« Richard Wagner » : différence entre les versions

compositeur, directeur de théâtre, écrivain, chef d'orchestre et polémiste allemand de la période romantique
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Wilhelm Richard Wagner (22 mai 1813, Leipzig - 13 février 1883, Venise) est un compositeur allemand.

L'Art et la Révolution

"Vous, mes frères souffrants de toutes les classes de la société humaine qui sentez une sourde colère couver en vous, quand vous aspirez à vous délivrer de l’esclavage de l’argent pour devenir des hommes libres, comprenez bien notre tâche, et aidez-nous à élever l’Art à sa dignité, afin que nous puissions vous montrer comment vous élèverez le métier à la hauteur de l’Art, le serf de l’industrie au rang de l’homme beau, conscient de lui-même, qui, avec le sourire de l’initié, peut dire à la nature, au soleil et aux étoiles, à la mort et à l’éternité : vous aussi vous êtes miens ; et je suis votre maître." (Richard Wagner, in l’Art et la Révolution)

"Si l'œuvre d'art grecque contenait l'esprit d'une belle nation, l'œuvre d'art de l'avenir doit contenir l'esprit de l'humanité libre en dehors de toutes les limites de nationalités: le caractère national ne peut être en elle qu'un ornement, un attrait fourni par les diversités individuelles, non pas un obstacle." (Richard Wagner, in l'Art et la Révolution)

Autres citations de Wagner

"Je suis à nouveau plus que jamais captivé par l'ampleur grandiose et la beauté de mon sujet" (Richard Wagner, lettre à son ami Uhlig, jeune violoniste à Dresde, 18 mai 1852)

"Les ruines elles-mêmes du monde grec nous enseignent comment la vie, dans notre monde moderne, pourrait nous être rendue supportable" (Richard Wagner)

"La perfection culturelle ou artistique ne pourra être atteinte que lorsqu’on aura supprimé la division qui sépare le masculin du féminin" (Richard Wagner)

"L’homme qui n’a pas été, dès son berceau, doté par une fée de l’esprit de mécontentement de tout ce qui existe, n’arrivera jamais à la découverte du nouveau" (Richard Wagner)

"La nécessité de l'amour est la seule qui soit vraiment belle. Arriver à cette connaissance, telle est la tâche de l'histoire du monde." (Richard Wagner)

"Je ne puis concevoir qu'un homme vraiment heureux puisse jamais songer à l'art. Vivre vraiment, c'est avoir la plénitude. Est-ce que l'art est autre chose que l'aveu de notre impuissance ?" (Richard Wagner)

"Celui qui désire espère et croit en lui-même, celui-là est heureux de voir les autres espérer et croire." (Richard Wagner)

"La poésie reconnaîtra que sa secrète et profonde aspiration est de se résoudre finalement dans la musique dès qu'elle s'apercevra que la musique à son tour est possédée d'un besoin que seule la parole peut satisfaire." (Richard Wagner, in Lettre sur la Musique)

"A côté de Schopenhauer tous les Hegel et compagnie sont des charlatans! Sa pensée maîtresse, la négation finale du vouloir-vivre, est d'une terrible gravité; mais c'est la seule voie du salut" (Richard Wagner)

"Le baiser d'amour est le premier sentiment de la mort, le moment où l'individualité disparaît, et c'est pourquoi tout être humain éprouve alors une si grande peur" (Richard Wagner)

"Il importe peu de descendre du singe ; l'essentiel est de ne pas y remonter." (Richard Wagner)

"Grande est la force de celui qui désire, plus grande celle de celui qui renonce" (Richard Wagner)

"w:Renoir m'a représenté en embryon d'ange avalé par un épicurien qui croit que c'est une huître" (Richard Wagner)

A propos de Wagner

"Une tête dont les yeux ne vous fixent pas, ne vous regardent pas, mais écoutent." (Paul Gauguin, à propos du portrait de Wagner par Renoir)

"Il connaît les sons qui expriment ces ténébreuses et troublantes minuits de l'âme, où cause et effet semblent échapper à toute loi et où, à chaquinstant, quelque chose peut naître du néant." (Friedrich Nietzsche, in Nietzsche contre Wagner)

"Mais aujourd'hui encore, je cherche en vain une œuvre qui ait la même dangereuse fascination, la même effrayante et suave infinitude que Tristan et Isolde" (Friedrich Nietzsche, in Ecce Homo)

"…Génie! Moi, l'humble qu'une logique éternelle asservit, ô Wagner, je souffre et me reproche, aux minutes marquées par la lassitude, de ne pas faire nombre avec ceux qui ennuyés de tout afin de trouver le salut définitif, vont droit à l'édifice de ton Art, pour eux le terme du chemin. Il ouvre cet incontestable portique, en des temps de jubilé qui ne le sont pour aucun peuple, une hospitalité dont l'insuffisance de soi et la médiocrité des patries; il exalte des fervents jusqu'à la certitude: pour eux ce n'est pas l'étape la plus grande jamais ordonnée par un signe humain, qu'ils parcourent, avec toi pour conducteur, mais comme le voyage fini de l'humanité vers un Idéal. Au moins, voulant ma part du délice, me permettras-tu de goûter, dans ton Temple, à mi-côte de la montagne sainte dont le lever de vérités le plus compréhensif encore trompette la coupole et invite à perte de vue du parvis les gazons que le pas de tes élus foule, un repos: c'est comme l'isolement, pour l'esprit, de notre incohérence qui le pourchasse, autant qu'un abri contre la trop lucide hantise de cette cime menaçante d'absolu, devinée dans le départ de nuées là-haut, fulgurante, nue, seule; au-delà et que personne ne semble devoir atteindre. Personne ! Ce mot n'obsède pas d'un remords le passant en train de boire à ta conviviale fontaine." (Stéphane Mallarmé, Rêverie d'un poète français, in Revue Wagnérienne, n° 8, Août 1885)

"J’avais Wagner pour la musique, Hugo pour la poésie, qui représentaient pour moi le maximum de l’effort tenté, vers l’idéal impénétrable. Ce sont des fétiches si tu veux ; mais c’est en eux que je me retire, et que je concentre toute ma chaleur religieuse, que je ne puis plus diriger ailleurs…" (Lettre de Pierre Louÿs à André Gide. Venise, 1er septembre 1889)

"Je suis en train de lire un livre sur Wagner. Quel artiste ! Un artiste semblable en peinture serait quelque chose. Ça viendra" (Vincent van Gogh)

"J’ai fait une vaine tentative pour apprendre la musique, suffisamment tout de même pour comprendre la relation entre la couleur et la musique de Wagner" (Vincent van Gogh)

"Jamais nous n’aurions imaginé qu’un jour nous pourrions contempler la face du Maître, qui était pour nous aussi inconnaissable que Jupiter au fond de l’Olympe, ou Jéhovah derrière le flamboyant triangle. Et nous allions vers lui…" (Judith Gautier)

"Homère, Eschyle, Dante, Goethe, Beethoven… Nous les nommions tous. Même le divin Shakespeare ne nous faisait pas hésiter : le nom de Wagner flamboyait plus haut, avec un éclat plus magique. C’était Apollon et c’était Orphée fondus en une seule lyre" (Judith Gautier)

"Je me souviens très bien que les rayons obliques du soleil levant enveloppaient Wagner et posaient une lumière sur sa lèvre inférieure : cette lumière scintillait à chaque inflexion et ses paroles semblaient des étoiles" (Judith Gautier)

"Chez Wagner, quelle que soit la tristesse du poète, elle est consolée, surpassée, par l'allégresse du fabricateur" (Marcel Proust)

"Le poème de Tristan et Isolde dépasse les autres poèmes de l’amour comme l’œuvre de Richard Wagner dépasse celle des autres auteurs de son siècle : de la hauteur d’une montagne" (Romain Rolland)

"Il y a 50 ans que je ne puis me lasser de cette extraordinaire magnificence génératrice. C'est le triomphe de la possession totale des moyens et des forces d'application à un but absolument connu" (Paul Valéry, cahiers II, à propos de Wagner)

"La musique de Wagner est un défi à mon art, parce que, plus puissamment que n’importe quelle peinture, elle vous fait vivre une expérience visuelle intense" (Vassily Kandinsky)

"Richard Wagner est le père irrécusable de l’analyse structurale des mythes" (Claude Lévi-Strauss)

"J'échangerais tout Wagner pour une chanson de Vincent Scotto" (Georges Brassens)

" Oui, Wagner a bien pénétré le fond de la pensée de Gobineau et en a saisi tous les dangers. Oui, la réponse qu’il donna aux thèses de Gobineau est toujours d’actualité et peut nous servir dans la lutte que nous menons. Oui, Wagner croyait qu’une égalité générale des races pouvait conduire à un ordre éthique du monde. Oui, la véritable réponse au racisme se trouve dans la reconnaissance de l’unité de l’espèce humaine, unité qui se construit selon Wagner à travers des épreuves communes, des destins partagés, une solidarité devant le mal. Au delà des erreurs de Wagner, de ses ambiguïtés, de ce qui reste inacceptable chez lui, n’est-il pas étonnant, pour nous hommes de la fin du vingtième siècle, de voir que l’auteur de Parsifal avait déjà donné au siècle précédent une partie des réponses essentielles, alors que le racisme n’avait pas encore déroulé sa logique de mort la plus infernale ?" (Serge Klarsfeld)

"Quand j'écoute trop Wagner, j'ai envie d'envahir la Pologne" (Woody Allen)