« Roger Martin du Gard » : différence entre les versions
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pas de liens dans le corps des citations (je crois qu'il y a une convention à ce sujet, non ?) |
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{{citation|citation= « Tu crois vraiment qu'une nouvelle guerre couve dans les Balkans ? »
<p>Jacques regardait fixement son frère :
<p>« Est-ce possible qu'à Paris vous n'ayez pas encore la moindre notion de ce qui se passe depuis trois semaines ? Tous ces présages qui s'accumulent !... Il ne s'agit plus d'une petite
<p>— Tzs, Tzs...», fit Antoine, sceptique.
<p>Pourquoi pensa-t-il soudain au gendarme qui était venu, un matin de cet hiver, à l'heure où il allait partir pour l'hôpital, changer l'ordre de mobilisation de son livret ? Il se souvint qu'il n'avait même pas eu la curiosité de regarder quelle était sa nouvelle affectation. Après le départ du gendarme, il avait jeté le livret dans quelque tiroir — il ne savait même plus où...
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<p>— Des hommes ? », fit-il, intrigué. « Quels hommes ? Toi ?...
<p>Jacques s'approcha du divan. Son irritation était tombée. Il regardait son frère de haut. Ses yeux rayonnaient de fierté, de confiance.
<p>— Sais-tu seulement qu'il y a, dans le monde, douze millions de travailleurs ''organisés'' ? », dit-il d'une voix lente, tandis que son front se couvrait de sueur. « Sais-tu que le
<p>— Monsieur est servi », dit Léon en ouvrant la porte.
<p>Jacques, interrompu, s'épongea le front et regagna son fauteuil. Puis, dès que le domestique eut disparu, il murmura en guise de conclusion:
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==== Sur les grèves ouvrières et manifestations socialistes en Russie ====
{{Citation|citation= <nowiki>[...]</nowiki> Kniabrowski en profitait pour parler, sans desserrer les dents, par petites phrases hachées, avec une volubilité véhémente et sourde:
<p>« À
<p><nowiki>[...]</nowiki>
<p>« Mais la police, les généraux ne peuvent rien... <nowiki>[...]</nowiki> Émeutes après émeutes... le gouvernement avait distribué, pour
<p><nowiki>[...]</nowiki>
<p>« Les grévistes n'ont pas d'armes... Des pavés, des bouteilles, des bidons de pétrole... Pour arrêter les charges ils foutent le feu aux maisons... J'ai vu brûler le pont Semsonievsky... Toute la nuit, partout, ça brûle... Des centaines de morts... Des centaines, des centaines d'arrestations... Tout le monde suspect... Nos journaux sont interdits depuis dimanche... Nos rédacteurs, en prison... C'est la révolution... Il était temps : sans révolution, ce serait la guerre... Ton Poincaré, il a fait du mal chez nous, beaucoup de mal...» }}
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==== ''L'Action française'' ====
{{Citation|citation= Seule,
{{Réf Livre|titre=Les Thibault |auteur= Roger Martin du Gard |année d'origine= 1936 |éditeur= Gallimard |collection= Folio |année= 1980 |tome= III, ''L'été 1914'' |page= 269-270 |chapitre= XXVIII }}
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