« Histoire de ma vie (Casanova) » : différence entre les versions

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# {{Citation|citation=Je ne peux me figurer sans horreur de contracter quelque obligation avec la mort<!--pas de virgule--> que je déteste.}}
# {{Citation|citation=Heureuse ou malheureuse, la vie est le seul trésor que l’homme possède, et ceux qui ne l’aiment pas n’en sont pas dignes.}}
#* {{Choisie citation du jour|puce=|année=2008|mois=avril|jour=2}}
# {{Citation|citation=[L]a raison doit réprouver [la mort], car elle n’est faite que pour la détruire.}}
# {{Citation|citation=La mort est un monstre qui chasse du grand théâtre un spectateur attentif, avant qu’une pièce qui l’intéresse infiniment finisse.
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| page = 9
}}
{{Choisie citation du jour|puce=|année=2008|mois=avril|jour=2}}
 
{{Citation|citation=La préface est à un ouvrage ce que l’affiche est à une comédie. On doit la lire.
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}}
 
[[Image:Héraldique meuble Salamandre.svg|thumb|Une''Salamandre salamandretrônant dans le feu'', version héraldique.]]
 
{{Ancre|I:9-10}}
{{Citation|citation=Les vraies vertus n’étant qu’habitudes, j’ose dire que les vrais vertueux sont les heureux qui les exercent sans se donner la moindre peine.
| langue = fr
| original = Je n’ai pas écrit ces m<!--“m” ici-->émoires pour la jeunesse qui<!--pas de virgule--> pour se garantir des chutes a besoin de la passer dans l’ignorance ; mais pour ceux qui<!--pas de virgule--> à force d’avoir vécu sont devenus insusceptibles <!--p.10-->de séduction, et qui à force d’avoir demeuré dans le feu sont devenus Salamandres. Les vraies vertus n’étant qu’habitudes, j’ose dire que les vrais vertueux sont les heureux qui les exercent sans se donner la moindre peine. Ces gens-là n’ont point d’idée de l’intolérance. C’est pour eux que j’ai écrit.
| précisions= {{Romain|{{w|Salamandre (créature fantastique)|Salamandre}}}} : animal mythique pouvant vivre dans le feu. Sur la vertu de la tolérance : cf. citation du t. I, vol. 3, chap. X, p. 618{{Infra|I:618}}.
}}
{{Réf Livre
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}}
 
{{Citation|citation=Le véritable amant a toujours peur que l’objet qu’il aime le croie exagérateur ; et la crainte de dire trop le fait dire moins <!--sic,“moins italianisme "moins de"de”-->de ce qui en est.
| langue = fr
| original =
Les deux sœurs qui travaillaient au tambour avec Angéla étaient ses amies intimes, et à part de tous ses secrets. Je n’ai su qu’après avoir fait connaissance avec elles qu’elles condamnaient la sévérité excessive de leur amie. N’étant pas assez fat pour croire que ces filles en écoutant mes plaintes pussent devenir amoureuses de moi, non seulement je ne me gardais pas d’elles, mais je leur confiais mes peines lorsque Angéla n’y était pas. Je leur parlais souvent avec un feu de beaucoup supérieur à celui qui m’animait lorsque je parlais à la cruelle qui l’abîmait. <!--ital-->''Le véritable amant a toujours peur que l’objet qu’il aime le croie exagérateur ; et la crainte de dire trop le fait dire moins <!--sic,“moins italianisme "moins de"de”-->de ce qui en est.''<!--/ital-->
| précisions=
{{Romain|moins <!--sic,“moins italianisme "moins de"de”-->de (ce qui en est)}} : italianisme pour “moins que”. On trouve parfois citée la version réécrite par Laforgue : « ''Le véritable amour inspire toujours de la réserve ; on craint de paraître exagérateur en disant tout ce qu’une noble passion inspire ; et l’amant modeste, crainte de dire trop, dit souvent trop peu.'' » (''Mémoires de J. Casanova de Seingalt'', Casanova [arr. Laforgue], éd. Garnier, [1880], t. I, chap. IV, p. [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k314854/f135.table 112] en ligne).
}}
{{Réf Livre
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{{Citation|citation=L’amour est grand poète : sa matière est inépuisable ; mais si la fin à laquelle il vise n’arrive jamais, il morfond comme la pâte chez le boulanger.
| langue = fr
| original = [Avec Angéla et ses deux amies.] Je leur propose d’aller se coucher, et de dormir tranquillement, les assurant de mon respect ; mais cette proposition les fait rire. “— Que ferons-nous à l’obscur ? — Nous causerons.” Nous étions quatre, il y avait trois heures que nous parlions, et j’étais le héros de la pièce. L’amour est grand poète : sa matière est inépuisable ; mais si la fin à laquelle il vise n’arrive jamais, il morfond comme la pâte chez le boulanger. Ma chère Angela écoutait ; et n’étant pas grande amie de la parole répondait peu ; elle n’avait pas l’esprit brillant, elle se piquait plutôt de faire parade de bon sens. Pour affaiblir mes arguments, elle ne crachait souvent qu’un proverbe, comme les Romains lançaient la catapulte.
| précisions=
}}
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# {{Citation|citation=<!--version courte-->Qu’est-ce donc que l’amour ! [U]ne maladie à laquelle l’homme est sujet à tout âge[.]}}
# {{Citation|citation=<!--version longue-->Qu’est-ce donc que l’amour ! [L’amour] C’estest une espèce de folie sur laquelle la philosophie n’a aucun pouvoir ; une maladie à laquelle l’homme est sujet à tout âge, et qui est incurable si elle frappe dans la vieillesse.}}
# {{Citation|citation=Amour indéfinissable ! […] Amertume dont rien n’est plus doux, douceur dont rien n’est plus amer.
| langue = fr
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# {{Citation|citation=Ce n’est pas seulement aux yeux d’un amant qu’une belle femme est cent fois plus attrayante lorsque le sommeil la quitte qu’après une toilette[.]}}
# {{Citation|citation=[P]lus une femme est belle plus elle est attachée à sa toilette. On veut toujours avoir davantage de[que<!--decorrige italianisme ici-->] ce qu’on a.
| langue = fr
| original =
Le lendemain<!--espace--> après m’être présenté à M. F., je suis allé m’asseoir chez la femme de chambre parce que Madame dormait encore. J’eus le plaisir de l’entendre rire quand elle sut que j’étais là. Elle me fit entrer pour me dire, sans me donner le temps de lui faire le moindre compliment, qu’elle était charmée de me voir en bonne santé, et que je devais aller souhaiter le bonjour à M. D. R. Ce n’est pas seulement aux yeux d’un amant qu’une belle femme est cent fois plus attrayante lorsque le sommeil la quitte qu’après une toilette, mais à ceux de tout le monde qui peut la voir dans ce moment-là. Mme F. Meme disant de m’en aller inonda mon âme des rayons qui sortaient de sa divine figure avec la même rapidité que ceux du Soleil répandant la lumière dans l’univers. Malgré cela<!--espace--> plus une femme est belle plus elle est attachée à sa toilette. On veut toujours avoir davantage de<!--de--> ce qu’on a. Dans l’ordre que Mme F. m’a donné de la laisser, j’ai trouvé la certitude de mon bonheur imminent. Elle m’a renvoyé, me suis-je dit, parce qu’elle a prévu que restant seul avec elle, j’aurais sollicité un salaire ou pour le moins des arrhes qu’elle n’aurait pas su me refuser.
| précisions=
{{Romain|davantage de (ce qu’on a)}} : italianisme pour “davantage que”.
}}
{{Réf Livre
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| page = 398
}}
{{Choisie citation du jour|année=2008|mois=février|jour=19}}
 
{{Ancre|I:433.434}}
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| langue = fr
| original = [Patu à Casanova.] Vous ne sauriez croire combien les Parisiens sont des bonnes gens. Vous êtes dans le seul pays du monde où l’esprit est le maître de faire sa fortune ou qu’il se montre en donnant du vrai, et pour lors celui qui lui fait accueil est l’esprit, ou qu’en imposant il donne du faux, et dans ce cas celui qui le récompense est la sottise ; elle est caractéristique dans la nation, et ce qui est étonnant c’est qu’elle est fille de l’esprit, de sorte que, ce n’est pas un paradoxe, la nation française serait plus sage si elle avait moins d’esprit.
| précisions= {{Romain|Patu}} : son ami {{w|Claude-Pierre Patu}} (1729-1757<!--pas 1758-->). {{Romain|ou qu’en imposant}} : ici, “ou qu’en dupant en faisant l’important”. Citation régulièrement attribuée à tort à Casanova, bien que dans les dialogues de cette époque il soit certes difficile de faire le départ entre ce quequ’a dit Patu a dit et ce que Casanova lui a fait dire.
}}
{{Réf Livre
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[[Image:Jacques-Louis David 016.jpg|thumb|''Portrait de Madame Récamier'' ou ''Portrait de Juliette Récamier'', Jacques-Louis David, 1800.]]
 
{{Citation|citation=[M]on langage rempli d’italianismes me faisait souvent dire en compagnie ce que je ne voulais pas dire[.] [U]neUne defemme mes écolières, me reçut un matin étant encore dans son lit, et me disant qu’elle n’avait pas envie de <!--p.592-->prendre leçon parcem’explique] qu’elle avait pris médecine le soir. Je lui ai demandé si pendant la nuit elle avait bien ''déchargé''. […] “Une médecine purge, monsieur, et ne fait pas décharger, et que ce soit pour la dernière fois de votre vie que vous vous servirez de ce mot-là.”
| langue = fr
| original = À Paris j’allais toujours prendre des leçons chez le vieux Crébillon, mais malgré cela mon langage rempli d’italianismes me faisait souvent dire en compagnie ce que je ne voulais pas dire, et il sortait presque toujours de mes discours des plaisanteries très curieuses qu’on se narrait après ; mais mon jargon ne me préjudiciait pas par rapport à ce qu’on pouvait juger de mon esprit ; il me procurait au contraire des belles connaissances. Plusieurs femmes qui comptaient, me prièrent d’aller leur apprendre l’italien, pour se procurer le plaisir, disaient-elles, de m’instruire dans le français, et dans ce troc j’ai gagné plus qu’elles. Mme Preodot, qui était une de mes écolières, me reçut un matin étant encore dans son lit, et me disant qu’elle n’avait pas envie de <!--p.592-->prendre leçon parce qu’elle avait pris médecine le soir. Je lui ai demandé si pendant la nuit elle avait bien ''déchargé''. “— Que me demandez-vous donc ? Quelle curiosité ? Vous êtes insoutenable. — Parbleu madame : pourquoi prend-on une médecine si ce n’est pour décharger ? — Une médecine purge, monsieur, et ne fait pas décharger, et que ce soit pour la dernière fois de votre vie que vous vous servirez de ce mot-là.”
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}}
 
{{Ancre|I:618}}
# {{Citation|citation=Nous rapportons tout à nous-mêmes, et chacun est tyran. Voilà la raison que le meilleur des êtres est celui qui tolère.}}
# {{Citation|citation=[L]e philosophe est celui qui ne se refuse aucun plaisir qui ne produit pas des peines plus grandes, et qui sait s’en fabriquer.}}
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| précisions=
Dans les dialogues philosophiques de cette époque, c’est généralement l’auteur qui s’exprime sous le couvert de son interlocuteur.
Sur la vertu de la tolérance : cf. citation du t. I, vol. 1, Préface, p. (9-)10{{Supra|I:9-10}}.
}}
{{Réf Livre
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| original = Le roi Auguste, Électeur de Saxe, […] était un homme ennemi déclaré de l’économie, riant de ceux qui le volaient, et ne dépensant beaucoup que pour se procurer des sujets de rire. N’ayant pas assez d’esprit pour rire des sottises politiques des souverains, et des ridicules des hommes de toutes les espèces, il tenait à son service quatre bouffons qu’en allemand on appelle ''fous'', dont l’office était celui de le faire rire par des véritables scurrilités, par des cochonneries, par des impertinences. Ces messieurs fous obtenaient souvent de leur maître des grâces importantes en faveur de ceux pour lesquels ils s’intéressaient. Il arrivait de cela que très souvent ces fous se voyaient honorés et cultivés par des honnêtes gens qui avaient besoin de leur protection. Quel est l’homme auquel le besoin ne fasse faire des <!--p.638-->bassesses ? Agamemnon dans Homère dit à Ménélas qu’ils sont dans le cas de devoir en faire.
| précisions=
<!--PEUT-ÊTRE À EXPORTER ET DÉVELOPPER SUR WIKTIONARY-->{{Romain|scurrilité}} : « plaisanterie basse et de mauvais goût » (t. II, p. 1061, n. 3, citant le ''Grand Larousse Illustré du XIX{{e}} siècle'', cité in t. II, p. 1061, n. 3), latinisme surtout utilisé en littérature religieuse, (comme Thomas d’Aquin, ''Somme théologique'').
}}
{{Réf Livre
Ligne 1 206 ⟶ 1 211 :
{{Citation|citation=Je crois que la plus grande partie des hommes meurent sans avoir jamais pensé.
| langue = fr
| original = [Casanova vient d’être arbitrairement mis au secret dans la prison d’État de Venise (dite prison des Plombs) et sait qu’il ne connaîtra ni le motif ni la durée de sa détention, potentiellement à perpétuité. Pendant sa première nuit il se réveille et est épouvanté de toucher dans le noir le bras glacé d’un cadavre ; il finit par réaliser que c’est son propre bras ankylosé.] Cette aventure, quoique comique, ne m’a pas égayé. Elle m’a au contraire donné sujet aux réflexions les plus noires. Je me suis aperçu que j’étais dans un endroit où si le faux paraissait vrai, les réalités devaient paraître des songes ; où l’entendement devait perdre la moitié de ses privilèges ; où la fantaisie altérée devait rendre la raison victime ou de l’espérance chimérique, ou de l’affreux désespoir. Je me suis d’abord mis sur mes gardes pour tout ce qui concernait cet article ; et j’ai pour la première fois de ma vie à l’âge de trente ans appelé à mon secours la philosophie dont j’avais tous les germes dans l’âme, et dont il ne m’était pas encore arrivé l’occasion d’en faire cas ni usage. Je crois que la plus grande partie des hommes meurent sans avoir jamais pensé.
| précisions=
| précisions= Casanova vient d’être arbitrairement jeté dans la prison d’État de Venise (dite prison des Plombs) et sait qu’il ne connaîtra ni le motif ni la durée de sa détention, potentiellement à perpétuité.
}}
{{Réf Livre
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{{Citation|citation=L’amour de la patrie devient un vrai fantôme devant l’esprit d’un homme opprimé par elle.
| langue = fr
| original = [Casanova prépare son évasion de la prison des Plombs de la République<!--raccorde à “archers de la République”--> de Venise.] [J]’avais encore besoin de quelques jours pour achever ce trou qui devait coûter la vie à [mon geôlier] Laurent. Mais la pensée d’acheter ma liberté aux dépends de ses jours pouvait-elle ralentir mon empressement à me procurer ma liberté ? J’en aurais agi de même quand la conséquence de ma fuite aurait été la mort de tous les archers de la République et même de l’État. L’amour de la patrie devient un vrai fantôme devant l’esprit d’un homme opprimé par elle.
| précisions=
| précisions= Casanova évoque les préparatifs de son évasion de la prison des Plombs de la République<!--raccorde à “archers de la République”--> de Venise.
}}
{{Réf Livre
Ligne 1 228 ⟶ 1 233 :
| chapitre = XIII
| page = 902
}}
 
{{Citation|citation=Tous les juges souverains de la terre ont toujours cru qu’en laissant la vie à celui qui a mérité la mort on lui fait grâce quelle que soit l’horreur de la peine qu’on lui substitue. Il me semble que ce ne puisse être une grâce que paraissant telle au coupable, mais ils la lui font sans le consulter. Elle devient injustice.
| langue = fr
| original =
[L]es Inquisiteurs d’État possèdent aussi dix-neuf autres prisons affreuses, sous terre, dans le même Palais ducal où ils condamnent des criminels qui ont mérité la mort. Tous les juges souverains de la terre ont toujours cru qu’en laissant la vie à celui qui a mérité la mort on lui fait grâce quelle que soit l’horreur de la peine qu’on lui substitue. Il me semble que ce ne puisse être une grâce que paraissant telle au coupable, mais ils la lui font sans le consulter. Elle devient injustice. Ces dix-neuf prisons souterraines ressemblent parfaitement à des tombeaux, mais on les appelle ''puits'', parce qu’ils sont toujours inondés par deux pieds d’eau de la mer qui y entre par le même trou grillé par où ils reçoivent un peu de lumière ; ces trous n’ont qu’un pied carré d’extension. Le prisonnier est obligé, à moins qu’il n’aime <!--d’-->d’être toute la journée dans un bain d’eau salée jusqu’aux genoux, de se tenir assis sur un tréteau, où il a aussi sa paillasse, et où l’on met au point du jour son eau, sa soupe, et son pain de munition qu’il doit manger d’abord, car s’il tarde, des rats de mer fort gros iraient le lui arracher <!--p.907-->des mains. Dans cette horrible prison, où ordinairement les détenus sont condamnés pour tout le reste de leurs jours, et avec une pareille nourriture, plusieurs vivent jusqu’à leur extrême vieillesse.
| précisions=
}}
{{Réf Livre
| référence = Histoire de ma vie (Casanova)/Robert Laffont
| tome = I
| volume = 4
| chapitre = XIV
| page = 906-907
}}
 
{{Citation|citation=Il y a des gens qui ne craignent que la mort.
| langue = fr
| original =
[Sur l’horrible prison semi-inondée des Puits de Venise.] Un scélérat qui mourut dans ce temps-là, y avait été mis à l’âge de quarante-quatre ans. Persuadé d’avoir mérité la mort, il se peut que cette prison lui ait paru une grâce. Il y a des gens qui ne craignent que la mort. […] Ayant été reconnu coupable de ce double espionnage il mérita la mort, et il est certain que l’envoyant mourir dans les ''puits'' on lui fit grâce ; et c’est si vrai qu’il y vécu trente-sept ans. Il ne peut que s’être ennuyé et avoir eu toujours faim. Il peut avoir dit : ''{{lang|la|Dum vita superest bene est}}'' [“Tant qu’il reste la vie, c’est bien”, Mécène cité par Sénèque].
| précisions=
}}
{{Réf Livre
| référence = Histoire de ma vie (Casanova)/Robert Laffont
| tome = I
| volume = 4
| chapitre = XIV
| page = 907
}}