
 
===[[Henri Irénée Marrou]] ===
{{citation|Si l'empire romain est tombé en décadence, la faute en est à Caracalla; ce dégénéré, fils d'un Berbère et d'une Syrienne.
}}
{{réf Livre|auteur=[[:w: Henri Irénée Marrou| Henri Irénée Marrou]]
|titre= Crise de notre temps et réflexion chrétienne de 1930 à 1975 (recueil)
|éditeur=Beauchesne
|année=1978
|page=124
}}
 
{{citation|Théologien, j'ai appris de mon maître saint Augustin, ce Berbère, que toutes les nations qui se manifestent dans l'histoire sont nécessairement un mélange, pour nous inextricable, de Cité du Bien et de Cité du Mal. }}
{{réf Livre|auteur=[[:w: Henri Irénée Marrou| Henri Irénée Marrou]]
|titre= Crise de notre temps et réflexion chrétienne de 1930 à 1975 (recueil)
|éditeur=Beauchesne
|année=1978
|page=177
}}
 
===[[François Mauriac]] ===