« Histoire de ma vie (Casanova) » : différence entre les versions

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# {{Citation|citation=[L]’art de plaire [des beautés mercenaires] consiste principalement à paraître amoureuse de celui qui les trouva<!--a--> aimables, et qui les paye.}}
# {{Citation|citation=Je n’ai jamais fait dans ma vie fait autre chose que travailler pour me rendre malade quand je jouissais de ma santé, et travailler pour regagner ma santé quand je l’avais perdue.
| langue = fr
| original = J’ai employé les trois premiers mois de mon séjour à Dresde à connaître toutes les beautés mercenaires. Je les ai trouvées supérieures aux Italiennes et aux Françaises pour ce qui regarde le matériel, mais très inférieures dans les grâces, dans l’esprit et dans l’art de plaire, qui consiste principalement à paraître amoureuse de celui qui les trouva<!--a--> aimables, et qui les paye. Cela fait qu’elles ont la réputation d’être froides. Ce qui m’arrêta dans ces courses brutales fut une indisposition qu’une belle Hongroise de la société de la Creps me communiqua. C’était la septième, et je m’en suis délivré comme toujours par un régime de six semaines. Je n’ai jamais fait dans ma vie fait autre chose que travailler pour me rendre malade quand je jouissais de ma santé, et travailler pour regagner ma santé quand je l’avais perdue. J’ai très bien et également réussi dans l’un et dans l’autre, et je jouis aujourd’hui à l’égard de cela d’une santé parfaite, dont je voudrais bien pouvoir encore faire dégât ; mais l’âge me le défend. Le mal que nous appelons français n’abrège pas la vie, quand on sait s’en guérir ; il laisse seulement des cicatrices ; mais on s’en console facilement quand on pense qu’on les a gagnées avec plaisir, comme les militaires qui se plaisent à voir les marques de leurs blessures indices de leur vertu, et sources de leur gloire.
| précisions= {{Romain|me rendre malade}} : Casanova évoque ses multiples maladies vénériennes. {{Romain|le mal français}} : surnom italien de la vérole.
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{{Réf Livre