« Ibn Khaldoun » : différence entre les versions

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== ''Les prolégomènes (al-Muqaddima) ''==
{{Citation|Tout pays conquis par les Arabes [hilaliens] est bientôt ruiné. [...] Si les Arabes ont besoin de pierres pour servir d'appuis à leurs marmites, ils dégradent les bâtiments afin de se les procurer; s'il leur faut du bois pour en faire des piquets ou des soutiens de tente, ils détruisent les toits des maisons pour en avoir. [...] Sous leur domination la ruine envahit tout. Ils imposent aux gens de métier et aux artisans des corvées pour lesquelles ils ne jugent pas convenable d'offrir une rétribution. Or l'exercice des arts et des métiers est la véritable source de richesses[...]; l'ordre établi se dérange et la civilisation recule. Ajoutons que les Arabes négligent tous les soins du gouvernement; ils ne cherchent pas à empêcher les crimes; ils ne veillent pas à la sûreté publique; leur unique souci c'est de tirer de leurs sujets de l'argent, soit par la violence, soit
par des avanies. Pourvu qu'ils parviennent à ce but, nul autre souci ne les occupe. Régulariser l'administration de l'Etat, pourvoir au bien-être du peuple soumis, et contenir les malfaiteurs sont des occupations auxquelles ils ne pensent même pas [...]; aussi les sujets d'une tribu arabe restent à peu près sans gouvernement, et un tel état de choses détruit également
la population d'un pays et sa prospérité.
|précisions=Ibn Khaldoun évoque les invasions arabes hilaliennes qui selon lui ruinèrent le Maghreb au XIe siècle [http://books.google.fr/books?id=uE48AAAAMAAJ&pg=PA310 voir contexte]
}}
{{Réf Livre
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|traducteur=M. De Slane
|éditeur=Imprimerie impériale
|section=Tout pays conquis par les Arabes est bientôt ruiné
|année=1863
|tome=1
|page= 310-311
}}
 
{{Citation|Au sud de ce Nil existe un peuple noir que l'on désigne par le nom de Lemlem. Ce sont des païens qui portent
des stigmates sur leurs visages et sur leurs tempes. Les habitants de Ghana et de Tekrour font des incursions dans le territoire de ce peuple pour faire des prisonniers. Les marchands auxquels ils vendent leurs captifs les conduisent dans le Maghreb, pays dont la plupart des esclaves appartiennent à cette race nègre. Au delà du pays des Lemlem, dans la direction du sud, on rencontre une population peu considérable; les hommes qui la composent ressemblent plutôt à des animaux sauvages qu'à des êtres raisonnables. Ils habitent les marécages boisés et les cavernes; leur nourriture consiste en herbes et en graines qui n'ont subi aucune préparation; quelquefois même ils se dévorent les uns les autres : aussi ne méritent-ils pas d'être
comptés parmi les hommes.
}}
{{Réf Livre
|titre=Les prolégomènes
|auteur= [[w:ibn Khaldoun|ibn Khaldoun]]
|année d'origine=1377
|éditeur=Imprimerie impériale
|traducteur=M. De Slane
|année=1863
|tome=1
|page= 115
}}