« Paul Henri Thiry d'Holbach » : différence entre les versions

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'''[[:w:Paul Henri Thiry d'Holbach|Paul-Henri Thiry]]''', baron d’Holbach, né Paul Heinrich Dietrich von Holbach, né à Edesheim, Rhénanie-Palatinat, le 8 décembre 1723, mort le 21 janvier 1789 à Paris, est un savant et philosophe matérialiste d’origine allemande et d’expression française.
 
==''Le christianisme dévoilé'', 1761 ==
{{Citation|Les hommes, pour la plupart, ne tiennent à leur religion que par habitude. Ils n'ont jamais examiné sérieusement les raisons qui les y attachent, les motifs de leur conduite, les fondements de leurs opinions. Ainsi la chose que tous regardent comme la plus importante pour eux fut toujours celle qu'ils craignirent le plus d'approfondir. Ils suivent les routes que leurs pères leur ont tracées ; ils croient parce qu'on leur a dit dès l'enfance qu'il fallait croire ; ils espèrent parce que leurs ancêtres ont espéré ; ils tremblent parce que leurs devanciers ont tremblé ; presque jamais ils n'ont daigné se rendre compte des motifs de leur croyance. [...] C'est ainsi que les opinions religieuses, une fois admises, se maintiennent pendant une longue suite de siècles. C'est ainsi que d'âge en âge les nations se transmettent des idées quelles n'ont jamais examinées. Elles croient que leur bonheur est attaché à des institutions dans lesquelles un examen plus mur leur montrerait la source de la plupart de leurs maux. L'autorité vient encore à l'appui des préjugés des hommes , elle leur défend l'examen, elle les force à l'ignorance, elle se tient toujours prête à punir quiconque tenterait de les désabuser. [...]
Cependant il se trouva dans tous les siècles des hommes qui, détrompés des préjugés de leurs concitoyens, osèrent leur montrer la vérité. Mais que pouvait leur faible voix contre des erreurs sucées avec le lait, confirmées par l'habitude, autorisées par l'exemple, fortifiées par une politique souvent complice de sa propre ruine ? Les cris imposants de l'imposture réduisirent bientôt au silence ceux qui voulurent réclamer en faveur de la raison.
}}
{{Réf Livre|titre=Le christianisme dévoilé
|auteur=[[:w:Paul Henri Thiry d'Holbach|Paul Henri Thiry d'Holbach]]
|éditeur=A Londres
|année d'origine=1761
|année=1776
|page=2-6
}}
 
{{Citation|citation= Pour peu que les hommes réfléchissent sur ce qu’ils sont, sur leurs vrais intérêts, sur le but de la société, ils sentiront ce qu’ils se doivent les uns les autres. De bonnes lois les forceront d’être bons, et ils n’auront pas besoin que l’on fasse descendre du ciel des regles nécessaires à leur conservation et à leur bonheur. La raison suffit pour nous enseigner nos devoirs envers les êtres de notre espéce. Quel secours peut-elle tirer de la religion, qui, sans cesse, la contredit et la dégrade ?
}}
{{Réf Livre|titre=Le christianisme dévoilé
|auteur=[[:w:Paul Henri Thiry d'Holbach|Paul Henri Thiry d'Holbach]]
|éditeur=A Londres
|année d'origine=1761
|année=1776
|page=98
}}
 
{{Citation|citation=Toutes les vertus, que le christianisme admire, ou sont outrées et fanatiques, ou elles ne tendent qu'à rendre l'homme timide, abject et malheureux : si elles lui donnent du courage, il devient bientôt opiniâtre, altier, cruel, et nuisible à la société. C'est ainsi qu'il faut qu'il soit, pour répondre aux vues d' une religion qui dédaigne la terre, et qui ne s'embarrasse pas d'y porter le trouble, pourvû que son dieu jaloux triomphe de ses ennemis. Nulle morale véritable ne peut être compatible avec une telle religion.
}}
{{Réf Livre|titre=Le christianisme dévoilé
|auteur=[[:w:Paul Henri Thiry d'Holbach|Paul Henri Thiry d'Holbach]]
|éditeur=A Londres
|année d'origine=1761
|année=1776
|page=139-140
}}
 
{{Citation|citation=Une religion, dont les maximes tendent à rendre les hommes intolérants, les souverains persécuteurs, les sujets, ou esclaves, ou rebelles; une religion, dont les dogmes obscurs sont des sujets éternels de disputes; une religion, dont les principes découragent les hommes, et les détournent de songer à leurs vrais intérêts; une telle religion, dis-je, est destructive pour toute société.
 
}}
{{Réf Livre|titre=Le christianisme dévoilé
|auteur=[[:w:Paul Henri Thiry d'Holbach|Paul Henri Thiry d'Holbach]]
|éditeur=A Londres
|année d'origine=1761
|année=1776
|page=168}}
 
==''Histoire critique de Jésus-Christ ou Analyse raisonnée des Évangiles'', 1770 ==
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|page=354
}}
 
{{Citation|citation=L'ignorance et la peur, voilà les deux pivots de toute religion.}}
{{Réf Livre|titre=Le bon sens du curé Meslier suivi de son testament
|auteur=[[:w:Paul Henri Thiry d'Holbach|Paul Henri Thiry d'Holbach]]
|éditeur=Palais des thermes de Julien
|année d'origine=1772
|année=1802
|page=37
}}
 
==''Le bon sens'', 1772 ==
 
{{Citation|citation=Toutes les religions du monde ont autorisé des forfaits innombrables. Les juifs, enivrés des promesses de leur Dieu, se sont arrogés le droit d'exterminer des nations entières. Fondés sur les oracles de leurs dieux, les Romains, en vrais brigands, ont conquis et ravagé le monde. Les Arabes, encouragés par leur divin prophète, ont porté le fer et la flamme chez les chrétiens et les idolâtres. Les chrétiens, sous prétextes d'étendre leur sainte religion, ont cent fois couvert de sang l'un et l'autre hémisphère.
}}
{{Réf Livre|titre=Le bon sens du curé Meslier suivi de son testament
|auteur=[[:w:Paul Henri Thiry d'Holbach|Paul Henri Thiry d'Holbach]]
|éditeur=Palais des thermes de Julien
|année d'origine=1772
|année=1802
|page=217
}}
 
 
{{interprojet|s=Paul Henri Thiry d’Holbach|w=Paul Henri Thiry d'Holbach}}